Divorces : 1 enfant sur 4 ne voit plus son père
Une étude vient montrer comme la séparation des parents impacte les enfants et leur rapport à celui qui n'a pas leur garde. La Drees, le service statistique du ministère des Solidarité et de la Santé a publié vendredi 29 juin, une étude montrant que 1 jeune sur 4 n'a plus de relation avec leur père à la suite du divorce de leurs parents.
En effet, dans presque 90% des cas, après le divorce une garde exclusive a été prononcée. Presque 8 fois sur 10 c'est la mère qui a obtenu la garde des enfants, avec un droit de visite « classique » pour le père : 1 week-end sur 2 et la moitié des vacances scolaires.
La résidence alternée une solution ?
Interrogés pour les besoins de l'étude, les jeunes déclarent que la garde exclusive est la raison pour laquelle les liens avec leurs pères se sont distendus. En effet, presque la moitié d'entre eux déclarent que la séparation est la cause de la fin de leur relation avec leur père, bien plus par exemple que la distance géographique, donnée comme explication pour 14% des jeunes.
Cependant, les 8% d'enfants de couples divorcés qui ont bénéficié d'une résidence alternée ont maintenu, pour quasiment la totalité d'entre eux des liens avec leurs parents.
Des jeunes moins diplômés ?
Par ailleurs, les jeunes ayant vécu dans des familles séparées feraient moins d'études que les enfants ayant vécu dans un foyer uni. Ainsi, ils sont près de 50% à déclarer avoir un niveau inférieur au bac.
La Drees donne une explication : les jeunes vivent le plus souvent chez leur mère ; or les femmes occupent plus que les hommes des métiers d'employées ou d'ouvrières. Et les chiffres montrent que les enfants d'ouvriers ou d'employés arrêtent plus tôt leurs études contrairement aux enfants de cadres par exemple.
Ces chiffres vont dans le sens d'un recours plus fréquent à la garde alternée.