Bonjour,
Désolée, mon message ne sera probablement pas des plus positifs, mais je suis à bout, je craque. J'ai un merveilleux p'tit bonhomme de 17 mois, que j'aime plus que tout au monde. Mais ces temps-ci, je me sens seule, épuisée, je suis à bout de patience et d'énergie. J'ai le sentiment de tout faire de travers, et je m'en veux car j'ai vraiment l'impression d'être une mauvaise mère.
Raphaël commence à nous faire des nuits complètes depuis 2 semaines (environ de 21h à 7h30). Souvent, il ne se réveille pas, parfois, c'est entre 1 et 2 fois, et se rendort très rapidement. J'avoue qu'après au bas mot 16 mois sans une nuit de sommeil complète, c'est peut-être plus difficile d'avoir les idées claires.
En plus, en 1 an, j'ai déménagé 3 fois. L'horreur. Là, on est dans notre nouvelle maison, alors on devrait y être pour un bout de temps, mais ça a été très difficile. J'ai toujours essayé d'être forte et patiente pour mon p'tit homme; je sais que tous ces changements ont été difficiles pour lui aussi. J'ai eu des problèmes avec ma nouvelle voisine (agressions verbales sur moi alors que j'avais mon fils dans les bras - j'ai du faire venir la police 2 fois pour porter plainte).
Aussi, mon copain travaille énormément depuis environ 8 mois. Il est entrepreneur et travaille sur un gros projet de construction et aussi, il est en train de vendre une entreprise à lui qui ne va pas bien du tout (cette entreprise fait faillite actuellement, ce qui nous donne un gros coup financié). Le fait qu'il travaille beaucoup fait que depuis plusieurs mois, je suis seule avec mon fils de 6h le matin à environ 8h de soir. Je suis seule avec lui les fins de semaines aussi. Je fais tout, tout, tout dans la maison, et je trouve que mon copain manque de reconnaissance envers ce que je fais. Quand je lui en parle, il me dit que lui travaille, que c'est plus exigent, et que ce que je fais n'est pas comparable à ce qu'il fait. Il me remercie parfois pour certaines choses, mais ça s'arrête là. Depuis quelques semaines, il travaille un peu moins. Il est plus souvent là les fins de semaines, mais il tient à ce qu'on reste à la maison parce que qu'il dit qu'il est trop fatigué. Alors il dort pendant que le petit fait sa sieste, et on ne fait rien de la fin de semaine. Donc je suis toujours coincée dans la même foutue routine, on ne fait plus de sorties en famille. Je me dit que c'est un coup à donner, mais c'est tellement long que je n'en vois plus la fin.
Aussi, en ocotobre, à 2 semaines de notre déménagement, la mère de mon copain est morte. Mon copain a passé toute la dernière semaine de vie de sa mère à ses côtés, ce que je comprends parfaitement. Mais j'ai passé cette semaine toute seule avec mon fils qui se tapait un rhume, des dents qui perçaient et une gastro épouvantable.
Raphaël commence à s'affirmer plus, à faire quelques colères, ce qui est parfaitement normal à son âge. Mais j'ai dû faire face à cela toute seule, apprendre à intervenir adéquatement toute seule, parce que mon copain n'était jamais là. En plus, desfois, ça me prend 1 heure l'endormir pour sa sieste de l'après-midi. Une heure à l'entendre chialer, hurler, se débattre. J'essaie de le bercer, je le mets dans son lit, le laisse pleurer un peu, retourne, le berce encore. C'est long, j'en ai ma claque, et je perds patience (genre je crie "Dors"). Et j'ai honte. Je m'en veux, je culpabilise, et je me dis qu'il n'a pas de bol d'être tombé sur une mère comme moi. Et puis là le soir, pour le coucher, c'est re-chialage, re-hurler. Au moins, le soir, mon copain est très présent et m'aide beaocoup, mais je sens que je n'ai plus aucune patience pour ça. J'ai l'impression que le vase est rempli à rebords et que maintenant, il ne fait que déborder. Je suis toujours à la maison, toujours avec mon fils, toujours dans les tâches ménagères, et je n'ai plus de plaisir. J'ai honte de le dire, mais c'est vrai. En plus, je trouve que je manque d'imagination avec mon fils au niveau des jeux à faire et des activités à trouver, ce qui fait que souvent, l'après-midi s'éternise, et je me sens nulle de ne pas être capable de trouver des trucs intéressant à faire.
Désolée pour le roman. Je ne sais même pas trop pourquoi j'écris tout ça. Je crois que j'ai besoin de soutient, de voir que je ne suis peut-être pas la seule dans mon cas, que mes erreurs sont compréhensibles et ne vont pas gâcher la vie de mon fils que j'aime tellement. Je suis tannée de pleurer, de me sentir seule.
En plus, depuis que j'ai arrêté d'allaiter, il y a environ 3 mois, j'ai engraissée, et je me sens mal dans ma peau et dans mon corps. Je me sens souvent isolée et différente des autres.
Merci pour votre aide et merci de m'avoir lue,
Anne
P.S. Peut-être que hormonalement, ça n'aide pas, mais j'ai changée de pilule anti-contraceptive récemment.