DPI, aide à la conception : la France en retard !
Le diagnostic préimplantatoire (DPI), qui permet, à l’issue d’une FIV, de sélectionner le(s) embryon(s) sains avant réimplantation chez les couples sur lesquels pèsent un risque de transmission de maladie grave n’est pas assez utilisé en France ! Autorisée depuis la fin des années 1990, cette technique présente le double avantage de préserver la santé de l’enfant à naître de façon sûre, tout en évitant aux parents de devoir prendre la douloureuse décision d’une Interruption Médicale de Grossesse (IMG). Mais actuellement, la liste des maladies ouvrant le droit à un DPI est restreinte, et les couples intéressés dopivent patienter jusqu’à 2 ans…
Quant aux naissance dites "double espoir" (ou, plus prosaïquement, "bébés médicament"), qui combinent conception avec DPI et prélèvement de cellules souches dans le sang du cordon à la naissance, afin d'aider un aîné malade, elles sont encore plus rares… Une seule a été enregistrée en France jusqu’à présent !
C’est pourquoi d’éminents spécialistes de la conception, dont le célèbre professeur Frydman ("père" du premier bébé-éprouvette il y a plus de 30 ans !) plaident pour que davantage de moyens soient alloués à cette médecine pointue mais pleine d’espoir. Pour que le combat contre les maladies rares et mortelles prenne enfin toute sa mesure !