Posté le : 26-11-2009 à 10:49
Wouuuuaaaaa :lol: :lol: :lol:
Suis trop contente d'avoir eu tant de réponses!!! En effet, par expérience, je sais que nous sommes extrèmement nombreux à avoir subit des abus. Je pense que contrairement à l'idée générale qui veut que ça n'arrive qu'aux autres, si des statistiques étaient menées sur la question, on trouverait près de la moitié de la population dans ce cas. Mais je sais aussi, qu'il est très difficile d'en parler. Alors encore une fois merci!
[color=red:f464978d75]"Ma pire crainte à moi, était d'avoir un fils ... tellement d'hommes autour de moi (à part on homme) m'avaient déçue ( et c'est pas peu dire) que j'avais peur qu'un jour, mon fils me déçoive aussi et de ne plsu l'aimer comme une mère se doit d'aimer son enfant. "[/color:f464978d75]
Dirt, là dessus je te rejoins tout à fait. Je connais très bien cette sensation de ne pouvoir faire confiance à aucun homme. Aujourd'hui encore (peut être influencée par mon côté féministe :wink: ) je reste convaincue qu'un homme ne vaut pas une femme. Je sais, c'est pas bien. Mais c'est comme ça. J'accorde très difficilement ma confiance aux hommes tant ils m'ont maintes fois déçue.
[color=red:f464978d75]Bref, c'est normal et ça prouve que ta tête travaille et c'est tant mieux. Sans avoir fait un travail préalable (suivi psy...) et sans ces moments dérangeants, ces questionnements... (en bref, si tu inhibais complètement) tu risquerais de ne pas te rendre compte des limites à ne pas dépasser dans le futur. [/color:f464978d75]
Tikabou je rejoins les filles. Tu as su résumer et exprimer simplement tous les doutes et les souffrances qui peuvent nous affecter. J'ai fais un travail psy pendant quelques années qui m'a permis de confirmer en quelques sortes, que j'avais réussi à trouver mes marques dans ma vie d'ado, de femme malgré ce problème.
Seulement, je ne m'attendais absolument pas à voir ressurgir de manière si dérangeante ces souvenirs au moment de ma maternité. Et pour être honnête, rien que le fait de poster ici m'a énormément soulagée. De pouvoir en parler et partager des expériences me rassure beaucoup.
[color=red:f464978d75]Seule ombre au tableau (je l'ai vécu également), je te dirais dans le futur de faire attention avec ton comportement à l'égard de ton conjoint.
Quand ma puce était bébé j'ai été très desagréable avec lui. Je ne supportais pas qu'il lui fasse des bisous sur la bouche, détestait qu'il prenne son bain avec, bref lui laissait peu de temps avec sa fille de peur qu'il l'attouche (oui je sais, je suis grave). [/color:f464978d75]
Lulu, je te rejoins également à ce sujet. Disons que ma famille à une particularité. Nous ne sommes que des filles. Ma fille représente la 5e génération sans garçons de notre arbre généalogique. Or, mon agresseur, mon grand-père avant de s'en prendre à moi s'en était déjà pris à ma mère, à mes tantes. Seulement, dans une famille immigrée, le sujet est tabou et personne n'en avait parlé. Chacune d'entre nous pensais être la seule. Puis j'ai parlé.
Enfin, j'ai hurlé. Si à neuf ans je n'avais rien dit, c'est que bien que très jeune, je savais que cet individu était le pilier de la famille et je ne voulais surtout pas peiner ma grand mère. Or, un jour, alors que j'avais 15 ans, lui et Mamie se sont disputé et il a été violent avec elle. Je n'ai pas supporté qu'il s'en prenne à elle.
Nous étions dans leur maison de campagne, une carabine à plomb était posée dans l'entrée, je l'ai saisie et je l'ai tenu en jout. Lui disant de sortir se calmer et que s'il s'avisait de toucher encore une fois à Mamie je le tuerai. Et vous savez quoi? Il a rit.
Il a eu un rire méprisant et moqueur. "Et tu vas me faire quoi alors??" Tout en riant.
Alors j'ai répondu: "Je vais te dénoncer aux flics pour ce que tu m'a fait à 9 ans. Tu crois que je m'en souviens pas?!!"
C'est là, à ce moment précis que son sourire à disparu et que ces yeux se sont figés. "Mais qu'est ce que tu dis t'es folle??!!"
"Non, toi et moi on sait très bien, alors tiens toi à carreaux"
Il s'est retourné et a quitté la maison pour 2 jours. J'ai pleuré pendant tellement longtps que ma grand-mère à insisté pour qu'un voisin me conduise à l'hopital et puis tout le monde a su. Et alors les langues se sont déliées. Et nous nous sommes rendu compte que mes tantes avaient construit leur vie de famille avec leurs filles subissant ce traumatisme. Mes oncles, ne changeaient et ne baignaient jamais leurs filles. Elles avaient toutes réagit de la même façon sans se consulter. On a compris pourquoi on est devenu une famille d'amazones où les hommes n'ont qu'une toute petite place. Et je me rend compte, que je fais les mêmes choses avec mon mari. J'ai beaucoup de mal à lui faire confiance et j'appréhende de ne pouvoir tolérer qu'il soit proche de sa fille.
Cette confrontation avec mon agresseur, c'est ça qui m'a libérée de son emprise. C'est ça qui m'a permis d'en parler librement à mon mari et qui nous aide à surmonter les soucis quotidiens qui découlent de cet évènement.
Toi Lullu, as tu eu besoin d'un suivi psy pour te libérer un peu de ces angoisses vis à vis des hommes de ton entourage??
Encore une fois merci beaucoup, avec l'espoir de vous lire bientôt.