[quote:61e11812e1]Le lait maternel ne coûte presque rien :
Une légère augmentation de l'alimentation maternelle est à prévoir. Des coussinets d'allaitement (jetables ou lavables) seront utiles durant les premières semaines. Le coût global de l'allaitement maternel exclusif est évalué à 137,20 Euros pour 6 mois.
En revanche, le recours au lait de substitution revient cher aux familles :
L'alimentation au lait industriel coûte 5 fois plus cher que l'allaitement. Selon leur niveau économique, les parents consacreront entre 1,4 et 14 % de leurs ressources annuelles à l'alimentation au lait industriel, contre 0,3 à 3 % pour l'allaitement.
Selon une étude menée en 1996, l'achat de lait infantile, de biberons, de tétines, d'eau minérale et de produits de stérilisation coûte environ 650,20 Euros pour la première année. A cette somme, il faut ajouter 1 068 Euros de frais de santé supplémentaires supportés par les familles.
Et revient cher aux sociétés :
En terme de dépenses de santé ambulatoires (en médecine de ville), chaque tranche de 5% d'allaitement maternel supplémentaire permettrait une économie de 2,67 millions d'Euros par an. En diminution des hospitalisations, cela représenterait une économie de 9,90 millions d'Euros par an, au bas mot, 20 % des hospitalisations étant évitées avec l'allaitement maternel
L'abaissement de 10 % seulement des diabètes insulino-dépendants représenteraient une économie de 747 000 Euros. Un taux d'allaitement de 67% réduirait le coût des affections maternelles post-partum de 1,37 millions d'Euros et éviterait quelques 3 097 cas de cancer du sein qui correspondent à une économie de 25,10 millions d'Euros. 85% du coût de l'alimentation au lait infantile étant taxée à 5,5 %, la perte en gain de TVA pour l'Etat est estimée à 9,75 millions d'Euros par rapport à un taux d'allaitement de 33 % à 6 mois, et à 23,47 millions d'Euros par rapport à un taux d'allaitement de 67 % à 6 mois, les femmes qui allaitent ayant plus d'argent à dépenser en biens de consommation généralement taxés à 19,6 %.
Pour certains pays importateurs de lait infantile (ce qui n'est pas le cas de la France puisque le 2ème industriel du secteur est Français), le coût peut dépasser 50 % du PNB
[b:61e11812e1][color=red:61e11812e1]Le lait maternel est écologique car il :
Passe directement du producteur au consommateur.
Ne nécessite aucune préparation, ni stérilisation.
N'a pas besoin d'être chauffé, donc pas de gaspillage d'énergie.
N'a pas besoin d'être dilué, donc pas de gaspillage d'eau.
Ne produit aucun déchet. [/color:61e11812e1][/b:61e11812e1]
En revanche, le recours au lait de substitution contribue à la pollution de l'environnement car :
L'industrie laitière, nécessaire à la mise au point des laits infantiles, contribue au gaspillage du sol et des ressources, les fertilisants utilisés pour la culture du fourrage pénétrant les sols et polluant les rivières et les eaux souterraines. Les vaches ont besoin d'environ 10 000 m2 de pâturage chacune. Au Mexique, par exemple, un kilo de préparation lactée coûte 12,5 m2 de forêt pluviale. Les vaches à l'origine du lait polluent en raison du méthane qu'elles produisent, qui se classe au second rang parmi les gaz qui contribuent à l'effet de serre et au réchauffement de l'atmosphère. Le transport en camion du lait vers les usines de transformation puis des boîtes de lait vers les lieux de vente polluent en produisant des gaz à effets de serre. La production en usine des laits infantiles génère des dioxines qui se retrouvent ensuite à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. Les laits infantiles doivent être dilués et gaspillent donc de l'eau qui devient une ressource à protéger. Les laits infantiles doivent être chauffés, ce qui gaspille de l'énergie (électricité ou gaz dans les pays riches, bois de chauffage dans les pays en voie de développement, contribuant ainsi à la déforestation). Leur utilisation génère annuellement de nombreux déchets : boîtes en métal, papier, biberons en plastique, tétines en silicone ou caoutchouc. Rien qu'aux Etats-Unis, si tous les nouveau-nés étaient nourris au lait industriel, il faudrait 86 000 tonnes de fer blanc pour faire 550 millions de boîtes de lait, et 1 230 tonnes de papier pour les étiqueter. L'élimination des emballages génère à nouveau des dioxines qui se retrouvent à nouveau dans la chaîne alimentaire. [/quote:61e11812e1]
Source: http://accoucherautrement.free.fr/Allaitement.htm
[quote:61e11812e1]L'ALLAITEMENT MATERNEL EN QUELQUES CHIFFRES
Tous les chiffres, modes de calcul et indications de pages sont tirés de Anne Marie LECLERCQ, L'allaitement maternel: choix personnel, problème de santé publique ou question de finance publique? Mémoire de DESS en Economie et Gestion Hospitalière Privée. Université de Montpellier I. Sept 1996.
