Posté le : 03-12-2008 à 20:57
Bonjour à toutes !
Mon bébé a maintenant 21 mois donc tout cela me paraît bien loin maintenant mais je souhaite vous apporter mon témoignage qui peut peut-être aider certaines ou rassurer d'autres...
J'ai fait une vraie dépression post partum à la naissance de noah... Pourtant ct un bb adorable, il ne pleurait jamais, a fait ses nuits très vite, faisait de grands et beaux sourires (tout pour me culpabiliser encore plus de ne pas aller bien !)...
Au début je ne comprenais pas mon état, je pleurais tout le temps sans raison, je me sentais fatiguée dès le réveil, je ne voulais qu'une chose, ct être le soir pour me coucher... Bref... Ca n'allait pas du tout et quand j'allais voir les médecins,ils ne savaient rien me dire d'autres que de me reposer !!! Je réalise maintenant que la dépression post partum est archi tabou dans notre société.
Bref, ma sage femme m'a conseillé d'aller voir un psy, j'y suis donc allée, persuadée que je n'en aurais pas besoin et qu'elle me dirai de rentrer chez moi!
Pas du tout, elle m'a dit que j'avais besoin d'entamer "un travail"! A l'époque je ne voyais pas bien ce que cela voulait dire mais j'étais tellement mal que j'ai accepté...
Ca n'a pas été facile du tout par moment au cours de la thérapie (surtout au début...) j'ai même été obligée de prendre des antidépresseurs pendant 6 mois tellement la douleur mentale était trop douloureuse ! D'ailleurs, pour celles qui posaient la question plus haut, moi aussi j'ai eu peur d'être dépendante mais en fait, ça ne se passe pas du tout comme ça... (en tout cas pour moi), de même, ça ne m'a pas empêchée de m'oqp de bb. gt un peu étourdie parfois mais rien de bien méchant.. Je pense que ça peut aider à surmonter un cap difficile. Par contre, à mon sens, ça doit s'accompagner d'un travail psy pour être efficace.
Je me suis sentie vraiment mieux au bout de 9 mois de thérapie... Aujourdh'ui je vais vraiment bien et pourtant je vois toujours ma psy, je poursuis ma thérapie en une psychanalyse. C'est important pour moi de poursuivre le travail entamé car j'ai vraiment envie d'approfondir tout ça.
Ah oui, dernière petite chose... J'ai beaucoup souffert au départ parce que je n'avais rien dans ma vie qui pouvait laisser penser que j'étais dépressive... J'ai eu une enfance toute rose, j'ai encore mes parents près de moi, mon mari est formidable et m'accompagne toujours même qd je suis au plus mal... Bref, pendant longtemps je me suis interdit d'aller mal pq je pensais que ct réservé aux filles qui ont vécu des choses terribles (séparation des parents, viols...). En fait, ça touche tout le monde donc autorisez-vous à aller mal et surtout à en parler.
Voilà pour ma p'tite histoire... Loin de moi l'idée de vous abrutir avec ma vie.. Je me dis simplement qu'à l'époque "noire" j'aurais aimé lire le témoignage de filles qui étaient passée par là et qui s'en était sorti.
En tout cas je vous souhaite bon courage à toutes, vous verrez, ça passe...