En ligne avec les urgences, un papa aide sa femme à accoucher à la maison
La nuit du 1er au 2 septembre a été agitée pour Laurie et John. La jeune femme a mis au monde son second enfant avec l'aide de son compagnon, soutenu par un médecin au téléphone.
La maternité renvoie la jeune femme
Saisie de contractions, à une semaine du terme de sa grossesse, Laurie Capelle se rend dans la fin d'après-midi de mardi, à la clinique Ambroise-Paré, où elle doit accoucher. Mais après un monitoring et des examens de contrôle, les médecins décident de la renvoyer chez elle, persuadés que l'heure de l'accouchement est encore loin. «J'avais pourtant de sérieuses contractions», se souvient la jeune femme.
Chez elle, les contractions se rapprochent et deviennent douloureuses, elle décide alors de prendre un bain, mais l'accouchement s'accélère et en se rendant aux toilettes, la tête de leur nouveau-né, une petite fille, est propulsée hors du corps de sa maman.
Le père agit seul
Le papa appelle alors les pompiers, puis les urgences, mais doit se soumettre à des questions administratives sans fin. «J'ai alors été confronté à un protocole insupportable étant donnée l'urgence de la situation. Mon bébé étouffait et je ne savais pas comment le faire sortir de sa maman ! », explique John Weah, le père.
Le 15 lui répond enfin : «Ils arrivent, mais c'est vous qui allez devoir accoucher madame !»
Le papa doit donc se débrouiller tout seul et sortir le bébé, coincé dans le ventre de sa maman avec l'aide d'un médecin au téléphone.
Enfin, l'enfant est expulsé, mais John doit encore le stimuler pour le faire pleurer. Le médecin en ligne lui ordonne alors d'aller chercher un lacet pour clamper le cordon, ceci afin de stopper l'afflux de sang. «J'ai fait un nœud bizarre et le bébé s'est mis à pleurer», reprend le père.
A minuit, pompiers et Samu arrivent au domicile et transfèrent la maman et le nourrisson à l'hôpital.
De son côté, la clinique Ambroise-Paré, se défend d'un mauvais diagnostic. «Cette maman a de toute façon bénéficié de la surveillance de plusieurs personnes, médecin, sages-femmes, etc, dans un total respect du protocole. Si elle a été renvoyée chez elle, c'est qu'elle n'était pas prête à accoucher, sachant qu'un accouchement peut venir d'un seul coup après», a indiqué la directrice de la clinique.