[color=darkblue:a5e8e6c0b8]Bonsoir à tous,
Je ne sais trop par quoi commencer...
Beaucoup de choses ont été dites, et j'adhère un peu à toutes les versions (plus ou moins).
Je suis maman d'une petite fille de 7 ans, et je suis séparée de son père depuis presque aussi longtemps.
Il désirait cet enfant plus que moi. La grossesse s'est très bien passée.
Mais aujourd'hui, avec 7 ans de recul, et de combat de ma part pour garder un lien entre eux, j'ai baissé les bras. Ces deux là s'adorent quand ils sont ensemble, mais quand il ne la voit pas, c'est comme si elle n'existait pas. Et il est difficile d'expliquer cela à un enfant...
Aujourd'hui, je suis également enceinte, j'entre dans mon 9 ème mois aujourd'hui.
Ce deuxième enfant, je l'ai voulu. Le papa aussi.
C'est même lui qui en a parlé le premier et qui a continué à le faire pendant 1 an et demie.
Puis finalement après plus d'un an a tenter d'avoir cet enfant, j'ai eu l'immence joie de tomber enceinte. D'autant que le futur papa me jurait par monts et par vaux le jour de la conception qu'il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour que je sois enceinte en mai (2008).
La déception fut d'autant plus grande quand 15 jours après la conception je lui apprends qu'il va enfin être père et qu'il me répond: "je pense qu'il est préférable que tu avortes"! Comme ça! Sans aucune autre forme de procès. Sans même avoir eu le temps de réfléchir à ce que je lui annonçais.
Depuis, il y a eu des hauts et des bas. Pas mal de bas. Des reproches aussi. Mais parfois il était aussi aux anges. Caressant, embrassant mon ventre, me disant qu'il l'assumerait. Il est même allé jusqu'à me demander la garde exclusive de son fils. Nous deux restant un couple, mais habitant séparément. M'accordant tous les droits pour voir mon enfant, ainsi qu'à la famille. Etc.
Un fois dans la rue, il est même allé jusqu'à dire à un passant qu'il était le père. Que c'était son fils.
Cela fait maintenant 8 mois pleins que je ne sais sur quel pied danser. Nous devions aller faire une reconnaissance anticipée également début novembre, bien que ne s'étant pas réellement impliqué dans ma grossesse à part pour les bisous et caresses sur mon ventre. C'est bien simple je n'existait plus parfois. Il discutait même avec mon bide!
Ma réalité aujourd'hui c'est que nous sommes séparés depuis environ un mois (selon lui depuis beaucoup plus, mais il ne souhaite pas répondre à mes questions sur le sujet).
Que j'ai eu à porté plainte contre lui pour violences (mais là n'est pas le sujet comprenez le pour la suite).
Et que malgré tout ce qu'il a pu me faire à ce jour, je l'ai encore appelé cet après-midi pour savoir s'il comptait toujours reconnaître son fils. Là, embrouille. Et sa réponse "[u:a5e8e6c0b8][b:a5e8e6c0b8]NON[/b:a5e8e6c0b8][/u:a5e8e6c0b8], mais si c'est bein mon fils alors comme je l'ai toujours dit, je le reconnaitrais". Puis ensuite encore un "NON".
Il m'a finalement raccroché au nez.
Alors oui tu as vraiment été un goujat en lui demandant d'avorter. Mais tu as aussi eu le mérite d'être franc face à tes doutes et tes ressentis.
Je peux le dire pour l'avoir vécu. C'est quelque chose de très blessant que de s'entendre dire (selon la situation) "avortes"! Tout s'effondre alors pour la femme. Surtout si l'annonce lui a procuré du plaisir et de la joie au départ.
Tout cela pour dire que je la comprends elle aussi. Son comportement qui peut aussi paraître très égoïste (parce que quelque part elle est égoïste en agissant comme cela), est compréhensible. Tu lui as fait du mal. Elle a peut-être peur que tu ne recommences. Peut-être aussi qu'elle a eut beaucoup de mal à s'en remettre, raison pour laquelle sa famille la soutien dans son choix de t'mpêcher de voir l'enfant.
Pour ma part, je suis en thérapie afin de pouvoir reprendre le dessus. Je suis au fond du gouffre. Il a gâcher ma grossesse qui devait être idyllique au départ.
Et très honnètement, j'ai la douloureuse certitude que s'il ne change pas d'avis avant l'accouchement. Si il n'est pas là pendant ce dernier. Alors je ne sais pas ce que je ferai ensuite, mais je risque aussi de ne plus accepter qu'il participe par la suite.
Parce que vu la tournure qu'on pris les évènements ces derniers mois, ce que je comprends, c'est fout moi la paix avec ton môme! Et que comme tous, j'ai un minimum de fierté. Alors soit je lui accorderai de ne pas le reconnaître, et de ne pas participer, mais je ne suis pas non plus une girouette ni la bonne poire qui fait les quatre volontés du père de mon enfant, parce qu'un jour sur deux, il ne sait pas s'il est près.
Maintenant, malgré la violence dont il a fait preuve (7 jours hospitalisée, pas d'excuses de remords ou autre si ce n'est de l'ignorance à mon égard), j'ai jusqu'à aujourd'hui laissé le champs libre. Et je me suis entendue dire tout à l'heure "je suis cool avec toi. Je ne suis pas du tout obligé de répondre à tes appels téléphoniques" (à savoir que j'aime cet homme, et que je l'ai le plus souvent appelé pour lui faire part de l'évolution de la grossesse).
Et depuis cet après-midi, ras-le-bol! J'ai effacé toutes ses coordonnées de mon portable.
Je me mets en tête que j'accoucherai seule. Et que donc tout le reste sera seule aussi.
Seulement voilà! Je suis enfant de parents divorcés.
Et j'aurai aimé que mon père soit présent. Il était plutôt du genre fantôme toute mon enfance. Et j'en ai souffert. Aujourd'hui, ça va mieux entre nous. Mais ce n'est pas simple non plus. Il nous a fallu une sérieuse et houleuse explication... et le décès dema soeur cadette, pour que nous nous raprochions enfin.
Alors je comprends vraiment ton ex compagne.
Mais je sais aussi que tu n'as pas tord dans tes démarches.
Malheureusement comme d'autres l'on déjà dit, tu as du pain sur la palnche. Car je sais que de mon côté, je n'imagine pas le père de mon fils le voyant seul (au cas ou il change de nouveau d'avis). J'ai même envisagé de faire une demande de garde exclusive pour être certaine qu'il n'ai aucun droit légal sur lui.
Alors certes je suis complètement perdue et je ne sais trop ce qu'il y a à faire, ni quelles sont les bonnes décisions.
Mais j'espère justement que mes douleurs, ma peine ou mes incertitudes t'aideront à comprendre ce qu'elle peut éventuellement ressentir, et surtout t'aideront à y voir plus clair quant à tes aspirations.
Dans tous les cas, je ne peux que t'encourager à continuer tes démarches. Elles restent légitimes quoi que tu aies pu dire ou faire. mais face à sa douleur à elle, attends toi à faire face à un mur aussi.
Voilà!
C'était vraiment très très long! Désolée. Mais je pense que quelques détails peuvent être nécessaires si cela peut t'aider à relativiser en tentant de te mettre à sa place afin de mieux appréhender tes actes futurs.
Plein de courage à toi.
Kitou.[/color:a5e8e6c0b8]