Je viens témoigner, car lorsque je me suis retrouver dans cette situation, je recherchais en vain des solutions, des témoignages pour me donner du courage et de l'espoir.... mais le début de l'allaitement n'est pas toujours très simple, et c'est parfois un combat contre soi-même mais aussi contre l'entourage qui n'est pas toujours des plus compréhensifs
Ma puce est née le 14 avril 2011, avec tout juste 3 semaines d'avance. Un accouchement parfait à quelques détails près, un peu long, moi qui avais accouché en 1:30 de N°1 :lol:, mais un bonheur immense lors de ma rencontre avec mon petit bébé kinder, qui s'est avéré être une jolie petite poule!
La demoiselle a tout de suite été mise au sein, avec un super peau à peau de 2 heures. Cette première mise au sein n'a pas été fabuleuse. La s-f ne m'a pas aidé, et je voyais ô combien ma puce ne parvenait pas à prendre le téton en bouche correctement.
A peine arrivée à l'étage des suites de couche, je suis redescendue aussi vite car on craignait une hémorragie. Je suis donc à nouveau restée deux heures en salle de naissance, pendant que ma fille était seule à la nurserie (papa est venu me voir, puis est parti mangé un bout et surtout récupérer grand frère).
Le soir même, j'essaie de la nourrir: ma miss fait claquer sa langue au palais, ne parvient toujours pas à prendre mon sein (j'avais appelé une puer pour m'aider). On ne se fait pas beaucoup de souci, elle a tout juste 8 heures de vie, elle est fatiguée: elle dort! Une nuit de repos pour moi: pupuce passe la nuit à dormir à la nursery.
Le lendemain, et à chaque mise au sein, j'appelle une puer pour m'aider à la mettre: impossible! Ma fille ne parvient pas à le prendre. Pourtant, tout est parfaitement réuni: bout de sein impecc selon les puer, du lait (heu: colostrum!!) en bonne quantité. On teste toutes les techniques possibles et imaginables pendant 2 jours (et au passage on vérifie qu'elle n'ai pas de frein de langue: NON, on essaie même le bout de sein en silicone: NON)
Le verdict tombe au 3° jour: elle a perdu plus de 10% de son poids, il faut qu'elle se nourrisse. On me propose de tirer mon lait pour le lui donner au biberon: je refuse! Elle a déjà du mal à prendre mon sein, si maintenant on lui donne le biberon, c'est fini, elle va confondre sein / tétine, et je crains que mon allaitement ne soit fichu.
On me propose donc de la re-peser en fin de journée pour voir si elle a pris (j'avais presque l'impression qu'elle parvenait à déglutir).
18:00, toujours le même poids sur la balance. On ne me laisse plus le choix. C'est biberon de mon lait, toutes les trois heures. Si elle ne reprends pas du poids, on risque de nous transférer en néonat.
La nuit se passe au rythme de mon réveil qui sonne pour la nourrir, du tirage de lait avec les tire-lait de la guerre de la mater... mais la balance est là pour montrer que nos efforts ont payé: ma chérie a repris du poids!! Et nous avons même l'autorisation de sortie en fin d'après-midi, avec toutefois l'obligation de nourrir au biberon, puisqu'il n'y a que de cette façon qu'elle se nourrit.
Le lendemain, j'appelle ma s-f pour qu'elle vienne à la maison pour une visite post-partum, et me trouver des solutions pour l'allaitement (que je vois s'éloigner au fur et à mesure des biberons). Je prends également RDV chez un ostéo en me disant qu'elle a peut-être quelque chose de bloqué.
Hourra, j'ai mon RDV le lendemain de la sortie de l'hosto! L'ostéo la manipule et trouve en effet, quelque petites choses de bloquées. La s-f se trouve désemparée: j'ai déjà épuisé toutes les solutions qu'elle me propose: toutes les positions ont été testé.
Je me laisse deux jours de repos: à vouloir essayer de mettre ma fille au sein,et comme elle ne sait pas téter, elle a légèrement abîmé les tétons qui sont devenus ultra sensibles. Puis, j'essaie de la mettre au sein avant chaque biberon, si des fois, elle avait le "déclic"!
Je revois ma s-f, une semaine après la sortie de la mater. Elle me fait essayer d'autres positions (penchée sur elle). Depuis la visite chez l'ostéo, je sens également que quelque chose s'est débloqué, mais c'est pas encore ça. Elle me conseille deux choses:
> retourner chez l'ostéo pour une deuxième visite (il y en a parfois besoin)
> aller voir une "vraie" conseillère en allaitement
Je retourne chez l'ostéo 1 semaine 1/2 après le premier RDV. Elle me dit qu'il reste quelques petites tensions; mais elle trouve qu'elle peut déjà mieux ouvrir sa bouche.
Puis je prends RDV avec la conseillère (association Ref'lait dans le 42 :love:) qui décide de nous voir pendant sa pause déjeuner, car c'est "trop urgent pour [nous] laisser comme ça".
La veille d'aller voir la conseillère (à chaque biberon, j'essayais toujours de lui donner le sein), ma puce arriver à téter quasiment 10 minutes (après 20 minutes d'essai!). Trop fière et heureuse! Je me dis que peut-être...
Je vois donc la conseillère le lendemain qui me rebooste à fond et qui me rassure. Ce n'est pas moi, mais bel et bien ma fille qui ne sait pas téter, et OUI, ça arrive (je pensais que c'était impensable. et à l'idée que s'il n'y avait pas eu de biberons, ma fille n'aurait pas su se nourrir, et donc mourir de faim me fait encore des frissons dans le dos). Il faut que je lâche mes biberons, et que je ne lui propose que le sein (sauf si au bout de 15 minutes, ça ne vient pas, le but n'étant pas de l'épuiser). Elle m'avertit qu'au début, la tétée ne sera pas efficace, et je vais donc passer mes journées à "ça".
J'ai la chance d'avoir un homme en or qui m'a beaucoup soutenu, et m'a donc pousser à ranger mes biberons et à sortir mes nénés! J'ai passé cette première soirée sur le canapé avec ma fille pendue à mes nénés, la télécommande d'une main, et une bouteille d'eau de l'autre!
A force de persévérance, ma fille n'a plus pris de biberon au 12 mai, soit a 1 mois - 2 jours.... et je m'étais donné 1 mois pour voir l'évolution et prendre une décision: poursuivre ou abandonner l'allaitement.
Ainsi, il ne faut écouter que soi, et surtout ne pas écouter les "t'as vu, elle préfère le biberon hein". L'allaitement est une aventure fabuleuse, à chaque problème il y a une solution, il suffit parfois de savoir demander de l'aide et s'entourer des bonnes personnes :wink:
bon allaitement à toutes :tete: