Mon histoire et celle de mes trois petits anges (Page 3)

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Guest202883
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Guest202883
Mamanaute
Avancée
Posté le : 15-08-2007 à 10:47
[b:948c0a4769][color=blue:948c0a4769]Ma Chère Isyla, je sais tellement bien ce que tu ressens en ce jour et je te fais d'énormes bisous ma Belle : je n'ai pas arrêté de penser à toi et à Ton Ange NATHAN ! Ton BEBE est avec mon THEO et ils nous protègent et suis certaine qu'ils vont Ns envoyer de Belles ondes pour que nous soyons à nouveau Maman sans les Oublier, c certain, ils st ds Nos Coeurs, mais justement pour ns faire savoir qu'Ils st Près de Nous et de Nos Familles ! Bisous : Affectueusement ! Rita [/color:948c0a4769][/b:948c0a4769]
AudreyBizet 168 messages
AudreyBizet
Mamanaute
Avancée
Posté le : 16-08-2007 à 15:25
Mille pensées pour vous ! Après tant de douleur, je ne peux que vous souhaiter plein de bonheur pour bientot. Vous serez des parents formidables. Guillaume, d'après ton récit, a été très présent, alors grosse pensée pour lui, on a souvent tendance à oublier que c'est dur aussi pour le papa. Il a été là quand tu avais besoin, et malgré toutes ces épreuves, je suis sure que votre amour sera plus fort que tout !! Vous aurez votre plus grand bonheur, je n'en doute pas ! Bises
isyla 44 messages
isyla
Mamanaute
Débutante
Posté le : 16-08-2007 à 15:56
Encore un immense merci pour votre présence ! aujourd'hui je me sens mieux, plus sereine..., peut être est ce parce que nous envisageons de refaire un bébé, parce que aujourd'hui nous sommes pleins d'éspoir.... depuis 4 jours je prends ma température, pour voir quand j'ovule, enfin surtout si j'ovule, je la ramènerais avec moi pour mon prochain rdv avec le gygy, ensuite on verra bien.... Isyla
Guest294835
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Guest294835
Mamanaute
Experte
Posté le : 18-08-2007 à 15:57
que de tristesse dans ce message... Je pleure de te lire, de ressentir un peu de cette souffrance qui est la votre... Bien sur que tu es une maman. N'en doute jamais... Je souhaite profondément que la vie vous apporte enfin tout le bonheur que vous meritez et qui apaise un peu cette douleur qui vous fait tant de mal. Perdre son enfant, il n'y a rien de plus terrible dans la vie. Moi j'ai fait une fausse couche en Janvier 2006, je n'oublierai jamais cet enfant. Il veille sur moi mon ange. Je ne sais pas son sexe mais je sais une chose, c'est que je l'aime... A tout jamais... A nos anges, nos étoiles filantes qui brillent dans le ciel! Bisous et plein de courage...
Guest85305
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Guest85305
Mamanaute
Débutante
Posté le : 22-08-2007 à 15:20
[quote:7e35c7ce7f="isyla"]Il y a des périodes dans la vie où nous ressentons le besoin de ne pas divulguer nos sentiments, nos émotions, nos angoisses ; d'autres où il est nécessaire d'en parler car le fardeau est bien trop lourd à porter. J'ai beaucoup à dire aujourd'hui, car garder une blessure au fond de son cœur est rarement une bonne chose. A travers ce récit, je veux juste raconter notre histoire. L'histoire d'un couple, d'une femme, d'une mère. Tout commence avec Guillaume, il a tout d'abord été mon voisin, puis un ami et enfin l'homme de ma vie. Notre histoire commence le 31 octobre 2001, très vite je me suis surprise à imaginer mon avenir avec lui. Nous voulions les même choses, construire une maison, fonder une famille. Avec les moyens de contraception de nos jours, il est facile pour une femme de décider quand elle veut faire un enfant. Mais pour nous, ça n'a pas été le cas. 7 mois seulement après le début de notre histoire j'apprenais que j'étais enceinte. C'était un jour de juin en 2002, le jour de la fête des mères, que les premiers symptômes de ma grossesse sont apparus. Nous avions décidé de partir à Azannes, pour la journée, pour voir les vieux métiers. Pendant le trajet, je me suis sentie très mal. Au bout d'un moment, j'ai arrêté de compter le nombre de fois ou j'ai vomi. Sur le coup, l'explication était très simple pour moi : depuis toute petite, je ne supporte pas les longs trajets en voiture. Les jours passaient et je me sentais toujours aussi mal, je suis donc allée chez mon médecin traitant. Il m'a dit que j'avais une sinusite et que les vomissements étaient dus à la maladie. Il m'a prescrit des médicaments me disant que j'irais bientôt mieux. Mais je n'allais pas mieux. Un doute m'envahit : étais-je enceinte ? Je n'en avais aucune idée. J'ai pris alors mon courage à deux mains et je suis allée dans une pharmacie pour acheter un test de grossesse au cas ou ! A ma grande surprise il était positif. Le lendemain matin, ne travaillant pas, je suis retournée chez mon médecin qui me prescrit une prise de sang pour être sûr. Deux jours plus tard, il n'y avait plus aucun doute possible, j'étais bien enceinte. Je n'avais pas encore 21 ans et j'attendais mon premier enfant. Après les premières angoisses et incertitudes, le plaisir de devenir parents nous a vite submergés. Nous allions avoir un chez nous, un joli appartement dans un quartier relativement calme, avec une aire de jeux pour les enfants juste devant la porte d'entrée. Que demander de plus ? Nous étions jeunes et en bonne santé, jamais nous avions seulement imaginé qu'une telle catastrophe allait nous tomber dessus. Je vivais comme d'habitude avec en plus la joie de savoir que notre enfant grandissait en moi. Le dimanche 11 août, nous avions décidé de l'apprendre à nos parents. Mais ce rêve c'est brutalement arrêté dans la nuit du 15 au 16 août 2002. Nous avions décidé de passer la journée du 15 au zoo d'Amnéville. Toute la journée, j'avais mal au ventre. Je me disais qu'en rentrant le soir, je me reposerais et que ça passerait... A 20h, j'étais couchée au lit. Je pensais que les douleurs allaient s'arrêter, mais elles continuaient et étaient de plus en plus intenses. Quand je me suis aperçue que je perdais du sang, nous sommes directement allés aux urgences. J'ai essayé d'expliquer mon cas aux infirmières. Elles ont vite appelé le médecin de garde. En l'attendant, une infirmière me demandait si c'étaient des contractions. Tout ce que je savais, c'est que j'avais mal au ventre. C'était ma première grossesse, comment pouvais-je savoir qu'il s'agissaient de contractions ? Quand le docteur est arrivé, il a vite procédé à un bref examen vaginal. Le diagnostic était sans appel : "Elle va expulser !" Tout c'est passé tellement vite que nous avions à peine le temps de comprendre. NOUS ALLIONS PERDRE NOTRE BEBE. J'ai été endormie lors de l'expulsion et je n'ai pas pu voir mon bébé. Lorsque je me suis réveillée, j'ai demandé si c'était un garçon ou une fille. C'était un petit garçon, nous avions donc un fils, nous l'avons appelé Nathan. Je me souviens que Guillaume était venu me voir à l'hôpital avec un énorme bouquet de fleurs. Je lui ai dit : "On offre des fleurs à sa femme quand elle met un bébé au monde, pas quand elle en perd un ." Nathan a quitté notre vie, sans cri... Cependant, le temps a fait son