Coucou! Désolée d'avoir pris autant de temps à répondre j'étais chez mes beaux parents ce week end :oops:
Merci immensément pour vous messages plus réconfortants les uns que les autres!
Linalicia, oui je suis toujours avec le papa, il est extra et n'a pas ce genre de problèmes, il est par contre très conscient de mes difficultés et mon mal-être mais est aussi un peu désemparé... Il est génial avec sa fille, toujours d'attaque, très patient, heureusement qu'il est là car j'envisage vraiment bien l'avenir de parents avec lui. Par exemple il n'est pas du tout effrayé par la période difficile des deux ans où il faudra faire preuve d'autorité, par contre cette étape me terrifie beaucoup, trop peur de ne pas réussir à me positionner, un coup gueuler et la fois d'après ne pas oser gronder par exemple.
luludamour c'est exactement ça, j'ai commis l'erreur de de croire qu'en étant le plus "parfaite" possible et en me conformant un peu aux courants de pensée actuels sur le maternage que ma fille serait plus attachée, plus sereine (c'est une façon de fuir un peu la peur de me confronter à un bébé qui n'est pas parfait, j'ai vraiment voulu croire que materner le mieux possible rendait les enfants moins difficiles et je pense que c'est la chose que je redoute le plus)!
Le papa est très présent malgré son boulot, et dès qu'il en voit l'occasion, il m'incite à sortir avec mes copines, mais je crois que ça ne suffit pas, je me prends souvent à rêver de partir une semaine loin de tout même si je suis pas sûre que ce serait la vraie solution. Effectivement je me rends compte que je ne suis pas faite pour être femme au foyer mais bon il fallait tester j'imagine...
natou ça me rassure ce que vous dites, non je ne suis pas offusquée mais plutôt soulagée en fait! Ça me rassure de voir que ce n'est finalement qu'un "mauvais cap" à passer, et même si pour l'instant je ne peux même pas imaginer avoir un autre enfant (depuis sa naissance je me suis un peu "lobotomisée" pour me rappeler à quel point c'est dur histoire de ne pas me faire avoir la prochaine fois que mes hormones me feront désirer un ventre rond et un petit nourrisson!). Je suis heureuse de vous dire qu'on a trouvé une assistante maternelle (enfin!), on a commencé l'adaptation la semaine dernière, ça se passe bien pour tout le monde, je savoure enfin le fait de ne plus être la seule à m'en occuper. Pour l'instant ce ne sont que deux petites heures par-ci par-là mais voilà, je suis contente que ma fille voit d'autres enfants, ait un autre cadre! Donc voilà comme tu le suggère aussi tictic je vais pouvoir faire mes trucs sans redouter le réveil du bébé, pouvoir mieux planifier mes journée et surtout pouvoir travailler!
le bisous merci, oui c'est vrai que j'ai pensé à la dépression post partum vers janvier en particulier, je pleurais sans cesse, je ne voulais plus la regarder ni m'en occuper, et je culpabilisais à un point..... J'ai rencontré une psychologue et depuis je la vois, elle ne pense pas que ce soit une dépression post natale, plutôt un vieux fond dépressif qui s'est réveillé. Le bon côté c'est que ça me force à réfléchir et à avancer sur moi même, mais j'ai peur de ne pas en voir le bout, et que je pourrisse ma fille peut-être jusqu'à l'âge adulte en attendant d'aller hypothétiquement mieux.
