Bébé en siège : la version, controversée
Pas mal de mythes entourent la pratique de la version par manœuvres externes : cette manipulation visant à "retourner" un bébé qui se présente par le siège afin de permettre un accouchement par voie basse serait douloureuse, ne marcherait pas toujours, pourrait déclencher le travail trop tôt… Pourtant, de nombreux professionnels considèrent que la version devrait être proposée systématiquement en cas de siège et si aucune contre-indication majeure n’est constatée.
Or, selon cette étude néerlandaise, 26% des futures mamans éligibles à la VME n’en bénéficient pas. Les professionnels ont identifiés les motifs pour lesquels ces patientes n’ont aps recours à la version : côté femmes enceintes, la peur de la douleur arrive en tête, suivie de la conviction que si bébé est en siège, ce n’est pas la peine de vouloir "forcer la nature"… Par ailleurs, au moment où la version leur est proposée, nombre de ces femmes ont d’ores et déjà planifié une césarienne : une décision qu’il est difficile de renier dans un cas comme celui-ci !
Mais d’autres barrières existent, du côté des professionnels de santé cette fois-ci ! En effet, tous ne se sentent pas compétents face à cette manœuvre ; dans ce cas, ils évitent de la proposer à leurs patientes. D’autres seront réticents car ils ont déjà été confrontés à des complications de la version : la césarienne leur apparaît alors plus sûre. A ces motifs s’ajoutent également les convictions personnelles de chacun.
En tout cas, soignants et futures mamans s’accordent sur l’idée qu’il faut davantage communiquer autour de la version et donner une information aussi claire que possible à chacune des parties, si possible dès 32 semaines d’aménorrhée, afin que le choix se fasse dans des conditions sereines. Pour rappel, la césarienne entraîne des risques de morbidité foeto-maternelle plus importants que la VME ; le jeu en vaut peut-être la chandelle…
Source : jim.fr