IVG : des chiffres stables, mais un recours répété
Après une IVG, la probabilité de nouvelle intervention est passée de 18% en 1990 à 41% aujourd'hui. En d'autres termes, recourir à l'interruption volontaire de grossesse une première fois augmente le risque d'y avoir de nouveau recours par la suite... pourquoi une telle situation, alors que le nombre d'IVG pratiquées en France chaque année reste stable (autour de 210 000) ?
Pas de banalisation de l'IVG
Le fait que les femmes aient davantage tendance à recourir plusieurs fois à l'IVG ne sous-entend pas que l'acte soit devenu banal, selon l'Inserm ; en réalité, l'avortement est plus fréquent chez les 18-25 ans, c'est-à-dire dans la tranche d'âge où les femmes démarrent leur vie sexuelle.
Absence ou mauvais usage de la contraception, multiplication des partenaires, études en cours : autant de situations qui ne favorisent pas l'envie de mener à son terme une grossesse...
Toutefois, le nombre d'IVG pratiquées sur des mineures a baissé depuis 2005, et l'allongement du délai légal de 10 à 12 semaines en 2001, qui a coïncidé avec la généralisation de l'avortement médicamenteux, permet aujourd'hui des IVG moins tardives.
En 2011, 55% d'entre elles étaient pratiquées par voie médicamenteuse. Enfin, le nombre de premières IVG est en baisse ; comme, dans le même temps, les femmes ont tendance à y recourir plusieurs fois, le chiffre total des interventions reste stable !
Source : pourquoidocteur.fr