office. Sans oublier Nathan, notre tristesse et notre douleur sont devenues moins intenses au fil des mois. Nous pensions très fort à cet enfant, surtout les jours de fêtes. La période la plus difficile pour moi est Noël. Je ne sais pourquoi, mais j'ai toujours aimé l'hiver, le mois de décembre, la fête de Noël et tout ce qu'elle représente. Le premier Noël après avoir perdu Nathan a été très difficile pour nous, mais surtout pour moi. Je voyais tous ces enfants autour de moi, tout cet amour, toute cette joie, et moi, moi qui ne connaîtrai jamais mon fils, n'entendrai jamais ses rires, ses pleurs. Je ne le prendrai jamais dans mes bras. Je ne goûterai jamais à la saveur de ses baisers. Il ne saura jamais à quel point je l'aime. Malgré la tristesse qui était présente, il nous fallait continuer pour pouvoir un jour donner un petit frère ou une petite sœur à notre enfant chéri En janvier 2004, nous décidions de refaire un enfant. Au mois de juillet, j'étais enceinte d’un mois. Le début de cette grossesse a été très difficile. Au mois d'août j'étais hospitalisée quelques jours parce que j'avais perdu une dizaine de kilos, mais tout est vite rentré dans l'ordre et j'ai pu me ré alimenter normalement. Dès la première visite chez le gynéco, nous avions demandé pourquoi j'avais fait une fausse-couche 2 ans plus tôt. Il m'a dit que la nature en avait décidé autrement, le bébé n'aurait pas vécu. Dès le début de cette grossesse, j'ai pris d'énormes précautions. A la fin du mois d'octobre, après une journée passée avec des contractions, nous nous rendons à l'hôpital. Jamais nous n'aurions pensé que le sort allait encore s'acharner sur nous. Mercredi 20 octobre 2004. Il est presque 20h quand je demande à Guillaume de m'emmener à l'hôpital. On arrive aux urgences, on me dit de monter au 3ème en gynéco. L'infirmière qui m'accueille est celle qui était là le mois dernier quand je me suis faite hospitaliser. On se reconnaît tout de suite. Je m'assois sur une chaise. Au bout de 5 min, on me dit de descendre au CPG. Le docteur A.G. est de garde ce soir-là. Elle me reçoit, écoute le cœur du bébé et me dit que tout va bien. OUF..., quel soulagement ! Elle m'ausculte, j'ai l'impression qu'elle me fouille de l'intérieur, c'est trop long..., qu'est ce qu'elle cherche ? Elle me dit qu'elle a une mauvaise nouvelle, elle sent la poche des eaux, l'utérus est ouvert, le col effacé. Qu'est ce que ça veut dire ? A ce moment, je ne comprenais pas grand chose, juste que c'était mauvais signe ! Je demande si on peut me mettre un cerclage. Elle me dit que c'est trop tard. Ensuite tout ce passe très vite. On me monte en gynéco dans une chaise roulante. On m'installe dans une chambre où il y a déjà deux autres personnes. Moi je pleure et elles me regardent comme une bête curieuse... Je ne veux pas être avec elles ! On me pose une perfusion et on m'interdit de me lever, de boire et de manger. "Ca peut se passer cette nuit." Mais de quoi elle parle ? Je me retrouve un instant toute seule et je commence à comprendre : JE VAIS PERDRE MON BEBE. On m'installe dans une chambre où je serai seule, en maternité, à côté des mamans qui tiennent leur bébé dans leur bras et qui crient la vie. Le docteur G. parle longuement avec nous, mais je n'entends rien... Guillaume restera toute la nuit à mes côtés. Le lendemain matin vers 7h, il rentre à la maison me laissant seule. Une sage-femme vient me chercher. Le docteur S. m'ausculte et il a le même diagnostic : "On attend." mais quoi ? L'après midi, mon gynéco vient me voir. Je vois dans ses yeux qu'il est désolé. Il ne sait trop quoi dire, des banalités, "On attend."... Longue journée puis une nuit blanche. Vendredi matin, mon gynéco me voit et me dit que j'ai une poche en sablière. Qu'est-ce-que ça veut dire ? Il me demande ce que je veux faire. Je ne sais pas moi... Attendre, mais l'issue sera fatale. Non ! Je veux que tout se finisse le plus vite possible, j'en peux plus ! Mais mon gynéco ne veut pas. Il me dit qu'on peut tenir longtemps comme ça, une infime lueur d'espoir, il ne veut pas faire accélérer les choses. La sage-femme m'envoie une psychologue. En parlant avec elle, je me rends compte que je ne comprends pas tout ce qui m'arrive. Elle va chercher une sage-femme qui vient tout nous expliquer : une femme enceinte a un utérus fermé, le mien s'est ouvert, je pourrais continuer ma grossesse en étant alitée, mais chez moi la poche des eaux descend dans le vagin et j'ai quelques contractions. Tout s'effondre, et c'est seulement à ce moment là que j'ai réalisé que l'on ne me fera pas de curetage, mais que j'allais devoir accoucher par voie basse. Voilà ce que les médecins attendaient, que l'accouchement commence. L'après midi, le docteur S. me dit que si rien ne se passe avant demain, on me fera un déclenchement, et je devrais accoucher d'un bébé qui sera trop petit pour vivre. Le lendemain matin, je suis aux toilettes, et je sens la poche des eaux sortir de mon vagin. Je sonne. On me met en salle d'accouchement. Je suis allongée et j'attends. On vient me voir. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Au bout d'une heure, je commence à avoir des contractions assez douloureuses, mais il faut encore attendre. Une élève sage-femme amène de la tisane à Guillaume, et moi j'attends. J'ai l'impression de vivre ce moment toute seule. Guillaume réagit comme si j'allais mettre un enfant à terme au monde, ... La poche des eaux se rompt. Je ne veux pas. Je veux garder mon bébé dans mon ventre. J'ai mal, horriblement mal. Il faut que je pousse. Je sens quelque chose sortir de mon corps. Il s'agit de mon bébé et je pleure. On me dit que c'est une fille. On me propose de la voir, mais je refuse. Je ne peux pas. C'est au-dessus de mes forces. On me dit qu'elle pèse 220 grs, c'est quoi 220 grs ? Il faut encore que je pousse pour faire sortir le placenta, mais ils ne sont pas sûrs qu'il soit sorti entièrement, alors on m'annonce qu'on va me faire un curetage. Le docteur S. vient me voir et me demande si je veux voir ma fille. Je lui dis que non. Il me dit que je ne dois pas avoir peur de son aspect physique, elle ressemble à un bébé. Je change d'avis et je décide de voir ma petite fille. On me ramène un drap vert, mais où est-elle ? A l'intérieur, camouflée. Je la vois et je pleure. Tu es si petite ma Chloé. Je n'ai passé que quelques minutes avec ma fille. J'ai juste eu le temps de la voir, de l'effleurer du bout des doigts, de lui dire que je l'aime et ils sont revenus la chercher. J'ai essayé de la retenir mais ils l'ont arrachée de mes bras. Je n'ai plus eu la force de la retenir. Peut-être était-ce mieux comme ça parce que je ne sais pas si j'aurais eu la force de la rendre. Je voulais la garder au creux de mes bras pour toujours. Quelques instants magiques avec toi. J'aurais aimé que ton père soit là, tu lui ressemblais déjà tant. On me remmène en salle d'op. On me met un bonnet sur la tête, des électrodes sur la poitrine. Les jambes écartées, je sens quelque chose de froid sur mon ventre. Le masque à oxygène sur le nez, je sais ce qu'il va se passer. Mon bras