Accoucher sur le coté : efficacité assurée
Plus de confort pour la maman
La position est la suivante : vous êtes allongée sur le coté gauche pour ne pas comprimer la veine cave et garantir une bonne oxygénation. La jambe gauche est repliée sur la poitrine et la droite est relevée, retenue par une gouttière, par la sage-femme ou le papa, afin de former un angle à 90° avec votre dos. A vue de nez, cette posture semble peu académique et pourtant, de nombreuses futures mères affirment qu'elle serait plus confortable et moins douloureuse qu'une position classique, notamment pour celles qui ressentent des contractions dans les reins. Et pendant la phase de travail, la position sur le côté est souvent adoptée par les futures mères pour atténuer certaines douleurs.
Une descente et une expulsion facilitée
L'étape la plus difficile à franchir pour le bébé lorsdel'accouchement, c'est le bassin osseux. Ce dernier doit s'écarter et s'ouvrir au maximum, et la position latérale facilite cette ouverture. La progression du bébé sera moins freinée par les os iliaques (les os des hanches) et le sacrum (bas de la colonne vertébrale) peut mieux bouger vers l'arrière pour laisser de l'espace au passage du bébé. Lors d'un accouchement traditionnel, votre dos est plaqué sur la table d'accouchement et freine un peu ces mouvements.
Par ailleurs, la naissance en position gynécologique s'apparente à une vraie course d'obstacles pour votre bébé : son chemin vers le jour n'est pas une ligne droite ! Il doit effectuer plusieurs rotations de la tête et du corps tout entier afin d'être toujours dans l'axe de votre bassin et de votre vagin. En position latérale, votre bébé n'a pas besoin de procéder à ses rotations : il se trouve naturellement "dans le bon sens" ! A la clé également : un moindre effort de poussée pour vous et une naissance plus rapide !
Une meilleure oxygénation
Le fait d'accoucher sur le côté n'est pas qu'une question de posture. En effet, cette position est souvent accompagnée d'exercices bien spécifiques qui vous seront enseignés par votre sage-femme lors des cours de préparation. Lors d'un accouchement latéral, il est par exemple recommandé de pousser doucement en accompagnant l'expiration, ce qui va aider à relâcher les muscles et à ne pas vous épuiser par des efforts longs et répétés. Vous allez ainsi pouvoir mieux prendre votre souffle entre deux poussées.
Un périnée épargné
Dans une position gynécologique classique, la pression de la tête du bébé sur le périnée et l'effort de poussée peuvent entraîner des déchirures. Et les professionnels pratiquent parfois une épisiotomie préventive afin d'anticiper les complications. La position latérale d'accouchement, quant à elle, va ouvrir le bassin dans le bon sens (il s'écarte vers l'arrière et non pas vers l'avant) et va ainsi permettre au périnée de s'étirer de façon physiologique et non "forcée".
De plus, la progression de votre bébé est plus directe et sans mouvements de rotation, et la poussée est très douce et mesurée. Par conséquent, on note une baisse importante des épisiotomies et même des déchirures pour les accouchements sur le côté.
En bref, accoucher sur le côté permet un accouchement plus rapide, plus confortable pour la maman et le bébé et en harmonie avec votre physiologie. Mais cette position peut très bien ne pas vous convenir le jour J. Sachez également que toutes les maternités ne pratiquent pas ce genre d'accouchement, la plupart du temps par défaut de formation. Renseignez-vous auprès de votre sage-femme afin d'envisager toutes les solutions possibles.