Posté le : 04-02-2008 à 19:54
voici ce que la LLL dit a se sujet
http://www.lllfrance.org/allaitement-information/aa/53-travail.htm
Deux petits « secrets » permettent aussi de mettre toutes les chances de son côté. Ils sont très simples, mais peuvent paraître déroutants car ils vont à l'encontre de beaucoup d'idées reçues.
Le premier est qu'on peut continuer à allaiter complètement jusqu'à la reprise effective du travail, sans s'inquiéter si le bébé refuse le biberon (ce qui arrive souvent), voire la tasse ou la cuiller : il l'acceptera de la main de la personne qui le gardera, car il en comprendra alors la nécessité et l'utilité. Alors que lorsque c'est la mère (ou une autre personne en présence de la mère, voire parfois en son absence mais avant la reprise), il ne comprend pas pourquoi on lui propose du « deuxième choix » alors que le « premier choix » est là tout près, à portée de bouche.
On s'évitera ainsi bien des angoisses et des conflits pouvant tourner à l'épreuve de force. On minimisera aussi le risque de confusion sein/tétine (toujours présent, même fortement diminué, quel que soit l'âge de l'enfant) et on aura davantage de garanties que la lactation, mieux installée car plus ancienne, ne se tarisse pas.
La deuxième chose est, après la reprise, de continuer à allaiter à la demande dès qu'on a l'enfant avec soi (matin, soir, nuit, jours de congé, vacances.). Non, cela ne « perturbera » pas l'enfant de ne pas avoir le même rythme à la crèche ou chez la nourrice, et à la maison. Au contraire, cela l'aidera à se structurer en lui permettant de faire la différence entre « quand je suis avec maman et que je peux téter » et « quand maman n'est pas là et que je ne peux pas téter. »
De plus, cela permettra de garder un nombre de tétées non négligeable, et ainsi d'entretenir la lactation, même avec des horaires irréguliers.
Ces deux « secrets » expliquent pourquoi tant de femmes qui souhaitaient continuer à allaiter en travaillant, disent que « ça n'a pas marché », « ça s'est arrêté au bout de trois semaines ». En effet, quand on parle d'allaitement et travail dans les magazines, on lit en général qu'il faut « habituer » l'enfant aux biberons dès avant la reprise, et qu'après, on pourra donner la tétée « matin et soir. ». Je ne dis pas que ce système ne peut pas marcher. Mais trop souvent, on se retrouve avec une lactation en forte baisse, un bébé frustré, souffrant éventuellement d'une confusion sein/tétine, qui finit par se détourner du sein, à la grande déception de sa mère.
Tirer ou pas ?
Il est tout à fait possible de concilier travail et allaitement sans jamais tirer son lait. Néanmoins, certaines mères (de plus en plus nombreuses, à lire les témoignages) préfèrent que leur enfant ne reçoive que du lait maternel pendant les premiers cinq à six mois, comme le préconise l'Organisation mondiale de la santé. Et continue à en recevoir, couplé à des solides, même après ces premiers mois.