Posté le : 21-01-2009 à 08:17
Bonjour à toutes et désolée d'avances pour mon épanchement.
Voilà, je suis à 9SA et je suis arrêtée depuis lundi parce que j'ai tous les symptômes de la grossesse en même temps, et comme je suis prof, c'est plutôt ingérable devant élèves. Mon généraliste a voulu m'arrêter 15 jours mais je pense ne prendre qu'une semaine pour ne pas prendre trop de retard. Elle m'a même parlé de me mettre en "isolement", dans un hôpital, pour me faire sortir de mon cadre de vie habituel, avec pas mal de pénombre et de douceur. Bref, ça ne va pas fort.
Là-dessus, j'appelle ma mère pour lui donner de mes nouvelles (on s'appelle assez souvent car elle habite à 800km). Je n'aurais jamais dû.
Commence sa jalousie par rapport à ma belle-mère qui, elle, vit à 20 minutes de chez nous. Sa jalousie de présence se transforme en crise d'égocentrisme:
"Elle (ma belle-mère) ne m'appelle jamais et ne répond même pas à mes cartes postales! Elle s'en fout de moi! Elle est égoïste avec sa vie, son mari, ses activités de retraitée, ses amis, ses sorties, ses voyages, et ne pense pas à moi!"
Juste après, elle refuse de venir me voir "dans ces conditions" après mon accouchement: elle veut avoir [b:cc3fdf9d90]son[/b:cc3fdf9d90] :shock: bébé pour elle toute seule, sans les autres autour.
Ça m'a franchement choquée et je lui ai dit que ce n'était pas [b:cc3fdf9d90]son[/b:cc3fdf9d90] bébé et qu'elle ne serait jamais seule avec lui et que ça s'appelait la vie. Elle a eu les siens, maintenant elle est grand-mère, et tout ce dont le bébé et nous avons besoin, c'est d'une mémé-gâteau.
Et là, ce fut la catastrophe. Elle m'a sorti toutes les saloperies qu'elle pouvait avoir en elle, depuis mon enfance, les frustrations causées par mon père, mon adolescence difficile, mon impossibilité (rêvée car je suis très sociable) de communiquer avec les autres. Je suis devenue un monstre dans sa bouche. Et pour finir, elle m'a dit qu'elle avait été abandonnée toute sa vie et qu'elle serait à nouveau abandonnée maintenant, privée de ses petits enfants.
J'ai tellement pleuré hier soir que mon mari en rentrant avait envie de l'appeler et de la tuer.
Depuis j'ai très mal au ventre et j'en suis à angoisser d'une fausse couche due à cet état de choc.