Contraception : le stérilet, plébiscité !
Une enquête de l’Agence nationale de sécurité du Médicament (ANSM) menée sur plus de 4 millions de femmes entre décembre 2012 et mai 2013 révèle une progression inédite des prescriptions de stérilets au cuivre (c'est-à-dire sans délivrance d’hormones) : + 43% ! Dans le même temps, les pilules de 3e et 4e générations ont subi une baisse des ventes de 43%, alors que celles de 2e génération, non touchées par les polémiques récentes autour des risques cardiovasculaires, semblent redécoller (+ 34%). Implants et stérilets hormonaux sont eux aussi en progression : +25%.
Serait-ce la fin de l’ère "pilule" ? Pas tout à fait ! Tout d’abord, l’ANSM rappelle que si les contraceptifs oraux de dernières générations semblent en effet présenter un risque deux fois supérieur d’accident circulatoire (thrombose, embolie pulmonaire) par rapport aux autres, le risque global associé aux pilules reste faible et surtout lié à l’âge des patientes. Pas de panique, donc.
Quant à la généralisation du stérilet, ce n’est encore pour tout de suite : de nombreux professionnels restent réticents à proposer ce mode de contraception aux femmes n’ayant jamais eu d’enfant. A tort, car le D.I.U. reste l’une des armes les plus efficaces contre les grossesses non désirées : jusqu’à deux fois plus sûre que les contraceptifs oraux, ou les autres dispositifs (patch, anneau) ! Les mentalités doivent encore évoluer…