Posté le : 26-04-2007 à 22:13
Salut,
je comprends ta douleur et ton mal être. J'avais 2 papas. Le vrai et le 2e. C'était un ami que je considérais comme tel et qui me considérait comme sa fille. Il a été malade pendant 4 ans, je l'ai accompagné tout au long de son parcours. Il a passé les 7 derniers mois de sa vie en soins paliatifs. Il a été autonome jusqu'à 2 semaines avant sa mort et voyait ses voisins partir 1 à 1 en se promenant dans les couloirs. J'étais la seule à lui rendre visite (ses vraies filles n'avaient "pas le temps"). A la fin il était très désagréable et j'y allais presque à contre coeur. Le fait de le voir partir me rongeait... Je devenais aussi excécrable que lui mais on arrivait à rire de temps en temps. Je me suis sentie tellement seule pendant tout ce temps... Et presque soulagée à sa mort en février dernier... je culpabilisais.
Quand il est parti toute sa famille (comme par hasard) s'est manifestée... J'avais des procurations pour tout (sauf le compte, je ne voulais pas de problème avec l'argent, je connais les gens vénaux...) et sa famille m'a reprochée de ne pas avoir vidé les compte avant sa mort pour éviter que tout soit bloqué (pas un remerciement...). Ils ne le savaient pas mais j'étais légalement responsable de ses obsèques (il avait fait un contrat), j'en ai profité pour faire un petit discours (il m'avait dit qu'il ne voulait pas y voir ses frères, mais je me voyais mal faire un barrage à l'entrée et demander les pièces d'identité pour vérifier qui ils étaient). Ils n'ont pas aimé, mais en le disant je me suis dit que mon 2e papa devait bien rire là ou il était et dire "ah lala ! Ca c'est bien ma fille". En rangeant chez lui j'ai trouvé un testament. Je l'ai toujours... Je n'ai rien envoyé au notaire, je me dis que j'ai eu son amour, que je leur laisse son argent...
Aujourd'hui c'est mon papa qui a un cancer généralisé, mais cette fois c'est différent. Ma mère est là et je ne me sens pas seule. J'essaie d'en profiter au maximum (même si comme toi, si j'ai bien ompris, il m'a fait souffrir étant plus jeune). Je lui rend visite presque toutes les semaines et je l'appelle juste comme ca, même si je n'ai rien à dire !
Ce n'est pas toujours évident de rester de bonne humeur quand on est touché. Prend un peu de recul (l'été dernier qd je suis partie en vacances, bien qu'il ait été en soins paliatifs, j'étais SUPER contente de le revoir !). prends du temps pour toi quand tu peux, ca te fera du bien...
En tout cas bon courage à toi dans cette épreuve.
PS : désolée pour le roman, ce soir je suis inspirée....