Bonjour mesdames,
Je vous rejoins dans ce post …
Mon fils est né le 28 novembre 2008, mon p’tit bonhomme va avoir un an !!
Pour vous raconter (jespère en bref), je suis tombée enceinte très facilement, en C2 (on a fait attention en C1) : ma dpa était le 06/12. Le début de grossesse a été assez banal avec ses maux divers (nausées, vomissements, sciatique très douloureux, grosse fatigue). J’ai pu profiter de ma grossesse à partir de ma 17ième SA jusqu’à ma 31ième, où j’ai été hospitalisée pour MAP : j’avais ressenti toute une après-midi des douleurs de règles avec envie d’aller à la selle et au bout de qq heures, je commençais un peu à paniquer. Arrivée à la mat’, grosses contractions qui font travailler le col, dilaté à 1. Donc, 4 jours d’hospitalisation sous médicaments, retour à domicile avec obligation de restée couchée pour essayer que Bébé reste encore au chaud qq semaines.
Puis, le 11/11, décès brutal de mon papa avec enterrement le 18/11.
Pour vous dire, que déjà en fin de grossesse, je n’étais pas dans un super état d’esprit.
J’accouche finalement à 38 SA + 2j, le 28/11 à 22h48. Tout se passe pour le mieux pendant l’accouchement : la péri a bien fonctionné, mon fils n’a eu aucun problème à la naissance, on a pu faire du peau-à-peau pendant 2h et il a eu sa têtée de bienvenue.
Et, au retour à domicile, c’est là que les choses ont commencé à se gâter.
Mon loulou ne dormait que très peu la journée, refusait que je le pose dans son lit, dans son berceau, dans sa nacelle … il ne voulait dormir que sur moi, ventre contre ventre. Si j’avais le malheur de le déposer quand il s’était endormi sur moi, il se réveillait dans les 5min et mettait des heures à se rendormir. Je ne compte plus les fois où j’ai été faire pipi avec lui dans les bras pour ne pas qu’il pleure pendant des heures et des heures, ni le nombre de repas que j’ai mangé avec lui dans les bras, ni le nombre d’heures que j’ai passée à promener dans le salon en pleine nuit à chanter pour qu’il s’endorme. Après vérification sur le net, j’en ai conclu qu’il devait être un babi.
Pendant ce temps, Zhom a mis beaucoup de temps a se faire à l’idée que l’on était enfin 3, que l’on n’était plus que nous 2. Il planait, était comme sur un nuage, ne se rendait pas compte de mon quotidien ni de mes nuits, ne m’aidait pas, ne me soulageait pas dans les tâches quotidiennes, se permettait de continuer ses activités à l’extérieur comme si l’arrivée du petit n’avait rien changé : il trouvait le temps d’aller nager, d’aller faire du judo, d’aller faire de la course à pied, d’aller faire du fitness (oui oui, il est très sportif), pendant que moi, je me sentais attachée à la maison avec notre bébé, qui têtait à la demande, toutes les 1h30, 2h, jour comme nuit.
Quand il rentrait le soir du boulot et que je lui demandais de s’occuper un peu de notre fils pour que je puisse ENFIN faire autre chose, il me répondait « oh, je suis fatigué, moi, j’ai bossé aujourd’hui ».
Tant que j’étais en congé de maternité, j’ai essayé tant bien que mal de tout assumer (priorité : mon fils ; et après, les corvées ménagères), je l’excusais, je tenais le coup pour notre famille, celle que j’avais tellement idéalisée pendant ma grossesse. Merci les hormones, je crois qu’elles m’ont bien aidée sur ce coup-là.
Puis la reprise du travail début mars. Je souhaitais continuer à faire un allaitement mixte même en travaillant. Donc, notre fils recevait 3 bibis de LA à la crèche et je l’allaitais encore le soir, la nuit et le matin. Oui, évidemment, la nuit, il têtait encore 2 fois.
J’ai tenu encore comme ça, en assumant tout (Zhom commençait tout doucement à atterrir sur notre planète Terre) : ménage, bouffe, bébé, mon boulot, nos familles … jusqu’au mois de juin.
Et là, j’ai pêté un câble contre Zhom. Je suppose qu’il a compris que la goutte débordait du vase et il a repris mes nuits. Donc, j’allaitais encore Bébé le soir et le matin, et Zhom se levait la nuit pour lui donner un bibi de LA.
Mais même s’il lui donnait un bibi la nuit, il n’empêche que je me réveille quand même quand le petit pleure (sa chambre est juste à côté) et je ne me rendors que quand Zhom revient au lit. Ca fait du bien de rester sous la couette, mais faut être logique, si je me réveille quand même, à quoi ça sert que Zhom le fasse ?
J’ai été voir mon doc qui m’a dit que je faisais une belle dépression post-partum, que j’avais un peu traîné comme bcp de femmes avant de m’avouer qu’il y avait un problème, et que j’étais en épuisement total. Il m’a mis 2 semaines au repos et m’a proposé des AD que j’ai refusé, vu que j’allaitais encore et que j’y tenais plus que tout (arrêter pour un problème ME concernant aurait été un échec pour moi). Ces 2 semaines, je les ai passées au lit, à continuer à dormir une fois que Zhom et Bébé était parti, l’un au boulot, l’autre à la crèche.
Au mois de juillet, vu que Bébé têtait de – en -, j’ai du me résoudre à arrêter d’allaiter vu que je manquais de lait. Très très grosse déception pour moi, j’étais en pleurs de voir mon fils au sein, et rien qui sortait. J’aurais tant aimé un sevrage naturel … donc, ce fut comme un échec pour moi.
Depuis, je survis … je pleure très fréquemment, je me réveille le matin en étant crevée et je me couche le soir en étant crevée, je manque de concentration au boulot et mon fils ne fait toujours pas ses nuits.
Là, je croise les doigts, ça fait 3 nuits qu’il dort. Ca fait du bien de dormir 8h d’affilée, mais j’arrive même pas à en profiter.
Etant phobique, je suis sujette à des crises d’angoisse. Celles-ci surviennent de plus en plus fréquemment, si pas quotidiennement. J’en attrape peur de rester seule avec mon fils et d’être prise par une crise et de ne pas m’occuper de mon boutchou.
Mon mari part la semaine prochaine à l’étranger pour son boulot, je vous dis pas dans quel état de stress je suis.
J’ai également tellement été traumatisée par la période BABI de mon fils, que tout ce qui change un peu de l’habituel de mon fils me fait flipper au plus haut point : si on n’est pas de retour pour son rituel du soir, je stresse qu’il ne s’endorme pas comme d’hab et que ce soit de nouveau la croix et la bannière pour qu’il dorme.
Je vois 1x toutes les 2 semaines une psychologue de la maternité. Mais vu que mes tocs phobiques reviennent à la vitesse V-V’, j’ai repris rdv chez mon psychiatre pour m’aider à repasser le cap.
J’en vois pas le bout de cette dépression, et parfois, j’en ai des idées noires et je me dis que mon homme et mon fils seraient beaucoup mieux sans moi … je sais, c’est moche. Mais je ne peux pas m’en empêcher.
Désolée pour le pavé … merci pour celles qui auront lu … mais ça fait du bien de l’écrire.
Bises à toutes