ça faisait très longtemps que je n'étais pas revenu sur le post de ma princesse. Voilà, le cap de son anniversaire est passé, même si chaque année, je sais qu'il sera toujours difficile de vivre la journée du 1er septembre. Le cap de la première année de deuil est passé également. Tout le monde me disait que la première année est la pire, je n'y croyais pas et pourtant, c'est vrai ! Depuis le 31 décembre 2011 et surtout depuis que nous sommes passés en 2012, je me sens mieux. Je recommence à faire des projet, j'ai reprit le sport (patinage artistique que j'ai pratiqué 10 ans en compétition) et... je suis enfin tombée enceinte !
Bien sûr, cette grossesse n'est pas facile. Beaucoup de choses remontent et remuent. Beaucoup de choses sont compliquées. Mais je garde espoir malgré mes peurs. Le fait même que je sois parvenue à tomber enceinte me soulage énormément, j'avais tellement peur d'être bloquée, de ne plus jamais pouvoir avoir d'autres enfants. Là, c'est comme si on m'autorisais à nouveau un peu de bonheur. Alors j'essaye de prendre ce qu'on m'offre !
Ma petite princesse me manque toujours tellement. Il n'y a pas un seul jour où je ne pense pas à elle, pas un seul jour où je n'ai pas mal sans elle. Malgré le temps qui passe, son absence reste énorme, la douleur aussi. Sa petite tombe est devenue magnifique. Elle n'a toujours pas de stèle mais je pense que nous n'en poserons finalement pas. Elle est enterrée en pleine terre et du coup, beaucoup de petites fleurs et autres plantes se sont mises à pousser cette année, c'est juste superbe ! Il y a des fleurs, des "coeurs de Marie" qui ont poussé. Elle sont tellement jolies, elles m'ont tellement émue que je me dis parfois que ma choupinette est peut-être là quelque part et qu'elle m'envoie des signes à travers toutes ces petites fleurs...
J'en parle moins, j'écris moins, je pleure moins... C'est curieux. J'arrive parfois à être heureuse, malgré son absence... A mes yeux, c'est inexplicable. Mais c'est ainsi. L'amour que je lui porte et la douleur que me laisse son absence ne disparaîtront jamais. Mais la douleur s'estompe progressivement pour ne laisser place qu'à l'amour et aux souvenirs merveilleux que j'ai d'elle. Il y a encore des jours où j'ai tellement mal... mais j'ai l'impression que maintenant, j'ai de quoi me relever. Je lui ai fait la promesse de vivre pour elle, je la tiendrai.
Voilà, ce petit message d'espoir pour toutes les mamanges qui traverse le deuil le plus terrible que des parents peuvent vivre.