Salut Audrey!
1. Alors, pour ce qui est de l'âge, 2 ans c'est approximatif, chez nous ça a commencé bien avant, aux environs des 18 mois également... C'est normal, ils s'affirment.
2. Même s'il a un caractère bien trempé, tout ce qui relève de ton pouvoir, tu peux empêcher que ça empire et qu'il ne devienne un capricieux.
Une règle: si papa et si maman imposent toutes ces choses qu'ils trouvent contraignantes, ce n'est pas pour les frustrer, c'est au contraire pour leur bien, pour qu'ils puissent devenir plus tard des adultes épanouis qui savent vivre en société.
C'est une phrase que je dis souvent à Arthur "si maman te dit ça, c'est pas pour t'embêter, c'est pour que tu comprennes que c'est dangereux/que c'est pas gentil/que c'est pour ton bien parce que je vois que tu es fatigué, etc" Une fois qu'il a l'explication, il est moins frustré et en général je parviens à calmer la crise.
3. Pour l'âge de la fin du Terrible Two, va savoir :lol: Nous avons des garçons et parmi les hommes que je connais, à 30 ans, ça n'a pas l'air d'être terminé :lol: Je crois que l'éducation est une chose qui n'a jamais de fin.
4. Pour ne pas perdre patience et ne pas abandonner, je me répète que c'est pour son bien, si ce n'est pas nous, ses parents, qui le cadrent et qui lui fixent des limites, qui le fera?
Et comme je suis contre les fessées, j'use des explications, Arthur est très malin, il comprend très bien tout ce qu'on lui dit. Quand je suis à bout et que je peux, c'est le coin. Tout à l'heure, il s'est complètement immobilisé dans la rue et ne voulait plus avancer, on était en plein soleil, j'en pouvais plus. Je lui ai demandé d'avancer, il a dit non. J'ai redemandé, il a redit non. Je lui ai donc expliquer qu'il avait le choix: soit il avance de lui-même, soit je le prenais dans les bras et on avançait quand même, mais la promenade deviendrait du coup désagréable, et que c'était pas le but d'une promenade. Il a redit non, ni une ni deux, je l'ai pris sous le bras, et peu importe les cris qui ont alerté le voisinage, on est rentré à la maison. Il n'a finalement crié et pleuré que 2 minutes. Tout ça pour qu'il comprenne que ce n'est pas lui qui décide.
5. Pour ce qui est des réactions des gens autour qui pourraient me prendre pour une idiote, je m'en fiche. C'est moi qui éduque mon fils, ils ne seront pas là, eux, quand il sera grand et que je serai fière de l'homme qu'il sera devenu.
Ils peuvent bien me lancer tous les regards noirs qu'ils veulent, et même sous-entendre que je suis une mauvaise mère, je m'en moque, moi je sais que je suis la meilleure mère qu'Arthur pouvait avoir. Je fais très jeune aussi, bien que j'approche la trentaine, et ce n'est certainement pas une mamie qui a dû élever ses enfants à coup de baffes et à coup de "c'est comme ça et pas autrement" (=sans aucune explication) qui va m'apprendre à éduquer mon enfant.
J'ai été élevée avec 2 frères et 1 soeur, avec bien plus que des fessées (nous sommes d'une autre culture, chez nous c'est "normal" de corriger physiquement ses enfants).
Je sais bien que mes parents nous aiment fort quand même, mais ce n'est pas de cette façon que je souhaite élever mes enfants. Donc dans l'idéal, nous souhaiterions n'avoir jamais à lever la main sur eux, même si c'est parfois tentant de coller à Arthur une bonne fessée :lol:)...
En fait, je ne souhaite pas que mes enfants aient plus peur du châtiment, je veux surtout qu'ils comprennent pourquoi les règles existent et pourquoi il ne faut pas les transgresser.
Comme je lui expliquerai qu'il faut payer son titre de transport dans le bus, pas parce qu'il faut avoir peur de l'amende encourue, mais parce que c'est la règle.
Ah, un dernier truc: quand tu lui parles en pleine crise, tu te baisses accroupie pour te mettre à son niveau, tu essayes d'avoir une voix ferme mais sans crier (il sera obligé d'arrêter de hurler pour t'entendre), tu le regardes dans les yeux, tu lui prends les mains ou tu lui poses tes mains sur ses épaules ou son bras, peu importe mais il lui faut du contact.
Et une chose que je dis souvent à mon fils "ce n'est pas forcément les gens qui crient fort qu'on écoute le mieux"