Salut, moi j'ai perdu ma mémé adorée, mémé unique, dont j'étais très proche, le 10 février, c'est tout ressent.
D'aillleurs, rien qu'en écrivant ce mot, j'en ai de nouveau gros sur la patate. C'était une mort subite, tu me diras à 80 ans, c'est normal. Et bien, elle était tout à fait autonome, très ouverte d'esprit, pilier d'une famille de 13 petits enfants et 6 arrières, c'était notre confidente, tu pouvais lui parler de tous tes problèmes ainsi que tous les autres sujets de la vie courante. C'était la meilleure des conseillères, boulot, argent, sexe, belle mère, prise de tête avec le mari ou les parents. Et puis le 10 février à 12h30, alors que ma tante et ma cousine avait passé la matinée avec elle pétante de santé, mon autre tante qui l'appelle à 12h pour lui raconter les derniers potins de la famille, ma mémé a fait une rupture d'anévrisme de l'aorte abdominale. Mes parents qui ont tout de suite étaient contactés m'ont appelé, étant infirmière, pour me demander mon avis, la SAMU l'a pris en charge avec 6 de tension, j'ai tout de suite pleuré au téléphone, je sentais le malaise. Puis plus de nouvelle,je me suis donc rendu à l^'hôpital pour avoir des nouvelles, sur la route, pendant que je conduisais, ma cousine m'a téléphoné et m'a simplement dit : "Viens vite Mémé est entrain de s'éteindre". Moi, enconte de 3 mois et demi, seule dans ma voiture, avec ces mots qui me brisent le coeur, je me suis sentie anéantie pendant quelques secondes et je pensais à mon petit trésor en lui disant " bébé prend soin de toi pendant quelques secondes car là maman ne peux pas gérer". Je suis arrivée à l'hôpital, il y avait 2 de mes tantes qui m'ont accueilli, j'ai demandé à voir tout de suite mémé, on m'a accompagné à son chevet, elle était inconsciente, sous respirateur mais toujours vivante. Je l'ai embrassé encore et encore, lui ai dit que toute la famille arrivait pour lui dire au revoir. Puis à 17h17, le médecin nous a annoncé la terrible nouvelle, mémé s'en ait allé. On était 29 enfants, petits enfants, dans les couloirs des urgences pour la voir avant son dernier voyage. De nouveau, je n'ai pas hésité une seconde, à l'embrasser, lui prendre les mains et lui parler en lui disant que je comptais sur elle le 11 aout pour l'accouchement, qu'elle avait intérêt à m'accompagner. Toutes mes cousins, cousines, se sont recueillis une dernière fois sans hésiter. Le lendemain, on l'a vu, toute belle, coiffer et maquiller par une de mes cousines, avec ses grosses boucles d'oreilles, ses colliers, son béret, coquette et pleine de charme comme elle l'avit toujours été. Toute la famille a préparé l'enterrement, nous lui avons écrit un texte commun pour remercier notre confidente hors du commun. Après l'incinération, nous sommes tous partis en convoi familial, dans la marne, pour y déposer ses cendres dans les vignes, c'était ce dont elle nous avait toujours parlé.
Je l'ai accompagné du début jusqu'à la fin, de toute façon la tristesse était là, et pour moi, le plus important, était de rester à ces côtés le plus longtemps possible. J'ai donc eu une consultation chez ma gyné, qui m'a rassuré, tout va bien, elle m'a répondu que nul ne savait ce qu'avait pu ressentir le bébé. Mais qu'il ne fallait pas que je m'inquiète pour lui mais pour moi.
Mon roman est terminé, mais çà m'a fait du bien d'en parler.