me pique, je m'endors… Je me réveille, pendant une fraction de seconde j'étais bien, j'ouvre les yeux, NON, ce n'était pas un cauchemar. J'ai quelque chose dans le nez, des fils partout, une machine suit mon rythme cardiaque. D'après ce que dit l'infirmière, il est trop calme. Je dois encore rester une heure en salle de réveil. On me parle mais je n'entends rien. J'ai ton visage dans la tête, dans le cœur. Je me décompose. On me donne des médicaments, une nouvelle perfusion. Je ne sens plus rien, je ne ressens plus rien, je ne suis même pas triste. On m'a enlevé toute sensation, je veux être triste ! On me remet dans une chambre en gynéco. Maman et Guillaume sont là. La journée se passe, je ne sens plus rien, je ne verse pas une larme, c'est pas normal, je m'en veux de ne pas pleurer. Le lendemain, j'ai le droit de rentrer à la maison. L'après-midi, je suis seule avec le chien. Guillaume travaille. Et c'est seule que je pleure, ma petite Chloé. Finalement la journée se passe et toutes les autres depuis ce jour. Je donnerais tout pour te garder dans mon ventre, te prendre dans mes bras. Ma douce, ma belle Chloé. Par la suite, nous avons pu donner un nom à ce qui nous nous arrivait : j'ai une béance du col. Mes enfants étaient normaux, il n'y avait aucun problème génétique. Chloé souffrait simplement d'in pied bot. J'apprenais aussi, par la suite, qu'aucune de mes grossesses ne se déroulerait normalement. Il faudra me poser un cerclage et vivre constamment avec l'inquiétude de mettre au monde un enfant prématuré. Je n'ai pas eu le temps de me remettre de la perte de Chloé, le 2 janvier 2005, j'apprenais que j'étais enceinte pour la troisième fois. Beaucoup de mesures ont été prises dès le début de la grossesse pour que je ne perde pas ce bébé : des médicaments et un repos très strict. A ma première écho, je ne distinguais rien, seulement un cœur qui bat, quel soulagement ! La sage-femme me demande si c'est mon premier enfant je lui dis que j'espère, c'est ma troisième grossesse. Là, elle me dit qu'elle se souvient de moi, qu'ils parlent de moi et me rassure en me disant que cette fois ça marchera. Le 14 mars, on m'a posé un cerclage et je devais continuer de prendre les médicaments contre les contractions et me reposer. Je me rappelle qu'après l'opération, dans la salle de réveil, entre deux vomissements, je demandais à chaque infirmière, à chaque anesthésiste : "C'est fini, je vais avoir mon bébé ?" Tout le monde me disait : "Mais oui, bientôt vous serez maman." Quelle joie d'entendre enfin ces mots. A l'hôpital, je pleurais de joie de savoir que l'on allait enfin être parents. Une infirmière est venue me voir en me disant : "Reposez-vous, ça va être long, mais quand vous tiendrez votre bébé dans vos bras, vous allez vite oublier tous ces mois couchée." Elle avait raison, ça vaut le coup de faire tout ça. Deux jours après l'opération, j'étais de retour à la maison. Tout s'était bien passé, à part une légère infection pour laquelle j'étais traitée. A la maison, je passais mon temps couchée à consulter le livre de grossesse que Guillaume avait acheté lorsque j'étais enceinte de Chloé. Plus le temps passait, plus j'imaginais mon bébé, son poids, sa taille. Et un jour, surprise, je l'ai senti bouger ! Quelle délicieuse sensation. J'aimerais qu'elle ne s'arrête jamais. Au début, ce n'était qu'une sensation comme des vagues, puis ces mouvements sont devenus plus précis et quelques fois, j'avais même droit à des coups de pieds qu'il me donnait par surprise. Quand je caressais mon ventre, il devait aimer ça, parce que dès que j'arrêtais, il remuait comme pour dire : "Maman, encore !" Souvent, je lui parlais. Je voulais qu'il connaisse ma voix. Je communiquais in-utéro avec mon bébé. Semaine après semaine, mon ventre s'arrondissait. Je prenais de plus en plus de poids, mais je me sentais belle, je me sentais femme et je me sentais déjà mère. Le printemps était arrivé, les oiseaux gazouillaient et moi j'allais donner la vie. Garçon ou fille, aucune importance, je resplendissais de joie et de vie. J'étais très mal dans la nuit du 18 au 19 avril. J'ai fait énormément de cauchemars. Je voyais un enfant qui me faisait un signe de la main et qui s'éloignait. Quel rêve étrange ! Le 19 avril au matin, je sens comme un malaise, un malaise physique, mais il y avait autre chose qui m'échappait. Je ne saurais l'expliquer, mais je savais que quelque chose n'allait pas. Est-ce ça que l'on appelle l'instinct maternel ? J'arrive à l'hôpital, je demande à voir mon gynéco. J’ai quelques contractions. A sa manière extrêmement délicate de m'ausculter, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Il m'annonce que j'ai une poche en sablière, mon Dieu ! Comme chez Chloé, le long processus de désenfantement avait commencé. Au plus profond de moi-même, je savais que j'allais perdre mon bébé. Puis tout se déroule très vite, il me dit qu'il va téléphoner à Strasbourg pour savoir s'ils sont prêts à m'accueillir : c'est OK. A la sortie du cabinet, un lit m'attend. Je ne dois surtout pas faire un mouvement. On me monte dans une salle d'accouchement (celle où j'ai accouché de ma fille). On me pose une perfusion avec un produit pour arrêter les contractions. Une ambulance arrive. Guillaume reste à mes côtés. J'étais couchée dans l'ambulance sans comprendre, ni réaliser ce qui était en train de se passer. Parfois, j'entendais la sirène. J'avais l'impression d'être dans un épisode de la série Urgence. Carole, l'ambulancière, essaie de me rassurer pendant tout le voyage en me disant que Hautepierre était l'endroit le plus sûr pour mon bébé et pour moi. Guillaume a fait tout le trajet avec moi dans l'ambulance. C'était surréaliste ! Tout ça ne pouvait pas m'arriver, pas encore une fois. Et pourtant. Arrivés à Strasbourg, on m'a tout de suite mise en salle de travail. On m'avait mis une perfusion pour arrêter les contractions et ça marchait plutôt bien. Plusieurs médecins sont venus me voir. Ils m'ont dit qu'ils feraient tout ce qui est possible pour que je garde mon bébé dans mon ventre le plus longtemps possible. La sage-femme, Christine, essaie de me faire une prise de sang, mais elle n'y arrive pas et appelle un anesthésiste. Il s’est révélé que j'avais une infection et que c'était la cause de mes contractions. On m'a enlevé les médicaments pour bloquer les contractions et on m'a mis un antibiotique par intra-veineuse pour enrailler l'infection. Le cerclage fonctionnait et il a fallut que j'aie cette stupide infection. Incompréhension et révolte, voilà ce que je ressentais à ce moment. Le médecin est venu nous voir, il a fait une écho. Je voyais mon bébé bouger. Il vivait et allait très bien. Le liquide amniotique était clair. Il nous a expliqué que dès qu'il n'y aurait plus de trace d'infection, les contractions s'arrêteraient et je pourrais poursuivre ma grossesse à Strasbourg. Elle n'irait sûrement pas à terme, mais plus mon bébé restera dans mon ventre, plus il aura de chance. Je me consolais en me disant que Hautepierre a un excellent service de réa-néonat. Alors, tout n'était pas perdu : nous avions encore une chance. Une toute petite chance, mais elle était là et il fallait la saisir. Une élève sage femme venait régulièrement me voir. Elle était d'un très grand réconfort. Les questions, les craintes, les doutes, les espoirs, c'était à elle que je me confiais. Quel soulagement pour nous de ne pas être seuls dans un moment aussi douloureux ! L'après midi se déroulait lentement. L'infection baissait, mais les contractions étaient de plus en plus douloureuses. C'était insoutenable. Vers 17h, Guillaume a dû rentrer à Sarreguemines avec l'ambulance. J'étais seule avec mes contractions qui étaient encore plus douloureuses. Je hurlais. Pendant un instant, quelques secondes, j'ai espéré que tout se finisse. Le médecin est venu me voir et m'a dit que ce serait dommage. L'infection baisse et à chaque minute qui passe, je me rapproche du but, mais les contractions étaient toujours là. Christine, la sage-femme, me disait de ne pas pousser. Mon esprit ne le voulait pas, mais mon corps ne me répondait plus. A 18h30, j'ai perdu les eaux. Mon troisième bébé allait me quitter. J’aurais voulu hurler ma douleur, mais aucun son ne pouvait s'échapper. Je m'écroule. Tout d'un coup, une horde de médecins est venue autour de moi pour m'enlever le cerclage. 20h, changement d'équipe médicale, j'avais une nouvelle sage-femme, Fanny, et un nouveau médecin, Olivier. Après une courte accalmie, les contractions se sont de nouveaux faites ressentir. Fanny me demande si je souhaite la péridurale. Je lui répond que je n'y ai pas droit à cause de ma scoliose. Elle me dit : « C'est n'importe quoi, on est pas à Sarreguemines, il est inutile de souffrir physiquement et psychologiquement." Merci Fanny ! Fanny est restée toute la nuit à nos côtés attendant chaque contraction pour m'injecter du spasfon pour aider le col à se dilater. Mon utérus n'était pas prêt à rendre ce bébé. Puis vers 3h, j'ai demandé à Guillaume de sonner. J'allais accoucher. Après plusieurs poussés, j'ai senti mon bébé me quitter en emportant avec lui une partie de ma vie. Mais voilà, il est resté coincé au niveau des genoux, le cerclage n'a pas été complètement enlevé. C'était fini. Avant de voir mon bébé, j'ai demandé à Fanny de nous dire si c'était un garçon ou une fille. Elle a eu du mal à prononcer ces quelques mots : "C'est un petit garçon". Secrètement, j'avais espéré avoir un fils. Des sanglots me viennent et j'essaye tant bien que mal de les étouffer. Fanny était là à nos cotés. Elle nous soutenait pendant que nous pleurions. Elle nous a expliqué qu'il était possible de voir notre fils, qu'il avait droit à une bénédiction... Après quelques longues minutes, elle est venue avec notre fils. Elle lui a mit un petit bonnet sur la tête. Il était bien au chaud, dans une serviette blanche. Elle me l'a posé dans les bras et j'entends encore l'exclamation de surprise de Guillaume en voyant son fils, si petit, si beau, si fini, si parfait... Nous étions là tous les trois presque comme une famille et notre cœur a explosé d'amour pour notre fils. Nous avons pu le contempler et l'admirer pendant un long moment. Nous étions surpris par ses petites oreilles, son petit nez, ses lèvres si belles, d'où aucun son ni aucun souffle ne sortirait jamais. Nous l'embrassons tendrement, le cajolons au creux de nos bras. Puis Fanny est revenue, nous a demandé comment tu t'appelais. Nous avions décidé de t'appeler Hugo. Elle t'a pris avec elle en nous promettant de revenir plus tard. Pendant ce temps, le médecin est venu enlever ce qu'il restait du cerclage. Après un long moment, Fanny est revenue avec notre fils. La chambre froide l'avait déjà abîmé mais, pour nous, il était le plus beau bébé du monde. A cet instant, j'ai senti que ta petite âme n'était plus parmi nous... Nous avons profité de toi au maximum. Tu dormais dans mes bras tel un ange. J'avais besoin de te prendre dans mes bras, pour apaiser le vide qui bientôt s'installerait. Nous avons passé un moment de pur amour avec Hugo. Hugo, nous t'avons dit adieu sachant que nous ne te reverrons plus. Nous voulions garder la plus belle image de toi au fond de notre cœur. Tu étais dans nos bras quand Fanny est revenue te chercher. C'est à la dernière seconde que j'ai pris conscience que tu ressemblais beaucoup à ta sœur et à ton père. HUGO, né sans vie le 20 avril 2005 à 3h29. A 6h, on m'a mise dans ma chambre et c'est seulement à ce moment que je me suis laissée aller. J'ai pleuré autant que je pouvais, les larmes d'un chagrin absolu, puis la fatigue a eu raison de moi et je me suis endormie. La bénédiction de notre fils a eu lieu l'après-midi-même dans ma chambre d'hôpital. Une sage-femme nous a ramené Hugo dans une alèse. Nous ne l'avons plus regardé. C'était au-dessus de nos forces. Nous avons prié pour toi, puis le père Alain Fontaine t'a béni et nous t'avons laissé partir au milieu d'autres anges, près de ton frère et de ta sœur. Les jours suivants sont durs, on prend conscience que notre ventre est vide, vide d'amour, de cet enfant si désiré. Je sais que, légalement, nous ne sommes pas considérés comme des parents pourtant, dans notre cœur, nous avons trois merveilleux enfants. Alors, maintenant, si on me demande si j'ai des enfants, je ne répondrai plus non en baissant la tête mais je dirai fièrement : « OUI, j'ai trois enfants : 2 garçons et une fille. Trois anges qui nous ont quittés mais qui ont pourtant bien existés. " Il y a quelques jours, j'ai appris que la perte de mes bébés n'est pas lié à une béance du col, mais à des anticorps anticardiolipine et anti nucléaire, présent en trop grande quantité dans mon sang ! j'avoue être complètement perdu ! J'ai hâte de voir mon gygy le 12 septembre pour savoir si un traitement me permettra de mener un jour une grossesse à terme! mes enfants me manque tellement.... Isyla[/quote:7e35c7ce7f]Je viens de verser des larmes tellements ton histoire m'a émue... Comment la vie a t-elle pu etre aussi injuste ? Je souhaite de tout mon coeur que vous arriviez a fonder une famille naturellement ou par l'adoption car je suis sure que tu débordes d'amour ! Ne baisse jamais les bras et je te souhaite encore beaucoup de courage
Guest85305
72 messages
Guest85305
Mamanaute
Débutante
Posté le : 22-08-2007 à 15:21
[quote:e224951ec7="isyla"]Il y a des périodes dans la vie où nous ressentons le besoin de ne pas divulguer nos sentiments, nos émotions, nos angoisses ; d'autres où il est nécessaire d'en parler car le fardeau est bien trop lourd à porter. J'ai beaucoup à dire aujourd'hui, car garder une blessure au fond de son cœur est rarement une bonne chose. A travers ce récit, je veux juste raconter notre histoire. L'histoire d'un couple, d'une femme, d'une mère. Tout commence avec Guillaume, il a tout d'abord été mon voisin, puis un ami et enfin l'homme de ma vie. Notre histoire commence le 31 octobre 2001, très vite je me suis surprise à imaginer mon avenir avec lui. Nous voulions les même choses, construire une maison, fonder une famille. Avec les moyens de contraception de nos jours, il est facile pour une femme de décider quand elle veut faire un enfant. Mais pour nous, ça n'a pas été le cas. 7 mois seulement après le début de notre histoire j'apprenais que j'étais enceinte. C'était un jour de juin en 2002, le jour de la fête des mères, que les premiers symptômes de ma grossesse sont apparus. Nous avions décidé de partir à Azannes, pour la journée, pour voir les vieux métiers. Pendant le trajet, je me suis sentie très mal. Au bout d'un moment, j'ai arrêté de compter le nombre de fois ou j'ai vomi. Sur le coup, l'explication était très simple pour moi : depuis toute petite, je ne supporte pas les longs trajets en voiture. Les jours passaient et je me sentais toujours aussi mal, je suis donc allée chez mon médecin traitant. Il m'a dit que j'avais une sinusite et que les vomissements étaient dus à la maladie. Il m'a prescrit des médicaments me disant que j'irais bientôt mieux. Mais je n'allais pas mieux. Un doute m'envahit : étais-je enceinte ? Je n'en avais aucune idée. J'ai pris alors mon courage à deux mains et je suis allée dans une pharmacie pour acheter un test de grossesse au cas ou ! A ma grande surprise il était positif. Le lendemain matin, ne travaillant pas, je suis retournée chez mon médecin qui me prescrit une prise de sang pour être sûr. Deux jours plus tard, il n'y avait plus aucun doute possible, j'étais bien enceinte. Je n'avais pas encore 21 ans et j'attendais mon premier enfant. Après les premières angoisses et incertitudes, le plaisir de devenir parents nous a vite submergés. Nous allions avoir un chez nous, un joli appartement dans un quartier relativement calme, avec une aire de jeux pour les enfants juste devant la porte d'entrée. Que demander de plus ? Nous étions jeunes et en bonne santé, jamais nous avions seulement imaginé qu'une telle catastrophe allait nous tomber dessus. Je vivais comme d'habitude avec en plus la joie de savoir que notre enfant grandissait en moi. Le dimanche 11 août, nous avions décidé de l'apprendre à nos parents. Mais ce rêve c'est brutalement arrêté dans la nuit du 15 au 16 août 2002. Nous avions décidé de passer la journée du 15 au zoo d'Amnéville. Toute la journée, j'avais mal au ventre. Je me disais qu'en rentrant le soir, je me reposerais et que ça passerait... A 20h, j'étais couchée au lit. Je pensais que les douleurs allaient s'arrêter, mais elles continuaient et étaient de plus en plus intenses. Quand je me suis aperçue que je perdais du sang, nous sommes directement allés aux urgences. J'ai essayé d'expliquer mon cas aux infirmières. Elles ont vite appelé le médecin de garde. En l'attendant, une infirmière me demandait si c'étaient des contractions. Tout ce que je savais, c'est que j'avais mal au ventre. C'était ma première grossesse, comment pouvais-je savoir qu'il s'agissaient de contractions ? Quand le docteur est arrivé, il a vite procédé à un bref examen vaginal. Le diagnostic était sans appel : "Elle va expulser !" Tout c'est passé tellement vite que nous avions à peine le temps de comprendre. NOUS ALLIONS PERDRE NOTRE BEBE. J'ai été endormie lors de l'expulsion et je n'ai pas pu voir mon bébé. Lorsque je me suis réveillée, j'ai demandé si c'était un garçon ou une fille. C'était un petit garçon, nous avions donc un fils, nous l'avons appelé Nathan. Je me souviens que Guillaume était venu me voir à l'hôpital avec un énorme bouquet de fleurs. Je lui ai dit : "On offre des fleurs à sa femme quand elle met un bébé au monde, pas quand elle en perd un ." Nathan a quitté notre vie, sans cri... Cependant, le temps a fait son office. Sans oublier Nathan, notre tristesse et notre douleur sont devenues moins intenses au fil des mois. Nous pensions très fort à cet enfant, surtout les jours de fêtes. La période la plus difficile pour moi est Noël. Je ne sais pourquoi, mais j'ai toujours aimé l'hiver, le mois de décembre, la fête de Noël et tout ce qu'elle représente. Le premier Noël après avoir perdu Nathan a été très difficile pour nous, mais surtout pour moi. Je voyais tous ces enfants autour de moi, tout cet amour, toute cette joie, et moi, moi qui ne connaîtrai jamais mon fils, n'entendrai jamais ses rires, ses pleurs. Je ne le prendrai jamais dans mes bras. Je ne goûterai jamais à la saveur de ses baisers. Il ne saura jamais à quel point je l'aime. Malgré la tristesse qui était présente, il nous fallait continuer pour pouvoir un jour donner un petit frère ou une petite sœur à notre enfant chéri En janvier 2004, nous décidions de refaire un enfant. Au mois de juillet, j'étais enceinte d’un mois. Le début de cette grossesse a été très difficile. Au mois d'août j'étais hospitalisée quelques jours parce que j'avais perdu une dizaine de kilos, mais tout est vite rentré dans l'ordre et j'ai pu me ré alimenter normalement. Dès la première visite chez le gynéco, nous avions demandé pourquoi j'avais fait une fausse-couche 2 ans plus tôt. Il m'a dit que la nature en avait décidé autrement, le bébé n'aurait pas vécu. Dès le début de cette grossesse, j'ai pris d'énormes précautions. A la fin du mois d'octobre, après une journée passée avec des contractions, nous nous rendons à l'hôpital. Jamais nous n'aurions pensé que le sort allait encore s'acharner sur nous. Mercredi 20 octobre 2004. Il est presque 20h quand je demande à Guillaume de m'emmener à l'hôpital. On arrive aux urgences, on me dit de monter au 3ème en gynéco. L'infirmière qui m'accueille est celle qui était là le mois dernier quand je me suis faite hospitaliser. On se reconnaît tout de suite. Je m'assois sur une chaise. Au bout de 5 min, on me dit de descendre au CPG. Le docteur A.G. est de garde ce soir-là. Elle me reçoit, écoute le cœur du bébé et me dit que tout va bien. OUF..., quel soulagement ! Elle m'ausculte, j'ai l'impression qu'elle me fouille de l'intérieur, c'est trop long..., qu'est ce qu'elle cherche ? Elle me dit qu'elle a une mauvaise nouvelle, elle sent la poche des eaux, l'utérus est ouvert, le col effacé. Qu'est ce que ça veut dire ? A ce moment, je ne comprenais pas grand chose, juste que c'était mauvais signe ! Je demande si on peut me mettre un cerclage. Elle me dit que c'est trop tard. Ensuite tout ce passe très vite. On me monte en gynéco dans une chaise roulante. On m'installe dans une chambre où il y a déjà deux autres personnes. Moi je pleure et elles me regardent comme une bête curieuse... Je ne veux pas être avec elles ! On me pose une perfusion et on m'interdit de me lever, de boire et de manger. "Ca peut se passer cette nuit." Mais de quoi elle parle ? Je me retrouve un instant toute seule et je commence à comprendre : JE VAIS PERDRE MON BEBE. On m'installe dans une chambre où je serai seule, en maternité, à côté des mamans qui tiennent leur bébé dans leur bras et qui crient la vie. Le docteur G. parle longuement avec nous, mais je n'entends rien... Guillaume restera toute la nuit à mes côtés. Le lendemain matin vers 7h, il rentre à la maison me laissant seule. Une sage-femme vient me chercher. Le docteur S. m'ausculte et il a le même diagnostic : "On attend." mais quoi ? L'après midi, mon gynéco vient me voir. Je vois dans ses yeux qu'il est désolé. Il ne sait trop quoi dire, des banalités, "On attend."... Longue journée puis une nuit blanche. Vendredi matin, mon gynéco me voit et me dit que j'ai une poche en sablière. Qu'est-ce-que ça veut dire ? Il me demande ce que je veux faire. Je ne sais pas moi... Attendre, mais l'issue sera fatale. Non ! Je veux que tout se finisse le plus vite possible, j'en peux plus ! Mais mon gynéco ne veut pas. Il me dit qu'on peut tenir longtemps comme ça, une infime lueur d'espoir, il ne veut pas faire accélérer les choses. La sage-femme m'envoie une psychologue. En parlant avec elle, je me rends compte que je ne comprends pas tout ce qui m'arrive. Elle va chercher une sage-femme qui vient tout nous expliquer : une femme enceinte a un utérus fermé, le mien s'est ouvert, je pourrais continuer ma grossesse en étant alitée, mais chez moi la poche des eaux descend dans le vagin et j'ai quelques contractions. Tout s'effondre, et c'est seulement à ce moment là que j'ai réalisé que l'on ne me fera pas de curetage, mais que j'allais devoir accoucher par voie basse. Voilà ce que les médecins attendaient, que l'accouchement commence. L'après midi, le docteur S. me dit que si rien ne se passe avant demain, on me fera un déclenchement, et je devrais accoucher d'un bébé qui sera trop petit pour vivre. Le lendemain matin, je suis aux toilettes, et je sens la poche des eaux sortir de mon vagin. Je sonne. On me met en salle d'accouchement. Je suis allongée et j'attends. On vient me voir. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Au bout d'une heure, je commence à avoir des contractions assez douloureuses, mais il faut encore attendre. Une élève sage-femme amène de la tisane à Guillaume, et moi j'attends. J'ai l'impression de vivre ce moment toute seule. Guillaume réagit comme si j'allais mettre un enfant à terme au monde, ... La poche des eaux se rompt. Je ne veux pas. Je veux garder mon bébé dans mon ventre. J'ai mal, horriblement mal. Il faut que je pousse. Je sens quelque chose sortir de mon corps. Il s'agit de mon bébé et je pleure. On me dit que c'est une fille. On me propose de la voir, mais je refuse. Je ne peux pas. C'est au-dessus de mes forces. On me dit qu'elle pèse 220 grs, c'est quoi 220 grs ? Il faut encore que je pousse pour faire sortir le placenta, mais ils ne sont pas sûrs qu'il soit sorti entièrement, alors on m'annonce qu'on va me faire un curetage. Le docteur S. vient me voir et me demande si je veux voir ma fille. Je lui dis que non. Il me dit que je ne dois pas avoir peur de son aspect physique, elle ressemble à un bébé. Je change d'avis et je décide de voir ma petite fille. On me ramène un drap vert, mais où est-elle ? A l'intérieur, camouflée. Je la vois et je pleure. Tu es si petite ma Chloé. Je n'ai passé que quelques minutes avec ma fille. J'ai juste eu le temps de la voir, de l'effleurer du bout des doigts, de lui dire que je l'aime et ils sont revenus la chercher. J'ai essayé de la retenir mais ils l'ont arrachée de mes bras. Je n'ai plus eu la force de la retenir. Peut-être était-ce mieux comme ça parce que je ne sais pas si j'aurais eu la force de la rendre. Je voulais la garder au creux de mes bras pour toujours. Quelques instants magiques avec toi. J'aurais aimé que ton père soit là, tu lui ressemblais déjà tant. On me remmène en salle d'op. On me met un bonnet sur la tête, des électrodes sur la poitrine. Les jambes écartées, je sens quelque chose de froid sur mon ventre. Le masque à oxygène sur le nez, je sais ce qu'il va se passer. Mon bras me pique, je m'endors… Je me réveille, pendant une fraction de seconde j'étais bien, j'ouvre les yeux, NON, ce n'était pas un cauchemar. J'ai quelque chose dans le nez, des fils partout, une machine suit mon rythme cardiaque. D'après ce que dit l'infirmière, il est trop calme. Je dois encore rester une heure en salle de réveil. On me parle mais je n'entends rien. J'ai ton visage dans la tête, dans le cœur. Je me décompose. On me donne des médicaments, une nouvelle perfusion. Je ne sens plus rien, je ne ressens plus rien, je ne suis même pas triste. On m'a enlevé toute sensation, je veux être triste ! On me remet dans une chambre en gynéco. Maman et Guillaume sont là. La journée se passe, je ne sens plus rien, je ne verse pas une larme, c'est pas normal, je m'en veux de ne pas pleurer. Le lendemain, j'ai le droit de rentrer à la maison. L'après-midi, je suis seule avec le chien. Guillaume travaille. Et c'est seule que je pleure, ma petite Chloé. Finalement la journée se passe et toutes les autres depuis ce jour. Je donnerais tout pour te garder dans mon ventre, te prendre dans mes bras. Ma douce, ma belle Chloé. Par la suite, nous avons pu donner un nom à ce qui nous nous arrivait : j'ai une béance du col. Mes enfants étaient normaux, il n'y avait aucun problème génétique. Chloé souffrait simplement d'in pied bot. J'apprenais aussi, par la suite, qu'aucune de mes grossesses ne se déroulerait normalement. Il faudra me poser un cerclage et vivre constamment avec l'inquiétude de mettre au monde un enfant prématuré. Je n'ai pas eu le temps de me remettre de la perte de Chloé, le 2 janvier 2005, j'apprenais que j'étais enceinte pour la troisième fois. Beaucoup de mesures ont été prises dès le début de la grossesse pour que je ne perde pas ce bébé : des médicaments et un repos très strict. A ma première écho, je ne distinguais rien, seulement un cœur qui bat, quel soulagement ! La sage-femme me demande si c'est mon premier enfant je lui dis que j'espère, c'est ma troisième grossesse. Là, elle me dit qu'elle se souvient de moi, qu'ils parlent de moi et me rassure en me disant que cette fois ça marchera. Le 14 mars, on m'a posé un cerclage et je devais continuer de prendre les médicaments contre les contractions et me reposer. Je me rappelle qu'après l'opération, dans la salle de réveil, entre deux vomissements, je demandais à chaque infirmière, à chaque anesthésiste : "C'est fini, je vais avoir mon bébé ?" Tout le monde me disait : "Mais oui, bientôt vous serez maman." Quelle joie d'entendre enfin ces mots. A l'hôpital, je pleurais de joie de savoir que l'on allait enfin être parents. Une infirmière est venue me voir en me disant : "Reposez-vous, ça va être long, mais quand vous tiendrez votre bébé dans vos bras, vous allez vite oublier tous ces mois couchée." Elle avait raison, ça vaut le coup de faire tout ça. Deux jours après l'opération, j'étais de retour à la maison. Tout s'était bien passé, à part une légère infection pour laquelle j'étais traitée. A la maison, je passais mon temps couchée à consulter le livre de grossesse que Guillaume avait acheté lorsque j'étais enceinte de Chloé. Plus le temps passait, plus j'imaginais mon bébé, son poids, sa taille. Et un jour, surprise, je l'ai senti bouger ! Quelle délicieuse sensation. J'aimerais qu'elle ne s'arrête jamais. Au début, ce n'était qu'une sensation comme des vagues, puis ces mouvements sont devenus plus précis et quelques fois, j'avais même droit à des coups de pieds qu'il me donnait par surprise. Quand je caressais mon ventre, il devait aimer ça, parce que dès que