Adresse de commande: A.M. Leclercq, Route royale, 26340 Saillans.
Depuis la nécessité de maîtriser les dépenses de santé en France, les seules mesures envisagées ne sont que coercitives et leurs effets n'ont pas été probants. La France consacre plus de 90% de ses dépenses de santé pour soigner, en négligeant des actions de prévention et d'incitation (p.10).
Un des volets à exploiter est l'étude des incidences de l'allaitement maternel sur d'éventuelles économies, consécutives à une amélioration de l'état de santé général tant pour la mère que pour son enfant (p.10) , car la France est à la traîne par rapport aux autres pays européens (environ 50% d'allaitement à la naissance, 10%-20% à 3 mois, 10% à 6 mois).
Des études montrent une corrélation entre le type d'alimentation et la fréquence et la gravité de nombreuses pathologies. Des réflexions doivent être menées sur le coût du non-allaitement: coût direct pour les dépenses des ménages, coût indirect pour les dépenses de santé. (p.11)
1)Les dépenses directes pour les ménages
1a) Dépenses directes des ménages, pour 6 mois (p.74)
L'alimentation au lait industriel coûte 4265 F, l'allaitement maternel exclusif 900 F. Globalement, le coût de l'alimentation industrielle est 5 fois plus élevé que l'allaitement au sein. (p.64) En termes clairs, cela signifie qu'en France, les parents consacreront , selon leur niveau économique, entre 1,4% et 14,2% de leurs ressources annuelles à l'alimentation avec un lait industriel, contre 0,3% à 3% pour l'allaitement.
1b) Perte de gain de TVA pour l'Etat en cas d'alimentation artificielle (p.77)
Que se passe-t-il avec l'économie faite par une femme qui allaite? Son pouvoir d'achat est de 3365 F supérieur à la femme qui utilise le lait industriel. A l'estimation de l'auteur, cette somme sera destinée à l'achat de biens de consommation taxés à 20,6 %. Le choix de l'alimentation artificielle représente donc un manque à gagner pour l'Etat en terme de TVA, puisque les poudres de lait et l'eau minérale, qui représentent près de 85% du coût, sont taxés à 5,5% seulement.
actuellement: 10% d'allaitement sur 6 mois* 243 MF de TVA
hypothèse 1: 33 % d'allaitement sur 6 mois 307 MF de TVA
gain: 64 MF
hypothèse 2: 67 % d'allaitement sur 6 mois 398 MF de TVA
gain: 154MF
*Nous rappelons que l'OMS recommande 4 à 6 mois d'allaitement exclusif, avec la poursuite de l'allaitement jusqu'à au moins 2 ans, parallèlement à la diversification.
Quant aux pertes d'emploi dans le secteur de la fabrication des laits industriels, l'auteur rappelle que la majorité des laboratoires produisent hors de France. (p.77)
Force est de constater qu'en France, l'allaitement maternel ne semble pas constituer un problème de santé publique. Est-ce au moins un problème de finances publiques?
