Posté le : 06-12-2007 à 12:26
[quote:f90b99b61d="maj24"]Notre histoire est fréquente je suppose, mais le tunnel que nous traversons est tellement long...
J'ai eu un petit garçon merveilleux il y a sept ans mais son père et moi nous sommes séparés lorsuq'il avait deux ans. Je me suis remariée il y a un an avec un homme formidable et bien sûr nous avons concevoir. Trois mois après la mariage, bb s'annonce pour la fin septembre, nous étions tellement heureux! 1ère écho, tout est normal, le coeur est impeccable et les mensurations sont parfaites. Mais le médecin m'a appelée suite à la prise de sang qui détecte le risque plus ou moins fort de trisomie; et il nous incite à faire l'amniocentèse.
C'était une horreur de faire cet examen, sachant qu'il y avait un risque de perdre le petit. Mais tout s'est bien passé.
Trois semaines après, le docteur nous a appris que le petit était trisomique 21. ça nous a bouleversés, mais après tout c'était notre petit et nous l'aimions déjà à 4 mois de grossesse! Et là, c'est ma famille qui a été terrible, puisqu'on nous a dit que si nous le faisions pas sauter nous n'aurions plus jamais leur soutien...
Malgré tout, nous avons tenu tête aux abjectes pressions et nous avons continué d'aimer notre petit garçon qui bougeait bien dans mon ventre.
Un spécialiste du coeur chez les foeuts nous a confirmé que le bébé allait super bien - à part sa maladie. La deuxième écho nous a confirmé que sa santé était bonne.
Le docteur nous a ensuite conseillé d'aller voir un généticien pour qu'on nous explique plus en détail le "genre de vie" que nous mènerions désormais. Nous n'étions pas "fleur bleue", du genre "nous sommes des parents formidables"; nous savions que cela nous prendrait beaucoup sur le temps professionnel de l'emmener chez le kiné, l'orthophoniste etc, mais nous étions prêts à l'aimer donc il n'y avait pas de problème!
C'est le coeur lourd que nous sommes sortis de ce RDV; le spécialiste nous a dit que les enfants trisomiques que nous voyions étaient ceux qui allaient bien, mais qu'un certain pourcentage était condamné à rester grabataire toute leur vie, parfois sans espoir de parole, de réaction, sous assistance respiratoire, avec des leucémies 20 fois plus fréquentes etc.
Et notre descente aux enfers a commencé.
Il nous a soudain paru inconcevable de donner la vie à notre petit amour pour l'exposer sciemment à toutes ces "éventuelles" souffrances.
Le sentir bouger en moi en sachant que notre vie en commun allait bientôt s'arrêter a été épouvantable.
La prise du comprimé trois jours avant pour "préparer le corps", entrer à la clinique la veille et se bourrer de somnifères, le lendemain au réveil absorber les comprimés pour provoquer les contractions, avoir immédiatement des contractions douloureuses et vomir sans arrêt, voir le docteur entrer pour " l'intervention", et aufinal sentir mon bébé sortir de mon corps...
C'est atroce pour une maman de choisir de faire mourir son propre enfant...
Il ne devrait pas exister de telles souffrances, c'est tellement injuste quand on n'a qu'une idée en tête: donner la vie, accéder au bonheur...
Notre Valentin est au cimetière depuis sept mois et nous peinons à lui donner un petit frère ou une petite soeur.
Nous sommes tellement malheureux sans lui.[/quote:f90b99b61d]
bonjour,
ton message me touche énormément car j'ai eu une IMG il y a 4 semaines pour les même raisons que toi. ce sont des moment très difficile. Moi je n'ai pas eu de souci à la première échographie elle était même très bonne au contraire. Puis il y eu la prise de sang et là un risque sur 59 que le bébé soit trisomique. Il y a eu alors amiocintèse et deux semaine après le verdicte est tombé : trisomie 21.
J'ai donc pris des comprimés pour décoller le placenta et j'ai senti bouger marie jusque la veille du déclenchement de l'accouchement.
Je suis rentré à l'hospital le vendredi matin et on m'a donné des cachets à prendre vers 8h00 du matin pour déclencher l'accouchement. tout c'est fini vers minuit vingt le lendemain avec bien sur entre deux des piqures de morphine et une péridurale pour atténuer la douleure.
Maintenant, la vie me semble bien triste, mais je préfère ne pas me laisser aller et reprendre le dessus.
j'attend le rdc pour donner un petit frère ou une petite soeur à marie.
Nous avons décidé de ne pas la garder pour les même raison que toi, mais je comprend tout à fait le faite que tu veuille le garder au départ et je trouve vraiment dommage le comportement de ta famille.
Ma fille à été incinéré et repose avec d'autre enfants dans le jardin des anges qui est un lieu consacré aux enfants qui n'ont pas eu la chance de vivre.
En tout cas je suis de tout coeur avec toi car pour avoir subi la même chose je sait que c'est très difficile.
Je te souhaite plein de bonheur pour la suite et surtout un très gros courage
Ne te décourage surtout pas et dit toi que Valentin et surment mieux là où il est et qu'il souhaite voir ses parents heureux
biz