Posté le : 27-05-2011 à 20:54
Hello les janviettes,
Magnifique la petite [color=darkred:826747a035]Lyna[/color:826747a035] entre ses parents : pas étonnant hein elle a de qui tenir !
Et petit[color=darkred:826747a035] Louison[/color:826747a035] avec ses lunettes de charmeur... Moi je serais Lyna je tomberais raide dingue...
Le bébé de ma cousine vient d'avoir un mois... Punaise Alix à côté ça fait bizarre...
Donc pour répondre à la gentille demande de nouvelles de [color=darkred:826747a035]Cecilinha[/color:826747a035], Alix a complètement cessé de vomir. Et l'équipement ben pour finir j'ai une amie qui m'a offert le couffin et le même jour j'ai acheté le transat donc j'ai l'embarras du choix. Le transat est vraiment génial, plein de couleurs, Alix reste dedans vraiment longtemps sans se lasser, elle peut bien attraper les jouets et les mettre à la bouche donc ça lui plaît...
Autrement ben je suis vraiment très très prise par mes répétitions, je termine mon diplôme de violon vendredi prochain... Alix est tellement sage pendant mes répétitions... Elle va se promener avec sa marraine ou son papa, ou sa grand-mère... Elle me rejoint à la fin. Tout à l'heure nous avons joué le programme dans une maison de retraite pour aveugles, pour se préparer à le jouer devant du monde, et Alix m'a rejointe à la fin avec ma mère pour un petit goûter, c'est toujours si bon de la retrouver... Parce qu'au bout d'une heure de répétition j'ai mal au ventre... Je n'arrive plus à jouer. J'ai l'archet qui saute. Je guette un sms sur mon portable. Bref... c'est intenable.
En tout cas quelle enfant agréable... Je la couche chez sa grand-mère ou n'importe où, je lui demande de faire un petit dodo, eh bien elle est quasiment toujours d'accord. Si elle pleure je viens lui dire que je ne suis pas loin, que je la retrouverai après, et elle s'arrête... Et ses quatorze heures de nuit c'est quand même confortable pour moi...
Sauf que là elle se réveille un peu le matin quand son papa se lève, parce qu'en me fâchant j'ai claqué sa porte de chambre et la poignée s'est cassée (mais elle était déjà mourante, cette poignée de porte...) donc on ne peut plus la fermer car on risquerait de ne plus pouvoir l'ouvrir vu qu'il n'y a plus de poignée... J'avais l'air un peu bête non ? EH BEN JE M'EN FOUS DES IMPOTS, JE VAIS LES JETER DANS LES TOILETTES TOUS CES PAPIERS SI TU CONTINUES A TOUT SORTIR ALORS QUE MOI J'AI TOUT RANGé... et vlam, la porte qui claque, et crac, glingling, un morceau de poignée par terre !
Je ne sais pas pour vous mais moi je me sens perpétuellement en colère contre le papa d'Alix même quand il n'a rien fait. J'ai l'impression que depuis qu'il travaille il n'est plus dans le coup, et je crois que j'ai une sorte de rancoeur pas entièrement consciente encore, d'avoir été sans lui au moment d'accoucher, et qu'il ait dormi au fond d'un transat pendant une partie du travail. Je sais bien que ce n'est pas sa faute si on l'a refusé au bloc, mais j'ai le sentiment d'être abandonnée parfois et de devoir prendre seule des responsabilités qu'il rejette. Il se conduit souvent comme un enfant qui ne veut pas voir le danger. J'ai toujours peur qu'il abîme Alix, qu'il mette sa musique trop fort, qu'il lui laisse voir l'écran de la télé, qu'il oublie de l'attacher en voiture...
J'ai l'impression que mon coeur n'a pas la place pour aimer deux personnes quotidiennement. J'ai l'impression de vivre dans une bulle avec mon bébé que j'aime à la folie. J'ai pleuré quand j'ai reçu une réponse positive de la crèche. Je pleure chaque fois qu'Alix va se coucher. Quatorze heures sans elle c'est trop long. Et je me sens vide... Je me rue derrière un clavier pour faire des achats stupides, et parler à des personnes que je ne connais pas. Tout à l'heure dans cette maison de retraite, j'avais les larmes aux yeux en écoutant jouer mon collègue. C'était l'antichambre du cimetière. Ils étaient déjà plongés dans le noir. Chaque soir je me demande à quoi bon mener une existence qui nous sépare de ceux que nous aimons. Je pense à [color=darkred:826747a035]Laetitia [/color:826747a035]et je crois qu'à sa place je serais déjà morte. Je ne sais pas où tu trouves la force, Laetitia, pour vivre malgré tout. Ces jours-ci, je les traverse avec la peur permanente du déchirement. Parfois je voudrais réveiller ma fille pour lui rappeler à quel point je l'aime. Parfois je voudrais lui interdire de grandir si vite et de devenir quelqu'un qui n'est pas moi. J'ai mal au ventre en permanence. Je pensais vouloir un tas d'enfants et je ne veux plus personne entre Alix et moi. Je ne sais pas ce qui me prend parce que je ressens toutes ces choses depuis longtemps et c'est seulement ces derniers temps qu'elles prennent le dessus sur le reste. J'ai peur que mon mari ne sache pas aimer à ce point-là notre enfant. J'ai peur que ce soit anormal qu'il n'ait pas peur de la perdre. Qu'il ne voie pas que mon amour me brûle. Quelle place lui laisser parmi toutes ces questions ? Ma foi en Dieu me paraît si petite quand je pense qu'il y a des gens qui perdent leurs enfants...