Alcool et grossesse : risques de dépendance accrus
Bien sûr, il y a le SAF (Syndrome d'Alcoolisation Fœtale), qui est la conséquence directe de la consommation excessive d'alcool durant la grossesse. Désormais un peu mieux connu, le SAF est à l'origine de désordres nombreux, problèmes comportementaux, trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, dépression, troubles anxieux... Mais ce n'est pas tout !
Des chercheurs de l'Université de Buffalo (Etats-Unis) ont étudié l'ensemble des conséquences de l'exposition fœtale à l'alcool et ont découvert qu'elle modifiait la manière dont le cerveau perçoit la sensation de récompense à l'âge adulte. En d'autres termes : les personnes ayant souffert d'un SAF sont plus à même que les autres de devenir dépendants à l'alcool plus tard.
L'alcoolisation in utero modifient la zone ventrale du cerveau, dans laquelle sont produits les endocannibinoïdes. Cette substance, proche des principes actifs du cannabis, est responsable, entre autres, du mécanisme d'addiction. Sur un cerveau déjà exposé à l'alcool à un stade précoce, ils affaiblissent le seuil de résistance naturel de l'organisme : il faut donc moins d'alcool pour devenir dépendant...
Les chercheurs expliquent que grâce à cette découverte, ils peuvent désormais se pencher sur la recherche d'un traitement médicamenteux apte à contrer ce mécanisme, afin d'empêcher la reproduction d'un cycle. Mais la meilleure des préventions reste l'abstinence durant la grossesse !