Posté le : 08-07-2009 à 20:20
[u:21be3a14df]Voici mon vécu sur l'accouchement de BB1 en octobre 2008, à la maternité flambant neuve de Saint-Maurice (94)[/u:21be3a14df] :
Le jeudi 23 octobre 2008 :
Visite du 8ème mois. Col moyen, dilaté à 2 cm, tonique.
Pas mal de contractions pendant une semaine et demi avant mon accouchement.
Le jeudi 30 octobre 2008 :
J'avais une pêche d'enfer, comme tout les jours depuis le début de ma grossesse. Vers 17h30, je me suis sentie un peu patraque. C'était la première fois que cela m'arrivait. J'avais toujours des contractions non douloureuses.
Le vendredi 31 octobre 2008 :
A 00h30 :
Ma première contraction a commencé alors que l'on se couchait. Elle était d'une intensité telle que je me suis tordue de douleur...j'avais l'impression d'avoir le même mal de ventre (désolé :) ) que quand on a une gastro-entérite. J'ai tout de suite su que le travail commençait. J'avais eu pas mal de contractions non douloureuses durant toute ma grossesse, je savais donc parfaitement les reconnaître. En bonne épouse, j'ai laissé dormir mon mari...je regardais le réveil pour contrôler l'espace entre chacune de mes contractions. Je me tordais les pieds dans tout les sens lorsque je sentais monter la douleur. A la quatrième, vers 00h55, je me suis décidée à me lever et aller dans le salon. J'ai commencé à tourner en rond autour de la table basse en soulevant mon ventre et en respirant calmement lorsque je sentais une contraction revenir. Je ne lâchais pas du regard l'horloge dans le salon. J'ai laissé filer la première heure comme ça en alternant position assise sur le canapé au repos et debout pendant mes contractions. Mes contractions étaient espacées de 7 minutes.
Je culpabilisais un peu de ne pas avoir réveillée mon mari dès le début car on avait fait de l'haptonomie en préparation à l'accouchement. Mais je savais bien que cela risquerait d'être un peu long donc j'ai préféré le laisser dormir.
Vers 01h30 :
J'ai commencé à boucler les dernières petites choses pour la maternité. (Désolé encore) Je me suis faite un lavement que je m'étais procurée en pharmacie et à peine le produit injecté, je me suis littéralement vidée...comme une bonne gastro. J'avais de ces barres au ventre...c'était vraiment pas agréable. Je suis allée faire ma toilette, me suis habillée, j'ai rangé les affaires sèches qui été entendues sur le séchoir (à une heure pareille, quelle idée maintenant que j'y repense !!!). Mon mari s'est levé pour voir ce qu'il m'arrivait. Je lui ai dit que l'on n'allait pas devoir tarder car le travail avait commencé. J'ai regardé ma montre. Il était 02h30 et mes contractions étaient espacées de 5 minutes depuis 1 heure.
Vers 02h45 :
Nous sommes partis à la maternité. La SF n'étais pas très pressée lorsque je lui ai dit qu'il s'agissait de mon premier enfant et que mes contractions avaient débutées à 00h30...
Et pourtant, elle a été très surprise de constater qu'après auscultation, col dilaté à 4-5 cm, direction salle de naissance.
Je n'avais pas perdu mon bouchon muqueux mais lorsque la SF a retiré ses doigts il y avait du sang dessus.
Vers 03h45 :
Sans que l'on me laisse le temps de dire si je voulais ou non la péri...on me l'a un peu comme imposée...On m'a passé une perfusion très rapidement pour que l'anesthésiste puisse me faire la péridurale. Mes contractions étaient de plus en plus longues et d'une intensité phénoménale ! Mais je tenais le coup, je soulevais toujours mon ventre et je respirais le plus calmement possible.
Vers 04h00 :
L'anesthésiste est arrivé et m'a fait la péri. Pendant la pose de la péri, l'anesthésiste pas très fin qui me demande de façon assez désagrable d'arrêter de gigoter alors que je l'avais bien prévenu que j'avais une contraction....sympa le mec...
