Posté le : 01-03-2011 à 23:33
Laetitia, je suis désolée que tu aies vécu une expérience similaire... C'est vraiment injuste, les bébés ne devraient jamais mourir ! :(
Il me semble avoir vu que tu avais ouvert un post, je vais aller le lire. Je suis actuellement dans une phase assez difficile de mon deuil. Je le vois bien autour de moi : la vie reprend le dessus, le temps passe inexorablement et le fossé se creuse entre ceux qui ne comprennent pas pourquoi je pleure encore autant ma fille et moi qui ai besoin de la pleurer encore... Il est difficile de faire comprendre aux autres qu'on a besoin de parler de nos anges disparus, même si ça fait mal, même si ça fait peur... car c'est notre seul moyen de les intégrer pleinement à notre famille, notre seul moyen de les faire vivre, notre seul moyen d'exorciser un peu la souffrance... Récemment, on m'a dit que je "ruminais", que je parlais trop de ma fille... C'est difficile d'entendre de telle chose... D'autant qu'habitant dans un tout petit village, les idées au sujet de la tombe de ma fille, de la manière dont je l'entretien, de la fréquence de mes visites... doivent aller bon train comme les diagnostiques sur sa mort....
Bref ! Tout ça pour dire qu'il ne faut jamais que tu renonces à allumer des bougies pour ton ange, à fleurir sa tombe, à lui rendre visite autant de fois que tu le souhaites... Tourne le dos à ceux qui te disent que ça te laisse dans ton deuil et que ça t'empêche d'avancer, c'est faux ! Il n'y a que toi qui sais ce qui te fera avancer ! Et si pour avancer tu as besoin d'aller voir ton ange 3f/jour au cimetière, n'hésite pas à le faire ! Lorsque la vie reprend ses droits, n'hésite pas à rappeler que malgré le temps qui passe, la plaie est toujours là, prête à se rouvrir, que tu as besoin de souffrir pour aller mieux...
C'est curieux, je t'écris tout ça alors que je suis moi-même en quête de réponses pour vivre mon deuil... Ecrire est mon exutoire à moi. J'aime aller sur la tombe de ma puce, surtout pour replacer les fleurs et vérifier que tout est bien en place. Mais là bas, je me confie peu, j'y reste peu de temps... Ce n'est pas un endroit dans lequel je suis à l'aise. Alors j'écris, j'écris, j'écris... Et c'est en écrivant que me viennent mes solutions... Trouve-toi ton propre exutoire, vois ce qui te fais tu bien et fuis tout ce qui te fait du mal.
Bisous et courage !