L'enfant face au deuil
Cécile Beaumont, psychologue, dans son article sur le deuil et l'enfant, nous apprend qu'entre 3 et 6 ans, l'enfant va réagir de manière très différente.
Pendant cette période, il va peu à peu appréhender la notion du temps : à 5 ans, il ne comprend pas ce qu'est le mois ou l'année . Or la notion de mort est intimement liée à celle du temps et surtout à son irréversibilité.
« Quand est-ce qu'il aura fini d'être mort, grand-père ? » est une réflexion qui illustre bien la difficulté de l'enfant à appréhender ce que cela signifie. On retrouve les mêmes interrogations quand il pose des questions très concrètes sur la « vie » du mort : est-ce qu'il fait noir sous la terre? Est-ce qu'il a faim ou froid ?
Il faut rassurer l'enfant. Simplement.
Le parent doit répondre à ces questions de manière simple, sans détail macabre ou morbide. Il faut rassurer l'enfant : « Quand on est mort, on n'a plus mal et on n'a plus peur, même sous la terre ».
Il est en tout cas des réflexions qu'il faut bannir, même si elles ont été largement utilisées : "Ton oncle est parti en vacances, ta grand-mère était malade" ou encore "Ton père s'est endormi pour toujours". Cela peut provoquer des peurs par rapport au sommeil, à la maladie ou encore à la séparation.
Accompagner l'enfant dans son cheminement face à la mort, c'est lui faire sentir qu'il fait partie de la famille, quoi qu'il arrive...
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L'enfant face à la mort d'un proche : En parler, l'écouter, le soutenir
Patrick Ben Soussan et Isabelle Gravillon, ed. Albin Michel