Échangées à la naissance : le cauchemar des parents !
En Russie, l’angoisse de nombreux parents est devenue réalité : deux couples ont élevé leurs filles sans savoir qu’elles avaient été échangées à la naissance…
Comment être sûre que ce bébé que l’on vous présente après une nuit à la nursery de la maternité est bien le vôtre ? Même si l’instinct parle, et que de nombreux systèmes d’identification sont mis en œuvre, le spectre de l’échange de bébés plane bien souvent au-dessus de la tête des mamans…
Le 17 décembre 1998, deux fillettes, la blonde Irina et la brune Anna, naissent dans la même maternité russe, à 15 minutes d’intervalle. Une erreur commise par le personnel soignant fait que les deux bébés sont confondus et échangés dans les minutes suivant leur naissance… De part et d’autre, les parents ne s’étonnent pas plus que cela des caractéristiques physiques de leurs filles, très éloignées des leurs ; la génétique réserve parfois des surprises…
Tout va bien jusqu’à ce qu’en 2007, le père d’Irina demande le divorce et que, convaincu de l’infidélité de son épouse, il fasse effectuer un test de paternité pour sa fille… Qui révèle qu’il n’est effectivement pas le père d’Irina, mais également que sa mère n’est pas sa mère ! Ça va, vous suivez toujours ?
Les parents décident donc de partir à la recherche de leur véritable fille biologique. Anna vit avec ses parents dans un autre village. Les retrouvailles seront assez compliquées : les fillettes n’ont pas été élevées dans la même religion, puisque les parents d’Irina sont orthodoxes, alors que ceux de Anna sont musulmans. Et bien entendu, les filles ayant atteint l’âge de 12 ans, hors de question de les échanger de nouveau !
Depuis 2010, les deux familles ont donc décidé de conserver des liens étroits : Irina et Anna ont deux "papas" et deux "mamans", et tout le monde se retrouve à l’occasion des fêtes et des anniversaires. Bref, tout s’est arrangé, si ce n’est que les deux foyers attendent toujours le dédommagement qu’ils ont obtenu de la part de la maternité : 200 000 €, que l’hôpital est pour l’heure dans l’impossibilité de payer…