Comment parler des attentats aux enfants ?
Parfois les enfants n'ont pas de réaction face aux images. De plus les plus petits sont hyper sensibles au stress et à l'angoisse de leurs parents.
A partir de quel âge peut-on parler des attentats aux tout-petits ?
Pour Catherine Jousselme, pédopsychiatre, interrogée sur le plateau des Maternelles, il ne faut pas expliquer le fait en lui-même aux enfants de quelques mois, ils ne sont pas du tout en âge de comprendre. Cependant, il est possible de leur expliquer, si c'est le cas, que vous êtes inquiets, que vous avez peur, tout en rassurant Bébé, en lui disant que vous êtes là pour lui.
Prendre du temps pour soi
Évitez pour autant de parler immédiatement à votre enfant. Prenez du temps pour vous pour digérer la nouvelle. En effet, les adultes également sont extrêmement touchés par les attentats et le terrorisme, il est donc important de prendre du recul. Catherine Jousselme préconise de parler des attentats entre adultes, d'évacuer sa peur afin d'être le plus calme possible face aux enfants.
Protéger les enfants des images
Il est très important de protéger les enfants des images d'attentats, qui ne sont pas du tout adaptées aux enfants. Avant 10-12 ans, les enfants ne sont pas capables d'assimiler ces images de violence.
Cependant, il faut vous faire une raison : vos enfants, dès la maternelle, peuvent avoir vu des images par hasard, leurs camarades peuvent leur en avoir parlé, ils ont pu voir dans les rues, un grand nombre de policiers en arme...
Répondre aux questions de ses enfants
Si vos petits vous posent des questions, il est important de leur répondre. En allant au plus simple. Parce que comme le dit la pédopsychiatre, les enfants « n'ont pas une pensée symbolique développée ». Il faut leur expliquer simplement que oui il y a eu des morts et que tout le monde est triste pour eux, que des gens ont eu besoin de défiler suite à cette tristesse. Et le rassurer, en lui disant que vous êtes là pour le protéger.
Et surtout, il est primordial de leur dire que s'ils se sentent inquiets de quelque chose, qu'il faut qu'il vous en parle tout de suite, parce que vous êtes là pour lui.
Surveillez les enfants qui ne disent rien
Attention, soyez vigilant, ce n'est pas parce que votre enfant ne dit rien et refuse de parler de ce traumatisme qu'il n'a pas été touché par lui.
Même si vous ne voulez pas parler des attentats frontalement à votre enfant surveillez quand même ces réactions et tentez quand même de lui expliquer le fait, sans rentrer dans les détails s'il ne les demande pas.
Et n'oubliez pas, vous êtes celui qui connaissez le mieux votre enfant, c'est vous qui savez comment aborder au mieux ces questions...ou ne pas en parler.