Posté le : 24-07-2011 à 00:32
Coucou,
Je travaille dans le social et je dois dire qu'il y a de tout (comme dans les autres professions d'ailleurs) :
- des incompétentes qui à 17h tapantes filent car c'est l'heure (même si une mère débarque 5 mn avant avec ses enfants et qu'elle est à la rue) , se déchargent de leur travail sur d'autres sous prétexte qu'elles sont débordées, ...
Il faut dire que les AS de secteur avec lesquelles nous collaborons sont très mal encadrées : dès que l'une d'elles se montre "trop zélée", elle est tout de suite remise à sa place
- les super compétentes : on n'en parle pas parce qu'elles ... font leur travail
Et pourtant, il y en a probablement plus que les autres dont on parle davantage.
Les AS sont limitées dans leur champ d'action, elles n'ont pas de baguettes magiques. Aux yeux des gens, elles disposent d'un grand pouvoir car elles peuvent intervenir sur des champs qui les touchent intimement : l'argent, le logement, la famille ...
Les demandes d'aides peuvent échouer parce que les personnes ne correspondent pas aux critères, parce que les budgets alloués pour aider ont été dépassés, ... 9 fois sur 10, les gens concluront que c'est parce que l'AS est nulle. De temps en temps, ils auront raison car un rapport social bien ficelé est la clé du succès et certaines ne s'en donnent pas toujours la peine.
C'est une profession très difficile car il faut être assez fort sans paraître blasé en écoutant les pires horreurs mais il faut également se montrer humain sans pleurer avec la personne que l'on reçoit.
Pas évident, une ancienne collègue, une Assistante sociale (avec un A majuscule SVP) a demandé un reclassement après une dizaine d'années de travail, "brasser" la misère au quotidien lui était devenu insupportable.
Autre élément à souligner : c'est une profession dans laquelle il y a peu d'hommes (comme souvent dans le social). En général c'est mauvais signe : "écouter pleurnicher les gens est une affaire de femmes et ce n'est pas pour un homme qui se respecte".
Je trouve excellente ton initiative de préparer un cursus de psycho en parallèle de tes études d'AS, tu en auras besoin!!! On n'est jamais trop armé! :wink:
Essaye de cumuler le maximum d'expériences dans tous domaines, beaucoup n'ont connu comme parcours que leur formation et expérience d'AS et travaillent dans une sorte de bulle (c'est fréquent également chez les COP).
Bonne continuation!