Grossesse gémellaire et prématurité : la progestérone, une alliée
La progestérone, arme anti-prématurité
Si la progestérone naturelle est couramment utilisée lors du traitement d'une MAP (Menace d'Accouchement Prématuré) liée à un col de l'utérus raccourci dans le cadre d'une grossesse simple, son efficacité dans une situation similaire mais dans le cadre d'une grossesse gémellaire restait encore à prouver...
Les résultats d'une étude espagnole menée par l'Institut Universitaire IVI et l'hôpital de la Fe à Valence et dont les résultats viennent d'être publiés dans la revue Ultrasound in Obstetrics and Gynecology démontrent que celle qu'on appelle "L'hormone de la grossesse" est tout aussi efficace pour les futures mamans de jumeaux !
Une grossesse prolongée
Plus de 300 femmes enceintes de jumeaux se sont prêtées à l'étude. Présentant toutes un col utérin raccourci (25 mm ou moins) au cours du second trimestre de grossesse, un peu plus de la moitié d'entre elles a reçu de la progestérone par voie vaginale, sous forme d'ovule ou de gel. Résultat : elles ont vu leur risque d'accoucher avant la 33e semaine de grossesse diminuer de 31%. Et les chiffres sont tout aussi significatifs sur les risques d'accoucher avant la 32e ou la 34e semaine de grossesse !
Des jumeaux mieux protégés
Mais ce n'est pas tout : pour les jumeaux nés de mères traitées à la progestérone, la survenue de problèmes respiratoires à la naissance chute de 30%, tout comme, en conséquence, les problèmes liés à la ventilation mécanique, source de nombreuses infections chez les petits prématurés. Ils sont aussi beaucoup moins exposés que les autres aux risques de décès néonatal...
Des résultats positifs qui devraient conduire à une généralisation du traitement préventif à la progestérone pour les femmes enceintes de jumeaux à risque d'accouchement prématuré.