Grande prématurité : quelles conséquences pour bébé ?
Au début de l'année 2004, l'Inserm a publié les premiers résultats d'une grande enquête sur la prématurité, l'enquête Epipage : en 1997, 1,3% des enfants nés en France étaient des grands prématurés. 79% sont nés vivants et bien sûr, plus les enfants naissent tôt, plus le risque de mortalité après la naissance est élevé. Ces taux sont comparables à l'ensemble des pays développés.
La prise en charge d'un grand prématuré
Les bébés grands prématurés sont placés en soins intensifs, dans un service de néonatologie, en couveuse (maternité de niveau II). Là, tout est fait pour recréer au plus près l'atmosphère de l'utérus. Son environnement est fortement médicalisé car il est loin d'avoir fini son développement.
Il peut aussi être amené en service de réanimation (maternité de niveau III).
De plus en plus, on incite les parents à être très présents aux côtés de leur enfant. Les câlins en peau à peau sont très importants pour le bien-être de l'enfant, les avantages de ces contacts sont largement reconnus.
Les problèmes des grands prématurés
Généralement, les problèmes que rencontrent les grands prématurés sont les mêmes que ceux des prématurés, mais ils sont souvent aggravés et les enfants peuvent en garder des séquelles :
- Retard de croissance
- Difficultés d'apprentissage
- Problèmes de coordination
- Difficultés de langage
- Déficit de l'attention, voire hyperactivité
- Troubles de la vision
En revanche, il apparaît dans une enquête nationale réalisée en France en 1999 par les chercheurs du CHU de Nantes que ces grands prématurés, une fois adultes, sont réfléchis et présentent beaucoup moins de comportements à risques que les personnes nées à terme !
Dans cette même étude, il ressort que si 18% des grands prématurés survivants conservaient des séquelles motrices à 2 ans, 52% d'entre eux ne souffraient d'aucune conséquence de leur naissance "trop tôt" !
En savoir plus :
Les conséquences de la prématurité sur le développement de l'enfant