Don de gamète : vers la fin de l'anonymat ?
La loi bioéthique, qui pourrait notamment ouvrir la PMA à toutes les femmes, sera étudiée à la fin de l'année. En attendant, durant plusieurs mois, des États généraux de la bioéthique ont été organisés dans toute la France.
L'objectif ? Recueillir les avis des citoyens sur plusieurs questions, la PMA donc mais également la fin de vie etc.
La remise en cause de l'anonymat du don de gamète
Mardi 5 juin, le rapport du comité consultatif national d'éthique a été rendu public. Et il remet en cause l'anonymat du don de gamète. Actuellement, en France c'est l'anonymat strict qui domine, comme pour le don de sang par exemple.
Cependant, le rapport pointe du doigt la volonté de plus en plus grande des enfants de donneurs anonymes de connaître leurs origines. Le rapport cité par L'Express explique qu'« un consensus existe désormais sur le fait de ne pas cacher aux enfants l'histoire de leur conception ».
Depuis la création en 1973 des Centres d'étude et de conservation des œufs et du sperme humain (CECOS), 70 000 enfants sont nés de dons de gamète.
comment se passerait la levée de l'anonymat ?
Le rapport ne préconise pas une levée complète de l'anonymat.
En d'autres termes, il ne s'agit pas du tout de donner le nom du donneur de sperme, mais simplement de mettre à disposition de l'enfant né d'un don de gamète, à sa majorité, d'informations sur le donneur : âge, origine, nombre de dons faits, éventuellement une lettre du donneur expliquant pourquoi il a choisi cette voie.
Pourquoi lever l'anonymat complet des donneurs ?
Plusieurs raisons ont fait pencher le rapport vers la fin d'un anonymat total. Tout d'abord, le besoin des enfants de connaître leurs origines. Une raison scientifique ensuite. En effet, cette fin de l'anonymat pourrait permettre d'éviter des risques de consanguinité.
Les opposants à cette fin de l'anonymat des donneurs annoncent que les dons de sperme pourraient largement diminuer en France, alors qu'il y a déjà une pénurie.