j'arrêtais, il remuait comme pour dire : "Maman, encore !" Souvent, je lui parlais. Je voulais qu'il connaisse ma voix. Je communiquais in-utéro avec mon bébé. Semaine après semaine, mon ventre s'arrondissait. Je prenais de plus en plus de poids, mais je me sentais belle, je me sentais femme et je me sentais déjà mère. Le printemps était arrivé, les oiseaux gazouillaient et moi j'allais donner la vie. Garçon ou fille, aucune importance, je resplendissais de joie et de vie. J'étais très mal dans la nuit du 18 au 19 avril. J'ai fait énormément de cauchemars. Je voyais un enfant qui me faisait un signe de la main et qui s'éloignait. Quel rêve étrange ! Le 19 avril au matin, je sens comme un malaise, un malaise physique, mais il y avait autre chose qui m'échappait. Je ne saurais l'expliquer, mais je savais que quelque chose n'allait pas. Est-ce ça que l'on appelle l'instinct maternel ? J'arrive à l'hôpital, je demande à voir mon gynéco. J’ai quelques contractions. A sa manière extrêmement délicate de m'ausculter, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Il m'annonce que j'ai une poche en sablière, mon Dieu ! Comme chez Chloé, le long processus de désenfantement avait commencé. Au plus profond de moi-même, je savais que j'allais perdre mon bébé. Puis tout se déroule très vite, il me dit qu'il va téléphoner à Strasbourg pour savoir s'ils sont prêts à m'accueillir : c'est OK. A la sortie du cabinet, un lit m'attend. Je ne dois surtout pas faire un mouvement. On me monte dans une salle d'accouchement (celle où j'ai accouché de ma fille). On me pose une perfusion avec un produit pour arrêter les contractions. Une ambulance arrive. Guillaume reste à mes côtés. J'étais couchée dans l'ambulance sans comprendre, ni réaliser ce qui était en train de se passer. Parfois, j'entendais la sirène. J'avais l'impression d'être dans un épisode de la série Urgence. Carole, l'ambulancière, essaie de me rassurer pendant tout le voyage en me disant que Hautepierre était l'endroit le plus sûr pour mon bébé et pour moi. Guillaume a fait tout le trajet avec moi dans l'ambulance. C'était surréaliste ! Tout ça ne pouvait pas m'arriver, pas encore une fois. Et pourtant. Arrivés à Strasbourg, on m'a tout de suite mise en salle de travail. On m'avait mis une perfusion pour arrêter les contractions et ça marchait plutôt bien. Plusieurs médecins sont venus me voir. Ils m'ont dit qu'ils feraient tout ce qui est possible pour que je garde mon bébé dans mon ventre le plus longtemps possible. La sage-femme, Christine, essaie de me faire une prise de sang, mais elle n'y arrive pas et appelle un anesthésiste. Il s’est révélé que j'avais une infection et que c'était la cause de mes contractions. On m'a enlevé les médicaments pour bloquer les contractions et on m'a mis un antibiotique par intra-veineuse pour enrailler l'infection. Le cerclage fonctionnait et il a fallut que j'aie cette stupide infection. Incompréhension et révolte, voilà ce que je ressentais à ce moment. Le médecin est venu nous voir, il a fait une écho. Je voyais mon bébé bouger. Il vivait et allait très bien. Le liquide amniotique était clair. Il nous a expliqué que dès qu'il n'y aurait plus de trace d'infection, les contractions s'arrêteraient et je pourrais poursuivre ma grossesse à Strasbourg. Elle n'irait sûrement pas à terme, mais plus mon bébé restera dans mon ventre, plus il aura de chance. Je me consolais en me disant que Hautepierre a un excellent service de réa-néonat. Alors, tout n'était pas perdu : nous avions encore une chance. Une toute petite chance, mais elle était là et il fallait la saisir. Une élève sage femme venait régulièrement me voir. Elle était d'un très grand réconfort. Les questions, les craintes, les doutes, les espoirs, c'était à elle que je me confiais. Quel soulagement pour nous de ne pas être seuls dans un moment aussi douloureux ! L'après midi se déroulait lentement. L'infection baissait, mais les contractions étaient de plus en plus douloureuses. C'était insoutenable. Vers 17h, Guillaume a dû rentrer à Sarreguemines avec l'ambulance. J'étais seule avec mes contractions qui étaient encore plus douloureuses. Je hurlais. Pendant un instant, quelques secondes, j'ai espéré que tout se finisse. Le médecin est venu me voir et m'a dit que ce serait dommage. L'infection baisse et à chaque minute qui passe, je me rapproche du but, mais les contractions étaient toujours là. Christine, la sage-femme, me disait de ne pas pousser. Mon esprit ne le voulait pas, mais mon corps ne me répondait plus. A 18h30, j'ai perdu les eaux. Mon troisième bébé allait me quitter. J’aurais voulu hurler ma douleur, mais aucun son ne pouvait s'échapper. Je m'écroule. Tout d'un coup, une horde de médecins est venue autour de moi pour m'enlever le cerclage. 20h, changement d'équipe médicale, j'avais une nouvelle sage-femme, Fanny, et un nouveau médecin, Olivier. Après une courte accalmie, les contractions se sont de nouveaux faites ressentir. Fanny me demande si je souhaite la péridurale. Je lui répond que je n'y ai pas droit à cause de ma scoliose. Elle me dit : « C'est n'importe quoi, on est pas à Sarreguemines, il est inutile de souffrir physiquement et psychologiquement." Merci Fanny ! Fanny est restée toute la nuit à nos côtés attendant chaque contraction pour m'injecter du spasfon pour aider le col à se dilater. Mon utérus n'était pas prêt à rendre ce bébé. Puis vers 3h, j'ai demandé à Guillaume de sonner. J'allais accoucher. Après plusieurs poussés, j'ai senti mon bébé me quitter en emportant avec lui une partie de ma vie. Mais voilà, il est resté coincé au niveau des genoux, le cerclage n'a pas été complètement enlevé. C'était fini. Avant de voir mon bébé, j'ai demandé à Fanny de nous dire si c'était un garçon ou une fille. Elle a eu du mal à prononcer ces quelques mots : "C'est un petit garçon". Secrètement, j'avais espéré avoir un fils. Des sanglots me viennent et j'essaye tant bien que mal de les étouffer. Fanny était là à nos cotés. Elle nous soutenait pendant que nous pleurions. Elle nous a expliqué qu'il était possible de voir notre fils, qu'il avait droit à une bénédiction... Après quelques longues minutes, elle est venue avec notre fils. Elle lui a mit un petit bonnet sur la tête. Il était bien au chaud, dans une serviette blanche. Elle me l'a posé dans les bras et j'entends encore l'exclamation de surprise de Guillaume en voyant son fils, si petit, si beau, si fini, si parfait... Nous étions là tous les trois presque comme une famille et notre cœur a explosé d'amour pour notre fils. Nous avons pu le contempler et l'admirer pendant un long moment. Nous étions surpris par ses petites oreilles, son petit nez, ses lèvres si belles, d'où aucun son ni aucun souffle ne sortirait jamais. Nous l'embrassons tendrement, le cajolons au creux de nos bras. Puis Fanny est revenue, nous a demandé comment tu t'appelais. Nous avions décidé de t'appeler Hugo. Elle t'a pris avec elle en nous promettant de revenir plus tard. Pendant ce temps, le médecin est venu enlever ce qu'il restait du cerclage. Après un long moment, Fanny est revenue avec notre fils. La chambre froide l'avait déjà abîmé mais, pour nous, il était le plus beau bébé du monde. A cet instant, j'ai senti que ta petite âme n'était plus parmi nous... Nous avons profité de toi au maximum. Tu dormais dans mes bras tel un ange. J'avais besoin de te prendre dans mes bras, pour apaiser le vide qui bientôt s'installerait. Nous avons passé un moment de pur amour avec Hugo. Hugo, nous t'avons dit adieu sachant que nous ne te reverrons plus. Nous voulions garder la plus belle image de toi au fond de notre cœur. Tu étais dans nos bras quand Fanny est revenue te chercher. C'est à la dernière seconde que j'ai pris conscience que tu ressemblais beaucoup à ta sœur et à ton père. HUGO, né sans vie le 20 avril 2005 à 3h29. A 6h, on m'a mise dans ma chambre et c'est seulement à ce moment que je me suis laissée aller. J'ai pleuré autant que je pouvais, les larmes d'un chagrin absolu, puis la fatigue a eu raison de moi et je me suis endormie. La bénédiction de notre fils a eu lieu l'après-midi-même dans ma chambre d'hôpital. Une sage-femme nous a ramené Hugo dans une alèse. Nous ne l'avons plus regardé. C'était au-dessus de nos forces. Nous avons prié pour toi, puis le père Alain Fontaine t'a béni et nous t'avons laissé partir au milieu d'autres anges, près de ton frère et de ta sœur. Les jours suivants sont durs, on prend conscience que notre ventre est vide, vide d'amour, de cet enfant si désiré. Je sais que, légalement, nous ne sommes pas considérés comme des parents pourtant, dans notre cœur, nous avons trois merveilleux enfants. Alors, maintenant, si on me demande si j'ai des enfants, je ne répondrai plus non en baissant la tête mais je dirai fièrement : « OUI, j'ai trois enfants : 2 garçons et une fille. Trois anges qui nous ont quittés mais qui ont pourtant bien existés. " Il y a quelques jours, j'ai appris que la perte de mes bébés n'est pas lié à une béance du col, mais à des anticorps anticardiolipine et anti nucléaire, présent en trop grande quantité dans mon sang ! j'avoue être complètement perdu ! J'ai hâte de voir mon gygy le 12 septembre pour savoir si un traitement me permettra de mener un jour une grossesse à terme! mes enfants me manque tellement.... Isyla[/quote:e224951ec7]Je viens de verser des larmes tellements ton histoire m'a émue... Comment la vie a t-elle pu etre aussi injuste ? Je souhaite de tout mon coeur que vous arriviez a fonder une famille naturellement ou par l'adoption car je suis sure que tu débordes d'amour ! Ne baisse jamais les bras et je te souhaite encore beaucoup de courage
isyla 44 messages
isyla
Mamanaute
Débutante
Posté le : 22-08-2007 à 16:03
merci d'avoir prit le temps de lire mon histoire ! je m'en rend compte seulement maintenant que mon récit est très long, mais j'avais tant de choses à dire, à évacuer.... je suis toujours en essais bébé, mais sans résultats, je prends ma température tous les matins, mais ma courbe est bizarre :? :?
Guest65030
192 messages
Guest65030
Mamanaute
Avancée
Posté le : 22-08-2007 à 16:11
[quote:092858a1f6="isyla"]merci d'avoir prit le temps de lire mon histoire ! je m'en rend compte seulement maintenant que mon récit est très long, mais j'avais tant de choses à dire, à évacuer.... je suis toujours en essais bébé, mais sans résultats, je prends ma température tous les matins, mais ma courbe est bizarre :? :?[/quote:092858a1f6] [color=blue:092858a1f6][b:092858a1f6]coucou, j'te laisse juste un ptit message pour te dire que je pense à toi ... encore une fois ... j'admire ton courage.[/b:092858a1f6][/color:092858a1f6]
Guest85305
72 messages
Guest85305
Mamanaute
Débutante
Posté le : 22-08-2007 à 16:14
[quote:e48d3ea283="isyla"]merci d'avoir prit le temps de lire mon histoire ! je m'en rend compte seulement maintenant que mon récit est très long, mais j'avais tant de choses à dire, à évacuer.... je suis toujours en essais bébé, mais sans résultats, je prends ma température tous les matins, mais ma courbe est bizarre :? :?[/quote:e48d3ea283]le fait d'en parler ne peut te faire que du bien et continue surtout a avoir autant de courage, ne baisse pas les bras !
201276 17 messages
201276
Mamanaute
Débutante
Posté le : 22-08-2007 à 22:58
Que de tristesse en lisant ton histoire, je te trouve très courageuse. je te souhaite à toi et à ton mari de connaitre le bonheur d'être parents. pensées pour tes 3 anges. gaelle
isyla 44 messages
isyla
Mamanaute
Débutante
Posté le : 23-08-2007 à 16:52
merci Gaelle mais tu sais je ne suis pas du tout courageuse si tu me voyais chez moi fondre en larme dès que je vois un bébé, y'a vraiment des jours où c'est très très dur, on essaie de tenir le coup, mais on y arrive, on craque.... heureusement qu'en ce moment le boulot m'occupe, mais dès que je rentre chez moi, et que je n'entend rien, pas de cri, pas de rire, j'ai le cafard....
201276 17 messages
201276
Mamanaute
Débutante
Posté le : 23-08-2007 à 19:17
[quote:0161da1459="isyla"]merci Gaelle mais tu sais je ne suis pas du tout courageuse si tu me voyais chez moi fondre en larme dès que je vois un bébé, y'a vraiment des jours où c'est très très dur, on essaie de tenir le coup, mais on y arrive, on craque.... heureusement qu'en ce moment le boulot m'occupe, mais dès que je rentre chez moi, et que je n'entend rien, pas de cri, pas de rire, j'ai le cafard....[/quote:0161da1459] salut est ce que les medecins ont trouvé une solution pour que tu puisse mener une grossesse à terme?? je l'espere de tou coeur pour vs 2
isyla 44 messages
isyla
Mamanaute
Débutante
Posté le : 23-08-2007 à 20:03
début juillet après plusieurs examens, nous avons vu que j'avais un prob d'anticorps, mon corps "rejette" le bébé comme s'il était un corps etranger. je n'ai rdv avec mon gygy que le 12 septembre, donc à cette heure je ne sais pas encore comment va se dérouler uen prochaine grossesse, j'ai fais quelques recherches sur internet et j'ai pu y lire des témoignages très positif mais comment ne plus avoir peur que cela se reproduise encore une fois ??? je crève de trouille, mais on a un tel désir de fonder une famille ! Isyla
mamimi 19 messages
mamimi
Mamanaute
Débutante
Posté le : 29-08-2007 à 14:45
J'ai lu tout ce post, et j'en ai pleuré pendant toute ma lecture... Je voulais envoyer tout mon soutien aux mamans qui ont perdu un bébé dans de telles conditions, particulièrement Rita et Isyla. Vos petits bébés seront toujours dans vos coeurs, et j'espère sincèrement, Isyla, que l'avenir t'offrira la chance d'être bientôt maman d'un petit bout que tu pourra chérir. Mes pensées vont à toi et ton mari, vous êtes très courageux. Continuez à y croire, car tant que vous êtes tous les deux, qu'il y a de l'amour dans votre vie, il y a de l'espoir ! Moi, j'ai fait une fausse couche à 10SA, et c'était déjà difficile, alors je n'ose pas imaginer votre histoire... Bon courage à vous et je vous souhaite plein de bonheur pour la suite de votre vie.
isyla 44 messages
isyla
Mamanaute
Débutante
Posté le : 29-08-2007 à 14:49
merci de tout mon coeur votre soutient me touche beaucoup Isyla
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