Écrans : vigilance renforcée... Sur les parents !
Des enfants passifs, absorbés par l'écran de la TV, de leur console ou du smartphone, absents et souffrant des conséquences nombreuses et néfastes de cette exposition de plus en plus précoce (difficultés d'apprentissage, handicaps sociaux...) ; on connaît depuis longtemps l'avis et les conclusions quasi-unanimes rendues par les différents experts du développement des enfants à propos des écrans. Pourtant, cette fois-ci, ils sont allés plus loin que ces constatations en remontant jusqu'à la racine du problème.
"Vigilance raisonnée"
En effet, comment l'appétence pour les écrans vient-elle aux enfants ? Par les parents, bien entendu... Le groupe de travail issu des trois Académies (sciences, médecine et technologies) en appellent donc, dans la conclusion de leur étude, à une "vigilance raisonnée" de la part de parents eux-mêmes de plus en plus absorbés au quotidien par le numérique.
Les jeunes parents nés avec ces technologies, qui sont pour eux naturelles, seraient en effet beaucoup moins concentrée sur leur enfant : consulter ses mails à table ou twitter en donnant le biberon est courant. Le problème, c'est que le tout petit perçoit rapidement le manque de disponibilité psychique du parent et que la communication non-verbale, celle qui passe par les gestes de tendresse, les regards, les sourires, s'appauvrit. Le retentissement sur le développement de l'enfant, notamment sur ses aptitudes sociales et sa confiance en lui pourrait être, à terme, vraiment préoccupant.
Les chercheurs rappellent que concernant l'exposition de l'enfant aux nouvelles technologies, l'accompagnement est primordial : prudence et modération avant 3 ans, encadrement strict jusqu'à 10 ans et dialogue toujours ouvert sur ses usages au-delà de cet âge.
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