Famille recomposée : les droits du beau-parent
Régulièrement remis au centre des débats, le rôle juridique du beau-parent continue d'attiser les défenseurs et les pourfendeurs d'une évolution de ce rôle.
En 2008, près de deux millions d'enfants vivent au sein d'une famille recomposée. Pour le beau-père et/ou la belle-mère qui vit avec eux au quotidien, et qui participe à leur éducation, les droits ne peuvent être reconnus que si les deux parents biologiques se mettent d'accord pour signer une délégation de l'autorité parentale. Depuis la loi du 4 mars 2002, le beau-parent peut donc s'acquitter des actes de la vie usuelle : emmener son beau-fils chez le médecin ou aller chercher sa belle-fille à l'école ! Ce qui représente une avancée non négligeable au vu des évolutions de la vie moderne où les soucis du quotidien doivent pouvoir se régler facilement ! Pour obtenir la délégation de l'autorité parentale, les pères et mères biologiques, ensemble ou séparément, doivent saisir le juge des affaires familiales.
Ceux qui pensent que la loi ne va pas assez loin estiment que la reconnaissance d'un statut de beau-parent, qui passerait par la législation, serait reconnaître que celui-ci joue un rôle important dans la vie et l'éducation des enfants qu'il élève. Pour les autres, le rôle du beau-parent n'a pas à être gravé dans le marbre, au risque de déstabiliser peut-être un peu plus les enfants. Le risque pourrait être grand d'éloigner un peu plus les pères de leur rôle (puisque souvent les enfants restent avec leur mère) au profit du beau-père... Pas facile tout ça, et vous qu'en pensez-vous ?