2) Dépenses indirectes pour la santé
Les enfants et futurs adultes
Selon l'étude de l'auteur, dans une population de nouveau-nés français malades, les enfants nourris au sein ne représentent qu'un tiers des consultations (p.40) Le rapport entre alimentation au lait industriel et allaitement maternel est le plus frappant dans les pathologies suivantes: Bronchiolite (6,4% par rapport à 0,6%) Eczéma (3,5% par rapport à 0%), Gastroentérite aigüe (3,5% par rapport à 0%), Otite (1,7% par rapport à 0%), R.G.O. (5,2% par rapport à 1,2%), Rhinopharyngite (3,5% par rapport à 0,6%). (p.41)
- Médecine ambulatoire (sauf bronchite et R.G.O.)
En terme de dépenses de santé, avec un coût total annuel d'environ 364 MF, un bébé allaité coûte 1361 F, un bébé alimenté avec un lait industriel coûte 1723 F. C'est-à-dire que les bébés allaités sont moins malades, et quand ils sont malades, ils coûtent moins chers. Chaque bébé malade non allaité coûte 362 F de plus à la société en six mois pour des soins médicaux. (p.94)
Chaque tranche de 5% d'allaitement maternel supplémentaire équivaut à une économie de 17,5 MF par an. (p.98)
- Médecine hospitalière
Coût actuel annuel des hospitalisations des enfants: 324,8 MF. Si l'on estime que l'allaitement maternel peut éviter 20% des hospitalisations - chiffre volontairement en deçà de la probable réalité - cela signifie une économie de 65 MF par an. (p.99)
L'auteur suppose que l'allaitement peut éviter 10% des diabètes insulino-dépendants (DID), ce qui représente une économie de 4,9 MF. (p.100)
A l'heure actuelle il est établi que la plupart des troubles infanto-juvéniles ou de l'adulte trouvent leur origine dans des problèmes relationnels de la petite enfance. Coût actuel des hôpitaux traitant ces pathologies: 1228,5 MF par an en France. Si l'allaitement permettait d'économiser ne fût-ce que 10% de ces dépenses, c'est plus de 122,8 MF que la Sécurité Sociale n'aurait pas à prendre en charge. (p.102)
B Les mères
Un taux d'allaitement de 67% réduirait le coût des affections post-partum de 9 MF, et éviterait quelque 3097 cas de cancer ce qui correspond à une économie de 164,7 MF. Dans les estimations des coûts, l'auteur précise qu'il n'est pas tenu compte des conséquences qu'a cette pathologie sur la vie sociale des mères (compensation salariale, garde des enfants etc.) qui grèvent le budget de toute la société. (p.106)
Conclusion
Si 2 enfants sur 3 étaient allaités, la France économiserait un total de 290,8 MF et gagnerait 154 MF en TVA. Autrement dit: Actuellement, l'Etat supporte un surcoût de dépenses de santé de 290,8 MF et souffre d'un manque de gain en TVA de 154 MF à cause de la prévalence de l'alimentation au lait industriel des bébés français. L'Etat est lésé de 344,8 MF!
Alternative: former et informer.
L'auteur calcule un budget annuel de 285,9 MF (p.123) pour la formation des professionnels de santé, des directeurs d'établissement et du grand public, avec des organismes de contrôle. Ce chiffre va décroître avec le temps, dès que l'allaitement fera à nouveau partie des moeurs. Les finances se porteraient mieux ainsi, et ce qui n'est pas chiffrable, la santé de la population, serait également améliorée.
L'allaitement est la norme biologique; tout écart de cette norme entraîne des désavantages, pour la santé et pour les finances.
Conclusion
En matière d'allaitement, "la France est à la traîne" (Impact Médecin Hebdo 1995; 294, 6 oct). La promotion de, et l'information sur l'allaitement sont pourtant une priorité de santé publique, aussi bien pour la maîtrise des dépenses de soin que pour une meilleure santé de la mère et de l'enfant. Le succès sur une grande échelle de l'allaitement dépend d'un programme voulu au plus haut niveau politique et appliqué avec persévérance. [/quote:61e11812e1]
http://maternage.free.fr/cout_lait_industriel.htm