Vers 05h00 :
La SF est venue contrôler. Col dilaté à 8 cm. Elle m'encourageait.
Vers 06h00 :
La SF est revenue contrôler. Cette fois-ci mon col était entièrement dilaté. Elle m'a percée la poche des eaux.
Manque de bol elle devait vite repartir car il y avait plein d'autres femmes sur le point d'accoucher. Elle m'avait demandé d'attendre si l'envie de pousser se faisait sentir. J'ai attendu...le temps me paraissait long, mais je n'avais toujours pas envie de pousser. Alors, à chaque contraction, je me suis mise à pousser pour aider le bébé.
Ce n'est qu'à 9h30 que mon mari et moi avons commencé à nous inquiéter, personne ne s'occupait de moi. J'étais là, le [b:21be3a14df]col dilaté depuis environ 3 heure et demi[/b:21be3a14df] et aucune envie de pousser.
Puis la SF est arrivée, elle a tout préparé et j'ai continué à pousser toujours de plus en plus fort. Elle voyait ses cheveux, c'était encourageant. Puis elle s'est affolée d'un coup est partie dans le couloir en appelant une personne pour l'assister car elle était seule puis elle a appelé un médecin de toute urgence. Je n'ai plus compris ce qui m'arrivait. Le médecin est arrivé, mon mari a commencé à devenir tout pâle (il m'a raconté un peu plus tard qu'il avait constaté que le rythme cardiaque de la petite ralentissait)...le médecin m'a fait une épisiotomie et a sorti les forceps. J'ai dû tellement pousser comme une malade que j'ai senti des picotements sur tout le visage...j'étais au bord du malaise. Finalement, j'ai senti la tête de ma fille venir sous les forceps, j'ai senti son petit corps passer. Ils me l'ont posé sur le ventre. C'était enfin fini. Ils m'ont mis immédiatement mon bébé sur moi et j'ai pu le mettre au sein. J'ai accouché de ma fille Maya à 10h06.
J'ai très fortement ressenti le manque cruel de personnel...les salles d'accouchement étaient toutes occupées cette nuit-là et j'ai eu l'impression qu'il n'y avait qu'une sage-femme !
Quant au séjour, bof bof. Mon père a dû engueuler les personnes du service. La fenêtre ne fermait pas correctement. Il y avait un courant d'air permanent. Ma voisine de chambre, qui était côté fenêtre, se les caillait. C'est inadmissible d'attendre 2 jours pour un tel problème dans une maternité toute neuve ! On ne laisse pas des nouveaux-nés en plein courant d'air...on marche la tête parfois !
J'ai allaité partiellement car ma pépette était très petite (2kgs470 pour 45,5 cm). C'est vrai que certaines puer n'étaient pas très agréables. Une en particulier (une petite jeunette) a été très patiente et très gentille avec ma voisine qui galérait pour allaiter son garçon (bout de sein trop petit). Grâce à elle, ma voisine a pu continuer à allaiter !
Deux jours après l'accouchement, un gynéco que j'avais vu pdt mon suivi de grossesse est venu voir si j'allais bien. Il m'a annoncé qu'il y avait eu un soucis (bien sûr non détecté avant...autrement l'accouchement aurait été un rêve !). Retard de croissance du placenta donc prochaines grossesses sous aspirine les 3 premiers mois.
Ma petite Maya qui est née était trop petite et donc trop faible pour me provoquer les poussées.
Je ne retournerai pas là-bas pour mes prochains loulous ça c'est certain. J'ai gardé trop de mauvais souvenir de mon accouchement. Lors de mon suivi, je les ai bassiné avec le déficit en G6PD de mon mari, mais apparemment c'était bien le cadet de leurs soucis. J'avais eu une grossesse de rêve sans contrainte (pas de vomissement, ni nausées, pas de rétention d'eau...)...Cela s'est conclu par un accouchement dont j'ai fait des tas cauchemars pdt plusieurs mois après mon retour à la maison.