États-unis : apprendre le français, un snobisme ?
John McWhorter, linguiste, a lancé un pavé dans la mare dans l’une de ses chroniques du journal New Republic. Selon lui, la vogue actuelle pour l’enseignement du français à l’école, très demandé par les parents, ne serait ni plus ni moins qu’un signe de snobisme, et même un "marqueur de classe" et un "marqueur de mode" selon lui.
Il poursuit en avançant que le choix d’une langue étrangère devrait être dicté par son utilité. Ainsi, pour lui, il est beaucoup plus intéressant pour les petits américains d’apprendre l’espagnol (seconde langue la plus parlée dans le pays) ou le chinois que le français…
Une vision utilitaire de la langue que ne partagent pas tous les américains, puisqu’un journaliste avait l’an dernier, au contraire, promu la langue de Molière, mettant en avant les 56 pays francophones du monde et le côté très "culturel" du français, sans parler du goût des américains pour le tourisme en France !
Le succès de l’enseignement du français aux États-unis, et notamment à New York, s’expliquerait selon le New York Times par le lobbying intense des institutions françaises et francophones, qui financent les programmes d’enseignement et de formation des professeurs. Ajoutons que de très nombreux peoples ont été les meilleurs promoteurs du français : en inscrivant leurs enfants au lycée français de New York, Madonna ou Angelina Jolie et Brad Pitt ont sans doute contribué à rendre notre langue séduisante !
Source : slate.fr