Bonjour,
Je viens ajouter mon témoignage.
Mon enfance n'a pas été tout rose non plus.
Enfant non désirée, j'ai subi de la violence psychologique de la part de ma mère (c'est ça qui m'a fait le + de tort) dès le plus jeune âge : rabaissée, humiliée sans cesse, manipulée, ...
Bon j'ai aussi été frappée, comme mon frère et ma soeur au martinet, avant qu'ils ne découvrent le martinet, c'était à la ceinture.
Bref, j'ai vécu une enfance qui m'a détruite, je n'ai jamais eu d'affection de ma famille, que ce soit des parents ou des grands parents. Je n'ai jamais eu la sensation en fait de faire partie de leur famille.
J'étais exclue.
J'ai compris assez tôt que ma mère m'en voulait de ressembler à mon père. Elle me le reprochait parfois, donc facile à comprendre "à ta place moi j'en serais pas fière" ^^.
Oui, au début, j'aimais bien mon père, parce qu'il était absent de l'éducation que ma mère nous donnait.
Ma mère s'en rendait compte, elle a tout fait pour que je le déteste, et elle y est parvenue "il me frappe, il est ci, il est ça, il a dit ça, ..." oui puis à 8 ans, on est influençable.
Puis elle m'a toujours empêché de sortir, surtout étant petite. Elle a toujours tout fait à ma place. Donc je n'ai jamais eu besoin d'avoir affaire aux gens, donc je n'ai pas appris à vivre en société, donc les relations avec la gens m'ont toujours angoissé.
Insomnies sévères dès 14 ans, angoissée dès... euh je l'ai toujours été. Dépression dès 15 ans avec idées suicidaires de plus en plus grandissante.
J'ai rencontré mon chéri sur internet, à 19 ans. A 20 ans, je n'avais plus rien à perdre, j'ai décidé d'aller le rencontrer en bretagne. Et à 20 ans et demi, j'étais proche du suicide, j'allais passer à l'acte, il est venu et m'a convaincu de partir vivre en bretagne avec lui (je suis du nord).
Aujourd'hui j'ai une personnalité très inhibée, j'ai très peur des gens, je n'ai jamais eu de vie sociale en dehors de la petite famille que j'ai fondé avec mon chéri, et le travail.
Ne sachant pas tourner la page, et surtout me rendant compte que je commençais à faire des malaises quand je sortais de chez moi (phobie sociale) j'ai été obligée d'accepter l'idée d'aller consulter. J'ai commencé une psychothérapie il y a 1 an.
Je prends un anxiolitique 1 soir sur 2... (je refuse l'antidep ^^).
Et ça va mieux maintenant.
Dans cette psychothérapie, j'apprends aussi à ne pas reproduire avec mon fils ce que j'ai vécu. Je parle de la violence psychologique. Je suis sarcastique, j'ai un humour noir, ... Je me méfie de ça.
Puis je veux tellement que mon petit garçon soit heureux, j'essaie de lui donner le maximum pour qu'il ait une vie épanouie.
Je lui montre que je l'aime, je l'encourage, le félicite, ces choses si simples à faire quand on est une maman.
Pour ça que j'ai consulté un psy, je ne voulais pas repenser au suicide, je veux me concentrer sur ma mission : l'épanouissement de mon fils.
Pardon pour le roman que j'ai écrit avec mes yeux humides, c'est pas facile de se confier comme ça.
Puis il y a des choses qui sont encore tabou à dire, j'ai vécu d'autres trucs traumatisants dont je n'ai pas la force de parler aujourd'hui.
Quand on lit ça, on peut avoir peur pour les enfants c'est vrai j'avoue ^^.
Mais à la maison, on est très axé sur la communication.
Moi je suis très angoissée, mon fils par contre ne l'est pas du tout.
C'est un exemple.
Moi je suis inhibée, pas lui, au contraire lol. Il a un caractère bien affirmé.