Posté le : 08-02-2008 à 01:41
Salut,
Je vois que je ne suis pas la seule à ne pas pouvoir dormir ce soir.
Je te présente tout d'abord mes condoléances pour ton papa. Tu devais être très proche de lui pour ressentir son absence un an après.
Ma petite histoire vite fait :
:arrow: avril 2007 je tombe enceinte : bonheur suprême
:arrow: fin août 2007 ma belle mère fait un coma diabétique
:arrow: fin septembre 2007 , j'apprends que je fais de l'hyper tension artérielle et mon bb est vraiement trop petit, la semaine suivante ma grand mère décède d'un cancer qui la rongeait depuis 3 ans (trop faible pour être opérée ou chimio, ou radiothérapie, bref on ne pouvait que laisser la tumeur faire son oeuvre :( )
:arrow: on l'enterre le 3 octobre. Le 15 octobre notre nièce de 9 ans décède, elle était handicapée mentale et moteur, elle faisait en plus beaucoup de convulsions, son coeur n'a pas supporté. Le 17 octobre on m'accouche en urgence (césarienne) pour cause détresse foetale suite à retard de croissance intra utérin (du à l'hypertension 20.11 le jour de l'accouchement, tu m'étonnes) le bébé pesait 560 g elle passera 3 mois en néonatologie.
:arrow: 15 novembre 2007, un mois jour pour jour après sa petite fille, ma belle mère décède.
J'ai eu l'impression qu'il fallait prendre 3 vies, pour que ma fille ait une toute petite chance de survivre (car 24h + tard on perdait l'enfant, et à 48h on perdait enfant et maman).
Elle est revenue chez nous le 11 janvier 2008, elle pèse aujourd'hui 2,960 kg et se porte comme un charme.
Comment j'ai vécu ses épreuves? Je ne sais plus, heureusement je tenais un journal de bord à partir de la naissance de ma fille, donc je peux relire mes émotions à l'époque. Mais avec le recul, je pense pouvoir dire que je n'ai pas "vécu" ses épreuves, je n'en est été que spectatrice, en ce sens où les événements se sont déroulés et je ne pouvais rien y faire. Biensûr j'ai pleuré et mes angoisses s'allégeaient un peu, mais je ne maîtrisais rien. Je subissais.
Aujourd'hui quand nous en parlons avec mon compagnon, nous avons du mal à situer des évènements. Heureusement qu'il était là pour moi. Heureusement que j'étais là pour lui.
Autant te dire que tout ceci nous a rapproché, et d'autant plus soudé.
Je te souhaite tout le bonheur et tout le courage possible .
bizzzzzzzzzzzzzz
PS : j'ai oublié, avec tout ça, mon patron découvre qu'il est allergique aux femmes enceintes en juillet :arrow: je tiens le coup jusqu'au 24 septembre où je quitte le bureau en pleurs. Celui là il me le paiera. Je sais ce n'est pas beau la vengeance, mais c'est pas beau non plus de s'en prendre à un animal blessé et enceinte.