mamanheureuse c'est intéressant ce que tu dis, comme quoi les circonstances influent beaucoup sur l'attachement (enfin j'ai l'impression). Pour moi ce serait peut-être mon accouchement (?) je l'ai très mal vécu (malgré le fait qu'il se soit bien passé au yeux de tout le monde, et moi aussi en théorie puisque nous allions bien). Je crois que c'est le pire moment de ma vie , je ne m'attendais pas à tant de souffrance ça m'a sciée je ne sais pas vous savez toutes de quoi je parle bien sûr, mais voilà j'ai pas digéré ça, j'ai trouvé ça monstrueux! Du coup quand elle est née, ben j'ai pas eu du tout envie de m'occuper d'elle surtout qu'elle ressemblait tellement à son père que j'avais du mal à croire que c'était mon bébé. Mais bon je ne pense pas qu'il faille réduire ma relation avec elle à ça, peut-être juste une piste? En tout cas pour ton 3ème bébé quoi qu'il se passe ce sera forcément différent des deux autres mais je suis sûre que quoi qu'il arrive tu seras capable de construire un lien fort comme pour les deux autres. Tu as raison qu'importe la façon dont se crée le lien ce qui compte c'est qu'on le construise.
Nutella tu m'as fait rire! Oui oui c'est vraiment pareil chez moi, l'impression que tout roulerait si je faisais comme dans les livres, si je restais à la maison et scrutais le moindre pleur, le moindre caca etc. Mais j'ai mis du temps avant de réaliser que j'étais malheureuse je me disais que ça passerait quand elle aurait 3 mois, 6 mois, 9 mois. Et finalement c'est toujours pareil je me sens juste un peu moins chargée. Ton témoignage tombe à point nommé car j'ai trouvé du boulot je commence début août, et j'appréhende encore un peu l'organisation nounou-boulot-courses-vie de famille, mais si tu y es arrivée y a pas de raison!!!!!!!!!!!
Izad tout à fait d'accord (malheureusement ce n'est qu'en théorie, en pratique j'arrive pas encore à me sortir ça du crâne :oops: ). J'ai lu je ne sais combien de livres (et essayé d'appliquer les conseils) sur le sujet (j'aurais mieux fait de tout brûler et d'y aller free jazz mais j'appréhendais trop, je ne savais pas ce qu'est être maman et j'étais trop anxieuse à l'idée de rater quelque chose et "pourrir" mon enfant pour la vie). C'est vraiment culpabilisant de se dire que tout découle des parents, que dans l'inconscient de l'enfant est gravé pour toujours chaque mauvais geste, chaque mauvais pensée, qu'ils comprennent tout dès la naissance, bref. Très flippant du coup quand on est déjà pas à l'aise avec soi-même... Du coup oui je consulte mais on s'éloigne de plus en plus de ma relation à Nora, on aborde mes problèmes antérieurs et c'est profitable pour tout, même si la priorité c'est que je puisse regarder ma fille en face sans calculer si elle a besoin que je lui fasse un sourire ou une grimace ("ah mais là mon sourire est faux", "ah oui mais là elle doit sentir que je ne l'ai pas regardée avant", "qu'est ce qu'elle peut bien vouloir là en tapant des mains?, est ce qu'elle est heureuse ou anxieuse?") bref vous l'aurez compris je devenais folle à petit feu! :roll:
valou, pas facile :( J'ai envie de te dire ce qu'on m'a dit (même si sur le coup ça paraît inutile, car la meilleure solution c'est surtout quelqu'un qui prend la relève), que ta fille t'aime forcément mais que tes doutes et ton manque d'estime de toi doivent jouer sur votre relation, c'est vraiment un sale cercle vicieux! A part tout faire pour se détacher, se répéter nuit et jour que notre enfant est quelqu'un à part entière et pas juste le gentil fantasme qu'on s'en faisait et qu'on finira par s'attacher, la preuve avec tous ces témoignages... Mais bon je sais à quel point ça doit être frustrant, s'empêcher de culpabiliser c'est un peu comme vouloir se couper un bras, impossible. Il doit y avoir des chemins détournés en nous qui nous feront prendre du recul sur nos bambins mais encore faut il les trouver... :roll: Bref, où en es-tu? Tu es aidée suffisamment?
Merci encore pour vos réponses et vos conseils!
(Et désolée pour mon pavé, il est pas clair, j'ai essayé de répondre à toutes mais du coup c'est un peu dur à suivre :oops: )