Des parents privés de leur fille pendant trois ans... Accusés à tord !
IL y a trois ans, l'état de santé de leur petite fille se dégrade, Sabrina Dietsch et Yoan Bombarde la conduisent en urgence chez le pédiatre. Somnolent et sans appétit, le bébé est transféré à l’hôpital pour effectuer des examens. Là, un hématome se développe sur le visage de l'enfant.
« Nous avons tout de suite fait le lien avec la maladie de ma compagne, (atteinte d’angioedème héréditaire) et nous en avons informé le personnel de l’hôpital, afin qu’ils puissent agir en conséquence. Malheureusement, personne ne nous a écoutés : nous avons immédiatement été stigmatisés comme des parents violents » explique le papa dans le nouvelobs.com. La maladie, extrêmement rare, provoque des bleus, des contusions et des ecchymoses sur le corps.
Les parents accusés de maltraitance
A l'issue de deux semaines d'hospitalisation, les parents font l'objet d'un signalement pour violence. Le cauchemar commence : brigade des mineurs, garde à vue, séparation... La petite Louna est placée dans une famille d’accueil. « Nous avions seulement le droit à des visites médiatisées , c’est-à-dire encadrées, une heure par semaine : notre autorité parentale a été complètement bafouée » poursuit le père.
Pendant des mois, les parents ne cessent d’évoquer l'angioedème et réclament une prise de sang... Sans succès. Le tribunal ne tient pas compte de la demande et bâcle l'expertise.
Trois ans pour que le Tribunal correctionnel reconnaisse ses fautes
Ce n'est qu'en 2014, soit deux ans après la première hospitalisation du bébé, qu'à l'occasion d'une sortie, les parents conduisent leur petite fille à l’hôpital pour lui faire passer une prise de sang. Et les résultats tombent : positifs.
Pour autant, les analyses ne sont pas reconnues par la justice, car les examens ont été effectués dans « l'illégalité ». L' Aide sociale à l’enfance dénonce d'ailleurs les faits au juge et les parents sont privés de leur droit de sortie...
Les parents reprennent leur combat et sont enfin relaxés le 22 juin dernier. Le tribunal correctionnel reconnaît alors que des fautes ont été commises dans le dossier.
La mesure de placement de Louna devra cependant se prolonger jusqu’en février 2016. « Nous avons raté les trois premières années de sa vie, ses premiers pas, ses premiers mots et personne ne pourra nous rendre ces moments. Les responsables doivent donc être punis pour leur négligence », remarque le papa de Louna, bien décidé à ne pas en rester là, afin que les parents ne soient plus victimes d'un tel enfer.