Greffe de l’utérus : un espoir contre la stérilité
Une femme sur 5000 dans le monde naît sans utérus. Une malformation sans impact sur la santé, mais qui empêche tout espoir de grossesse...
Une jeune femme turque de 21 ans vient de recevoir la première greffe de l'utérus à partir d'une donneuse décédée, dans un hôpital d'Antalya au sud de la Turquie. Cette intervention est une première : en effet, une autre greffe avait été tentée en Arabie Saoudite en 2000 ; la donneuse était vivante, mais la greffe n'avait pas été concluante et avait été retirée à la receveuse au bout de quelques semaines pour éviter les complications liées à un rejet.
La jeune patiente turque, née sans utérus, a d'ores et déjà ses règles, à peine quelques jours après la transplantation : signe que son utérus "fonctionne" bien ! Les médecins restent toutefois très prudents : le but de cette greffe est de permettre à la jeune femme de mener à bien un grossesse (par le biais d'une procédure de PMA), qui sera à haut risques. Son lourd traitement anti-rejet pourrait en effet avoir des effets sur le fœtus, et la fragilité des tissus pourrait entraîner une naissance prématurée. Il est en outre prévu que l'utérus greffé soit retiré à la patiente à l'issue de l'accouchement, afin de réduire les risques liés à un rejet tardif.
Très peu de pays dans le monde travaillent sur la greffe d'utérus ; une autre intervention est en préparation en Suède, avec une donneuse vivante.