Posté le : 14-02-2008 à 22:22
aucun problème!
voici ce que la LLL en pense..
Si, après avoir soigneusement examiné vos sentiments et les besoins réels de l'enfant allaité, vous n'arrivez pas à imaginer le sevrage comme quelque chose d'agréable et souhaitable au cours de cette grossesse, vous pouvez décider de ne rien changer dans ce domaine pour le moment.
Il faut insister sur le “ pour le moment ”. Il arrive souvent qu'un petit très attaché aux moments passés au sein de sa mère, décide un beau jour qu'il ne veut plus téter. Peut-être n'aime-t-il pas le goût de colostrum qui remplace le lait ? Il peut aussi diminuer progressivement ses tétées parce que la quantité de lait diminue.
De nombreuses mères se demandent si la poursuite de l'allaitement chez un bambin pourrait ne pas répondre à un réel besoin, mais être devenu une simple habitude. Si votre enfant allaité est plus un bambin qu'un bébé et qu'il exprime toujours le besoin de téter, sachez qu'il ne tétera pas au-delà de ses besoins. On ne peut pas faire disparaître un besoin en l'appelant une habitude. Fiez-vous à votre instinct et à votre enfant.
La mère peut se demander si elle ne garde pas les tétées au lieu d’aider son bambin à s'intéresser à autre chose ; mais, si elle a utilisé toutes ses ressources pour répondre différemment aux besoins de son enfant, la mère peut décider qu'il est préférable à long terme d'accepter la situation de bon cœur et de poursuivre l'allaitement.
Les questions les plus courantes
Vous serez plus satisfaite de votre décision si vous la prenez en connaissance de cause. Avoir des réponses aux questions qui peuvent se poser, ainsi qu'avoir une attitude positive, peut aider les parents à se préparer à l'expérience du co-allaitement, ainsi qu'à l'allaitement pendant la grossesse. Voici quelques réponses à des questions spécifiques.
Allaiter alors qu'on est enceinte va-t-il priver le fœtus de nutriments indispensables ?
Une mère qui se nourrit correctement n'aura pas de mal à répondre aux besoins à la fois du fœtus et de l'enfant allaité. Il lui faut s'assurer qu'elle prend du poids normalement, ajoute des aliments nutritifs à son alimentation et se repose suffisamment.
Le risque de fausse-couche ou d'accouchement prématuré augmente-t-il si on allaite pendant la grossesse ?
Cette question n'a pas été correctement étudiée scientifiquement car un grand nombre de variables ne peuvent être prédéterminées. Des années d'expérience auprès de mères qui allaitent ont permis au Bureau professionnel consultatif de La Leche League Internationale de penser que le risque de fausse-couche n'est pas augmenté quand les mères allaitent pendant la grossesse. Même des mères qui avaient eu des fausses couches dans le passé et qui ont allaité pendant les grossesses suivantes, ont accouché de bébés à terme.
La stimulation des mamelons fait sécréter un peu d'hormone ocytocine qui, à son tour, peut provoquer des contractions de l'utérus et des alvéoles mammaires. Les chercheurs ont utilisé la stimulation des mamelons comme moyen d'induction des contractions pour faire des tests de stress ainsi que pour démarrer le travail dans les grossesses à terme. Il faut trois heures de stimulation des mamelons pour faire démarrer le travail.
Les contractions utérines provoquées par l'allaitement peuvent-elles priver le fœtus d'oxygène ?
Rien n'indique qu'il y ait lieu de s'inquiéter. Il est normal d'avoir des contractions pendant la grossesse ; une stimulation plus fréquente, due à l'allaitement, ne semble pas avoir d'effet. Il est important de rappeler que le rapport sexuel, que la plupart des couples poursuivent au cours d'une grossesse normale, provoque également des contractions utérines.
Même si certaines mères qui allaitent pendant la grossesse peuvent noter des contractions plus fréquentes et plus fortes en fin de grossesse, cela ne semble pas présenter de danger pour le fœtus.
Les hormones produites par la grossesse vont-elles passer dans le lait et nuire à l'enfant allaité ?
Les hormones de la grossesse ne se retrouvent qu'en très petite quantité dans le lait. La présence de ces hormones va faire baisser la quantité de lait produite. Le fœtus est beaucoup plus exposé aux hormones de la grossesse que l'enfant allaité.
Allaiter pendant la grossesse va-t-il m'épuiser ?
L'allaitement ne fatigue pas particulièrement, à condition que la mère prenne soin d'elle-même en mangeant bien, en buvant correctement et en se reposant suffisamment. Si elle a des nausées en début de grossesse, elle peut essayer de partager des petits en-cas fréquents avec son bambin chaque jour. Cela peut réduire aussi bien les nausées que le besoin de téter du petit. Certaines mères trouvent que la vitamine B6 aide à réduire les nausées (consultez votre médecin).
L'allaitement permettra à la mère de se reposer chaque jour à plusieurs reprises, car c'est souvent le seul moyen d'obtenir d'un bambin actif qu'il s'allonge un peu. Beaucoup de petits s'endormiront au sein si la mère s'allonge, ce qui lui permettra à elle aussi de faire une sieste quotidienne bienvenue.
http://www.lllfrance.org/allaitement-information/aa/61-nature-culture.htm
http://www.lllfrance.org/allaitement-information/feuillets/11-co-allaitement.htm