Je viens de finir (enfin) le récit de mon accouchement, je tenais à le faire pour me souvenir de tous les détails et pouvoir raconter ça à mon fils plus tard. Je vous le poste ici, mais vu le pavé, je ne vous en voudrais pas si vous le zappez lol!!!
"[i:db802e9a86]31 décembre 2010, la naissance de notre petit cœur, Léo
Le matin du 31 décembre 2010, je me réveille vers 8h00, après une bonne nuit de sommeil ; j’ai été réveillée trois fois au petit matin par des contractions un peu douloureuses, mais je me suis rendormie aussitôt après à chaque fois.
Je me lève et je vais dans le salon où j’ouvre les stores et ressens à nouveau une contraction un peu douloureuse. Du haut de notre 3e étage, je suis aux premières loges pour admirer le beau lever de soleil de ce matin-là. Je me dis que je n’ai jamais eu de contraction douloureuse le matin, alors peut-être est-ce pour aujourd’hui ??? Je décide alors de prendre en photo ce beau ciel rosé, en me disant que si c’est bien le jour « J », je serai contente d’avoir pris cette photo. Intuition ?
Je m’installe ensuite pour prendre mon petit déjeuner, et là, les contractions se font sentir toutes les 10 minutes environ… Tiens tiens !
Je pense alors à nos amis qui doivent venir réveillonner avec nous ce soir-là… Hum ! Ce n’est pas gagné !
Futur papa se lève, je lui parle des contractions… Il va chercher un papier et un crayon, et se met au « boulot » !
Le constat est sans appel : les contractions sont bien toutes les 10 minutes, et sont toutes douloureuses. Je vais prendre un bain chaud mais les contractions sont toujours là… Hum hum !
Je ne supporte pas de rester assise donc je marche, je fais un peu de ballon, je me suspends à une poignée de porte… Bref, je gère la douleur qui est encore très supportable.
En milieu de matinée, nous appelons nos amis pour les prévenir que le réveillon pourrait bien être annulé…
J’appelle également le supermarché qui devait nous livrer nos courses « entre 15h30 et 17h30 » pour demander si nous pouvons être livrés dès 15h30, car je crois que je vais bientôt accoucher et je préfère assurer.
Au fil de la matinée, l’intensité augmente, et la fréquence aussi ! Vers 11h, elles sont toutes les 3 minutes ! Hum hum hum !!!
Et elles commencent à être bien douloureuses, mais grâce à la sophrologie que j’ai pratiquée en préparation, je les gère plutôt bien.
Futur papa rappelle le supermarché : « vous pouvez annuler la commande !!!! » Et il appelle les amis pour leur dire que nous les plantons pour le réveillon ! Heureusement ils savaient que ça pouvait arriver, et nos deux amies (deux couples devaient venir manger) sont toutes deux enceintes donc très compréhensives !
J’appelle ensuite la maternité, qui me dit que si je le sens, je peux patienter encore un peu car c’est un premier bébé…
Je dis que oui, je pense pouvoir tenir encore… Et je demande à Futur papa de faire cuire des pâtes, car je crains que la journée ne soit longue, même si cette matinée est passée à la vitesse de l’éclair !
Un quart d’heure plus tard, arrive une nouvelle contraction bien douloureuse, et là… l’inondation ! La poche des eaux vient de se rompre !
Bon, ok, là, plus de doute, on décide de filer à la maternité… mais je prends tout de même le temps de manger mes pâtes avant de partir !!!!
Nous voilà donc partis vers midi, sous un soleil radieux et par une température très douce pour la saison, une serviette de toilette à la main pour moi (je suis trempée !!) et un plastique sur le siège de la voiture pour le protéger (!!!).
Nous sommes tout excités, enfin c’est le grand jour, nous allons faire la connaissance de ce bébé !! Nous sommes tellement excités que Futur papa se trompe de route et rate la sortie du périphérique ! Nous voilà embarqués sur l’autoroute !!! Un peu tendue tout de même, (les contractions sont de plus en plus rapprochée et maintenant très douloureuses, je sens même parfois bébé pousser ver s la sortie…) je prends le parti d’en rire pour ne pas stresser mon chauffeur. Heureusement la sortie suivante n’est qu’à cinq kilomètres, nous reprenons le chemin dans le sens inverse.
A partir de là je commence à trouver le temps très long même si en réalité le trajet est très rapide (heureusement que nous ne sommes pas aux heures de pointe en pleine semaine !!!). A quelques centaines de mètres de la maternité, je dis « je n’en peux plus il faut qu’on arrive !!!».
Futur papa me dépose devant l’entrée puis il va se garer. Je monte au 3e étage ma serviette de toilette à la main, et je me présente vers 13h15 à l’accueil de la maternité :
« Bonjour, je suis en train d’accoucher ! »
L’hôtesse me dit de patienter en me montrant la salle d’attente pleine (!!!) le temps qu’elle aille chercher la sage-femme.
Je me retrouve devant toutes les personnes qui attendent (des femmes enceintes, un couple avec un bébé…) et me regardent avec des yeux ronds, je m’efforce de faire bonne figure en priant pour ne pas avoir une grosse contraction car je ne suis pas sûre, si tel est le cas, de pouvoir me retenir de crier…
Je tente de m’asseoir mais la position assise m’est toujours insupportable, je me relève aussitôt. Et heureusement, la sage-femme arrive très rapidement, avant qu’une nouvelle contraction ne soit arrivée.
Elle s’appelle Sarah, est très jeune, et m’inspire de suite la sympathie. Elle m’installe dans une salle de travail, et m’examine. Et là, elle m’annonce :
« Vous êtes ouverte à 5/6 !! » Elle me félicite d’avoir tenu jusque là, d’avoir géré les contractions seule jusqu’à ce stade !
Elle me demande si je souhaite la péridurale. Je lui indique que je me suis préparée pour accoucher sans. Elle me dit que vu l’ouverture de mon col, vu comment j’ai géré la douleur jusque là, elle pense que le travail sera rapide et que je devrais pouvoir y arriver.
Ma décision est rapide : « je tente sans ! ».
Elle me propose de prendre un bain et de faire du ballon. Futur papa nous rejoins à ce moment là. J’ai des contractions très douloureuses, je n’arrive même pas à m’asseoir sur le ballon. Je me suspends au cou de Futur papa et je crie pour expulser la douleur. Je sens alors que bébé pousse de plus en plus et je dis à Futur papa de rappeler la sage-femme qui nous a laissés peu de temps avant.
Elle revient et propose de me réexaminer. Et là : « vous êtes à 10 ! Nous allons en salle de naissance ! »
Tant pis pour le bain ! Pas le temps !
Je marche péniblement jusque la salle de naissance à côté et je m’installe. On me place un monitoring sur le ventre pour surveiller le rythme cardiaque de bébé, et on m’installe une perfusion.
Je tente tout d’abord la position à quatre-pattes, mais je peine trop sur mes bras.
Je me mets ensuite sur le côté et je fais quelques poussées ainsi, mais elles ne sont pas très efficaces.
La sage-femme me propose alors de me mettre quasi assise, avec une barre devant moi pour me suspendre. La position me convient, à chaque contraction je pousse en tirant sur la barre (et accessoirement en criant, pardon pour les autres qui devaient entendre mes cris de bête à l’extérieur !). J’ai du mal à maintenir la poussée suffisamment longtemps pour bien faire progresser bébé
Futur papa m’encourage doucement, il me touche avec sa main pour me signifier sa présence et me dit que je me débrouille très bien.
La sage-femme m’encourage aussi mais je commence à fatiguer. Elle me dit alors qu’elle voit ses cheveux, puis un peu plus tard elle me propose de toucher sa tête ! Je sens alors le haut de son petit crâne qui est déjà sorti, et là, je me dis « Bon allez Cécile, oui ça fait mal, mais il est quasiment là, alors tant pis pour la douleur, tu pousses !!! ».
Et quelques minutes après, enfin la dernière poussée, je sens mon bébé sortir et la douleur s’arrête. Je m’adosse à la table et on me le pose sur le ventre… Il est 15h11, ça y est, Léo est né !
Ex Futur papa devenu Papa a les larmes aux yeux, moi je suis juste heureuse et soulagée que ce soit fini ; nous admirons notre fils, qui a encore une drôle de couleur mais qui est déjà si beau ! Il me regarde, nous nous découvrons, instant magique !
J’ai eu une petite déchirure au passage des épaules, mais je m’en fiche. Léo est là, sur moi, son papa est avec nous, et plus rien d’autre ne compte…"[/i:db802e9a86]