Posté le : 02-06-2011 à 21:38
salut les filles,
petit passage rapide, pas trop le temps ni le coeur (je l'avoue) de venir poster mais je viens qd même donner des nouvelles : elles ne sont pas réjouissantes, à vrai dire... les médecins continuent à tout faire pour le maintenir en vie, en espérant qu'il reprenne peu à peu assez de forces pour le réveiller un jour. Sauf que... sauf que son corps le lâche peu à peu : poumons qui se remplissent d'eau, reins de plus en plus difficiles à dialiser, et ils viennent de détecter une phlébite. Et face à tout ça, le coeur fatigue, fatigue...
hier soir, j'en avais un peu marre alors j'ai coincé l'infirmière qui s'occupe de lui et lui ai demandé de me parler franchement, ce qu'elle a fait. elle m'a fait comprendre très gentillement et à demi mots qu'ils le maintiennent en vie et palient à chaque nouveau pb qui se déclare, car c'est leur job, mais clairement sans grand espoir, sans plus trop y croire.
Bon. J'imagine que maintenant il faut attendre, plutôt une mauvaise qu'une bonne nouvelle, donc.
bizarrement, je commence à me résigner, à me faire à l'idée, même si cela peut vous sembler horrible, dit comme ça. C'est-à-dire qu'après une semaine entière à y penser nuit et jour, on finit par s'habituer doucement au fait qu'il ne sera peut-être bientôt plus là. On passe par une phase de tristesse, puis de révolte, de colère et enfin de résignation... même si dès que je vais le voir à l'hôpital, c'est tjrs très violent, très dur... surtout quand j'évoque pour lui les bons moments passés et tous ceux qui nous restent encore à vivre avec lui, pour le motiver et lui donner envie de se battre (s'il m'entend).
ma mère, elle, est épuisée, à bout, et a du mal à gérer tout le quotidien : factures, impôts, jardin, piscine... c'est mon père qui s'occupait de tout ça. sans compter le téléphone qui sonne constamment, et les 530 mails qui attendent dans la bal de mon père... le pire : quand le portable de mon père sonne et que l'interlocuteur n'est pas au courant de son état...
bon, allez, je vous laisse, ici aussi, les choses à faire s'accumulent, j'en avais même oublié la paye de la nounou (que je n'ai pas encore mise au courant).
bises et merci d'être là.
:cop: