Bonjour à toutes et tous,
Je suis ce topic depuis le début.
Nous savons tous et toutes que le sujet de la fessée est un débat houleux.
Il est clair que c'est une discussion sans fin car la position de chacun et chacune dépend de son vécu et de ce qu'il souhaite transmettre, alors forcément...
Dans les éléments que je vais poster je ne remets aucunement en question ce que les parents font avec leurs enfants car comme dit au-dessus c'est sans fin et mon but n'est certainement d'accuser certains ou certaines. :oops:
Par contre je rebondis sur certaines phrases de Fanny car elles me parlent par rapport à mes souvenirs également.
[quote:980ae9e099="fanny318"]le sujet n'est pas tabou, mais il ne pourra pas mettre les gens
en tant que maman, mais aussi ancien enfant...
montrer que qqchose d'anodin pour certaines a pu être + "traumatisant" pour d'autres
qu'une chose peut être interprétée différemment d'une personne a l'autre,
se dire que son enfant ne perçoit pt-être pas les choses comme nous on les perçoit,
ma mère parle toujours des fessées que j'ai reçu étant petite comme de "petites tapes sur les fesses qui ne faisaient pas mal" et ne comprend pas pourquoi je refuse ça sur ma fille[/quote:980ae9e099]
Tout à fait d'accord avec ça.
Je ne sais pas si j'étais une enfant trop sensible mais certaines "réprimandes" de mon enfance font aujourd'hui encore écho en moi.
Certaines tapes de ma mère (sur la cuisse, toujours, comme elle disait car petit il y avait la couche et après deux épaisseurs: pantalon et culotte....) :cpa:
Ces tapes pouvaient sembler justifées pour ma mère qui m'a en grande partie élevée seule (et c'est sûr que ça n'est pas facile).
Par contre en grandissant j'ai remarqué que ma mère avait recours à ce moyen pour avoir le dernier mot.
J'ai même eu droit à plusieurs reprises au fameux maintenant tu sais pourquoi tu pleures après m'être pris une rouste parce que je pleurais "sans raison" apparente.
J'avais par moments en effet besoin de pleurer sans savoir pourquoi. Le blues quoi.
Et quand on est enfant (même en primaire) on ne sait pas toujours exprimer son ressenti. Dans ces moments là j'avais besoin d'un câlin. Ça n'a jamais été compris. :cry:
Attention, ma mère ne s'est jamais déchaînée sur moi.
C'était des tapes mais qui me vexaient (c'était souvent le but de sa démarche d'ailleurs) et que j'ai fini par ressentir d'une extrême violence.
J'ai donc appris à ne plus dire grand choses et acquiescer pour avoir la paix. :cpavre:
Ça a marché toute mon adolescence (pas de confit donc pas de souci...), jusqu'à ce jour de mes 18 ans et quelques.
Pour je ne sais plus quelle raison elle a voulu lever la main sur moi, j'ai également levé la mienne. J'étais dans tel état de nerf (me frapper à 18 ans c'est ça oui), que je sais que je lui aurais rendu au centuple.
Je n'ai jamais reçu cette claque. Ce jour là elle a peut-être compris qu'elle n'aurait plus le dessus. :cpa:
J'en également reçu de mon père (2 dont je me souviens) et ma grand mère paternelle (une dont je me souviens car je l'avais insultée).
Celles-là ne m'ont pas autant marquées car elles ont été rares.
J'avais fais une bêtise et méritais punition (par contre les claques étaient elles la réponse je ne sais pas et là n'est pas la question).
Cette histoire que je relate fait état de mon vécu et ne met pas en avant tous les autres aspects de ma vie qui ont pu mener à l'altercation avec ma mère. Mais il est sûr que ces "tapes" peuvent être très mal vécues en fonction de l'enfant et du contexte familial qui l'accompagne.
Je comprends celles qui expliquent qu'elles ajustent leur comportement en fonction des réactions de leurs enfants face à la fessée.
Par contre, il faut réussir à bien garder les yeux ouverts car certains enfants (moi par exemple) s'adaptent pour ne plus en recevoir mais pas forcément parce qu'ils ont compris leur erreur. Et la nuance est tellement ténue qu'il est parfois difficile de la remarquer.
Et pour ça je tire mon chapeau aux mamans, car observer ses petits bouts jour après jour n'est pas chose facile.
[quote:980ae9e099="fanny318"]ouvrir un peu son esprit...pour les anti-, comme pour les pro-
j'ai dis "je ne mettrai jamais de fessée" et je me dis aujourd'hui que non....après tout je peux craquer un jour et en mettre une par impulsion, tout comme une parole malheureuse peut m'échapper,
mais la fessée ou tape "réfléchie", consciente, qui fait partie de l'éducation, la je ne comprends toujours pas :cpa:[/quote:980ae9e099]
J'espère que le moment venu j'arriverai à éviter les tapes dans l'éducation de mes enfants car je ne pense pas que ce soit la solution.
Mais il me semble que nous sommes toutes plutôt en accord sur ce point (que ça n'est pas une solution et souvent une réaction).
Comme on a pas encore d'enfants, on ne sais pas tant qu'on y est pas... :oops:
Par contre, j'ai la chance d'avoir un Chéri qui n'a quasiment pas reçu de corrections physiques donc ça n'est pas dans ses habitudes familiales (un bon point) :lol:
Ado, j'ai gardé des enfants. C'était même mon gagne pain à l'année et l'été (2 mois à garder des petits tous les jours).
J'ai eu la chance ou l'intelligence de ne jamais avoir à penser lever la main sur eux (quand bien même certains auraient mérité de ce faire tordre le cou).
2 tapes m'ont échappées en 8 ans de baby-sitting. :oops: Ces faits ont toujours été raportés aux parents pour que nous puissions en parler.
Détails des évènements en bleu (pour celles qui ne veulent pas subir ma tartine)
[color=blue:980ae9e099]1- Une sœur avait tapé son frère assez fort dans le ventre
Je me souviens lui avoir mis une petite tape en lui demandant si ça lui avait plu que je lui donne une tape comme elle avait fait à son frère.
Elle m'a répondu que non. Je lui ai donc expliqué que ça avait aussi vexé son frère et que, en plus, ça lui avait aussi fait mal car elle avait tapé fort.
15 ans plus tard, je sais que cette façon de faire n'était pas forcément la meilleure mais sur le coup... :oops:
2- Une petite que je gardais souvent m'avait donné un super coup de poing de rage entre les reins (bonjour la douleur) car je ne voulais pas qu'elle sorte seule du jardin. Une fessée de réaction est alors partie malgré moi. :oops:
Je me souviens même que cette petite était une vrai pieuvre quand il s'agissait de la punir: les mains qui s'accrochaient aux portes, les pieds enroulés autours des chaises... :lol: (elle était futée, je l'adorais).
Ce jour là elle n'a pas eu le temps de réagir qu'elle était déjà dans sa chambre tellement j'avais vite traversé le salon avec elle dans mes bras. :shock: [/color:980ae9e099]
De même que lorsque j'étais fille au-pair en Allemagne aucune tape ne m'a échappée à mon grand bonheur.
J'ai fais "peur" à la première 2 fois en 10 mois de travail dans cette famille (évènements également relatés à ma famille d'accueil).
Lors de ce 2 évènements je ne parlais malheureusement pas encore assez bien allemand pour réagir en paroles en cas de situation de stress ou d'énervement. Donc seuls les gestes me permettaient de communiquer. :oops:
Idem pour le bleu ici.
[color=blue:980ae9e099]1- Le premier coup, on se promenait avec sa petite sœur et le chien.
Le chien, en laisse, a vu un vélo passer et à commencé à foncer dessus. La plus grande a mis sa main sur le fil de la laisse enrouleur pile à ce moment là.
Je me souviens lui avoir broyé les doigts pour lui faire lâcher la laisse. :oops:
Elle m'a hurlé après ne comprenant pas que je fasse ça. J'ai dû lui montrer ma main pour lui faire comprendre ce à quoi elle avait échappée.
En retirant sa main j'ai posé la mienne sur le fil. A ce jour j'ai encore la marque de la brûlure sur mon auriculaire et mon majeur.
2- Cette fois là, je ne sais pas pourquoi, elle a d'un coup mordu sa sœur.
J'ai pris sa main et ai ouvert ma bouche. Elle a pris peur, forcément. :|
Que les choses soient claires, jamais je ne l'aurais mordue mais les mots me manquaient et il fallait que je puisse lui faire comprendre d'une certaine manière. :oops:
Ces quelques secondes m'ont permis de trouver mes mots en allemand et j'ai pu alors lui demander si j'aurais dû aussi la mordre.
Comme j'étais plus calme et que mes phrases étaient plus claires on a pu discuter de ce qu'elle avait fait et de ce que j'avais fait (car elle avait eu peur la pauvre). [/color:980ae9e099]
Donc je me rassure en me disant que j'ai fait pas trop mal avec les petits que je gardais et que je devrais pouvoir m'en sortir plus tard avec les miens.
On se rassure comme on peut. :mrgreen: :mrgreen:
Par contre je suis bien sûr consciente que ce ne sont pas mes enfants (l'affect n'est pas le même), que je ne les ai pas avec moi 24/24 et 7/7 et que ça change tout quand il est question de ses enfants.
Donc, comme dit Fanny, une correction d'impulsion peut malencontreusement partir.
Mais en ce qui concerne la "tape" réfléchie, c'est un principe que je cautionnais il y a quelques années pour mes enfants futurs mais que je ne comprends plus (pour ma part je précise).
[quote:980ae9e099="fanny318"]tout est a faire dans une certaine mesure...
tout comme une fessée, une chamaillerie peut nous "échapper" devant l'enfant,
après si ça fait partie du quotidien...je ne cautionne pas non plus
ils ne sont pas en sucre mais c'est vrai qu'il faut bien réfléchir a tout ce qu'on fait devant eux...[/quote:980ae9e099]
+10000
Car les corrections physiques sont une chose mais certaines paroles laissent de sacrées marques et souvent bien plus indélébiles.
J'ai grandi avec les "t'es pas belle", "t'es pas gentille", "fais ton caprice et je te laisse là"... et l'incidence sur ma confiance actuelle est énorme.
J'en ai parlé avec Chéri qui a aussi entendu des "t'es pas gentil" et ça ne le met pas dans tous ces états.
C'est donc bien fonction de l'enfant et de son contexte familial.
Donc, je le reprécise, je pense que je fais partie des hypersensibles donc ça joue forcément ENORMEMENT sur mon ressenti et mon interprétation des évènements et tous les enfants ne sont pas comme ça.
Je vais donc conclure après ma tartine. :oops: :oops:
Fessée ou pas, ce débat est sans fin, car c'est un geste qui reste fonction de la perception de la vie et de ce que l'on veut (peut - car l'inconscient est omniprésent dans nos vies) transmettre.
Mais pour tous et toutes qui évoluez en fonction de l'évolution des vos petits, je crois que vous avez parfaitement compris.
Il me semble que l'on devient parents à mesure que les enfants grandissent et que se remettre en question fait avancer et s'adapter à chaque enfant est une des clés de la vie de parent. :oui:
Au fait merci pour les topics aussi sensibles soient-ils car ils me permettent d'évoluer en attendant de devenir membre active du club des parents. :ok: :ok:
BIZ :wink: