Posté le : 10-07-2011 à 09:35
Bonjour
Je comprends tout à fait ce que tu as pu ressentir.
En résumé, j'ai eu une césarienne, des complications, j'ai été opérée dans la foulée, j'ai aperçu ma puce à sa naissance pour ne la revoir que le lendemain midi (16 h après sa naissance).
J'étais lessivée, j'avais super mal au ventre, je ne devais rester que strictement allongée. On m'a donnée ma puce, j'étais mal avec elle dans les bras, je pouvais à peine bouger, la tenir, elle me pesait sur le bide, j'avais hâte que quelqu'un la reprenne et au lieu d'être super émue (c'était ma 1ère et on a failli passer à côté du pire) ma 1ère pensée a été "tout ça pour ça" :oops: :oops: A postériori, je me rends compte que c'est affreux d'avoir pensé ça. J'ai longtemps culpabilisé d'avoir donné une naissance comme ça à ma puce, qu'elle se soit retrouvée toute seule à la mater quelques heures alors que son papa m'avait suivie dans un autre hôpital. De ne pas avoir assumé dès le début mon rôle de maman. J'ai ressassé ça pendant des mois, je suis aussi passée par la case baby blues, enfin depression du post partum (le baby blues ne dure que quelques jours). Maintenant, j'adore ma fille et je ne regrette presque plus rien.
J'ai fait un peu de perso mais au final, l'idée reste la même. Toi c'est la grossesse, moi l'accouchement.
C'est des moments qu'on n'a pas vécu pleinement, qu'on n'a pas "savouré" comme c'est marqué dans les magazines. Des instants où finalement nous n'y sommes pour rien. Où nous avons "subi" les choses sans n'avoir rien demandé. Mais au final, ça ne reste qu'un court moment dans toute une vie. Tu n'as pas pleuré toutes les larmes de ton corps quand elle est née et alors ? Ce qui compte c'est les moments que tu vis maintenant. Ta fille tu l'aime, tu le dis toi même.
Je suis allée voir quelqu'un pour verbaliser tout ça, tu devrais peut être faire pareil. Ca ne veut pas dire que tu en prends pour 6 mois de psychologue :wink: Je l'ai vu 2 fois, la 1ère séance, elle m'a écoutée et la 2ème, elle m'a dit ce que mon homme me répétait depuis 6 mois et que je ne vulais pas entendre. Mais le fait d'entendre dire par quelqu'un de tout à fait extérieur que ça ne sert à rien de culpabiliser, que tu n'as rien fait pour que ce soit comme ça, ça aide beaucoup. Ca met un coup de pied aux fesses pour passer à autre chose et arrêter de ressasser sans cesse le négatif. C'est en regardant tout le temps le passé que tu ne profite pas du présent :wink: