Ma petite princesse,
Aujourd'hui est le jour où l'on t'a mise au monde il y a 2 mois. Un accouchement silencieux.
Pendant la nuit qui a précédé mon accouchement on m'a injecté a intervalle de 4 heures 3 gels pour que mon col se dilate.
Le premier a eu lieu vers 17 heures, les premières contractions se sont fait ressentir vers 22 heures, pas très douloureuses au début. Avec ton papa nous sômmmes allés prendre un café dans le parc de l'hopital qui été desert à cette heure là. Nous étions tous les 2 et nous avons beaucoup discuté de toi. J'essayais d'être courageuse pour lui mais j'avais très peur de la journée qui m'attendait le lendemain. Il a tout fait pour que je me sente mieux mais en vain. Nous nous sômmes serrés l'un contre l'autre et nous sômmes remontés dans la chambre vers 23 heures.
Vers minuit la sage femme est venue m'osculter et a procédé a l'injection du 2ème gel parceque mon col ne se dilatait pas du tout. Les contractions ont commencé a être très douloureuses et de plus en plus rapprochées. Elle m'a plaçé sous morphine pour me calmer un peu mais cela n'a eu pour effet que de me faire dormir entre 2 contractions. Je n'ai cessé de te toucher à travers mon ventre et de te demander d'être courageuse pour moi, parceque je n'y arrivais pas, je n'ai cessé de pleurer. Ton papa avait rapproché les deux lits pour être allonger à coté de moi pour me soutenir.
Les contractions ont commencé a se faire sentir dans mes reins, j'avais très mal et je demande à ton papa d'appuyer et de pousser sur mes reins pour me soulager un peu.
Dans la nuit Marion, ma sage femme, est revenue osculter mon col. Ces examens ont été très douloureux parcequ'elle appuyait et poussé très fort pour sentir mon col. Mais il ne s'était toujours pas dilaté. Même pas d'un doigt.
Marion m'a expliqué que je faisais un blocage psychologique, que je cherchais à te protéger. Je ne voulais pas accouché. C'était trop tôt pour te faire naître. La morphine m'a un peu fait perdre pied.
Vers 5 heures du matin, elle est revenue m'examiner. Mon col ne s'était toujours pas dilaté. Je lui ai demandé qu'elle m'injecte alors un 3ème gel. Je voulais qu'on arréte de me torturer, je voulais qu'on arréte de te faire du mal ! Après avoir téléphoné au gynécologue de garde , elle est revenue, me l'a injecté et m'a redonné une autre dose de morphine.
Ton papa, très épuisé par ces derniers jours, a réussi a s'endormir. Je le regardais dormir cela me rassurais, parceque je voulais qu'il arréte de souffrir lui aussi. Toute la nuit je n'ai cessé de te serrer très fort ma princesse, je te carressais, je te parlais. J'ai essayais de trouver les mots pour t'expliquer ce qu'il allait se passer le lendemain matin.
Vers 8 heures, une infirmière est venue me faire des prises de sang. Elle en a prélevé une grande quantité. La sage femme est revenue me faire un examen, puis se fut au tour de mon gynécologue. Il m'a demandé d'être courageuse, il m'a demandé de l'aider pendant l'accouchement parceque seul il n'y arriverait pas. Il m'a expliqué qu'il faudrait que je pousse quand il me le demanderait pour que tu sortes pour faire en sorte de ne pas trop t'abimer. J'étais dans tous mes états, je ne voulais pas que tu sortes, je voulais te protéger encore un epu. T'avoir pour moi encore...
A 9h00 on m'a plaçé dans une des salles d'accouchement. Quand je suis rentrée dans cette pièce je me suis effondrée. J'avais très mal mais je ne voulais pas accouché. Je venais de réaliser ce qu'il allait se passer. Ton papa est venue me rejoindre après s'être vétu d'habits obligatoires.
Il m'a serré très fort dans ses bras un long moment avant que mon anesthésiste arrive et qu'il lui demande de sortir.
Je me souviendrais toujours de cet homme, il a été très odieux avec moi, il m'a demandé pourquoi je pleurais et quand je lui ai expliqué il m'a répondu en souriant : "c'est pas grave, vous en referez un autre !! arrétez de pleurer ! asseyez vous et courbé le dos !". Je n'ai pas eu la force de lui répondre sur le moment. Il m'a plaçé la péridurale très rapidement puis il est sorti de la pièce.
Je me suis retrouvé seule un long moment. Dans la salle d'a coté j'entendais les cris d'une femme qui venait de mettre au monde son bébé. J'ai entendu les petits cris du bébé. Cela m'a profondement touché et j'ai aussitôt serré mon ventre.
La péridurale a eu son effet, je ne ressentais plus aucunes douleurs. Mon col n'a mis qu'une heure a se dilater totalement.
Tony est revenu avec moi, il m'a embrassé et serrer très fort ma main.
Le gynécologue est revune avec la sage femme. Ils se sont mis en place. La sage femme s'est placé a coté de moi au dessus de mon ventre. Le gynécologue m'a demandé de pousser, je me suis exécutée, la sage femme a appuyé de tout son poid sur mon ventre, elle était très "forte" alors elle m'a un peu etouffé.
Ton papa n'a jamais laissé lâché ma main, et quelque minutes après tu es nait dans le silence.
Ils t'ont transporté dans une autre pièce. Ils nous ont laissé seul avec ton papa. Le gynécologue est revenue. Il m'a fait 3 points en s'appiliquant pour qu'ils soient les plus beaux possibles.
Ton papa m'a demandé si je voulais te voir, je lui ai dit que oui et il est allé te chercher dans la pièce a coté. La sage femme ne voulait que je te vois, elle craignait que je sois traumatisée mais devant l'insistence de ton papa elle a acquiésé mais "pas plus de 20 minutes" lui a t'elle dit, parceque comme il était vendredi et qu'il était 12h30, ton corps devait être rapidement emmené au dépositoire de La Timone pour ton autopsie.
Ce fut les plus belles 20 minutes de notre vie, tu étais si magnifique. Tu étais toute fine, un visage spendide, des mains avec de long doigts, une bouche en coeur, un tout petit nez. Nous t'avons plaçé entre nous deux, nous t'avons fait pleins de bisous et de caresses, nous t'avons dit que nous t'aimions très très fort, que tu étais notre fierté, le fruit de notre amour. Tu étais notre plus belle réussite. En même temps nous étions ravie de te voir enfin, de te toucher mais tellement triste et malheureux.
Puis ton papa t'a ramené à la sage femme.
Ensuite nous avons été remis en chambre pour que je me reposes, et tu as été emmené au dépositoire.
Les 2 jours suivants sont passés très vite, ta grand mére et ta tata sont venues nous voir. Puis Agnés ma sage femme personnelle qui a été géniale avec nous.
Puis le dimanche nous sômmes sortis seul de l'hopital.
Ma petite chérie, sâche que je t'aime de tout mon coeur. Ton papa t'aime aussi très fort et il me dit qu'il n'y a pas de mots assez fort pour t'écrire son amour.
Tu es notre petit ange, notre étoile personnelle dans le ciel.
Nous t'aimons comme des fous,
Tes parents.