Merci pour vos messages, ça me confirme que les cas sont rares, et tant mieux.
Pour répondre aux questions que tu pose, Margot, le problème est arrivé à la maternité en fin de travail. Je précise que j'avais déjà eu une alerte césarienne en raison d'une souffrance foetale quelques heures avant, ce qui fait que la SF m'a percé la poche des eaux à ce moment-là. après huit heures en salle d'accouhement, j'étais enfin à 10, mais mon bébé était encore haut et avait du mal à s'engager dans mon bassin. en plus, d'après ce que j'ai compris, il était plus au moins dans le mauvais sens, c'est à dire qu'il regardait en l'air, au lieu de en direction du sol (je sais pas si je suis claire,enfin j'espère) A cause de la péridurale (j'ai eu pas mal de soucis avec ça aussi, mais c'est une autre histoire !!!), je pouvais pas bouger pour l'aider un peu) Le gynéco, que la SF avait appelé pour avoir son avis, a tenté d'aider mon fils à se retourner avec sa main, puis proposé de commencer les poussées pour voir ce que ça donnait. Evidemment, je savais même plus pousser (tout oublié des cours), mais bon, au final, à la première poussée correcte, j'ai vu le gynéco pâlir et crier code rouge, plein de personnes sont arrivés dans la pièce, mon mari, qui pourtant est bien basané est devenu blanc car il avait vu sur le monitoring le rythme de Sacha chuter gravement.
Je n'arrive pas à décrire ce que j'ai ressenti à ce moment là tellement c'était affreux. On m'a expliqué ce qu'il se passait et que je partais donc pour une césa en toute urgence. Une SF a mis sa main pour repousser la tête du bébé à la place du gynéco, pour que sacha puisse respirer et que le cordon ne soit pas trop pressé pendant qu'on me transportait au bloc et qu'on m'augmentait la péri pour la cesa. j'ai pas mal senti pendant l'opération, j'ai demandé plus de produit car j'avais mal, je pleurait comme une madeleine, on me disait que ça allait mais je croyais rien. Pour moi aussi l'anesthésiste a été super, cette dame est restée près de moi et me parlait tout le long. J'ai senti qu'on enlevait mon bébé de mon ventre mais il ne criait pas. J'arrêtais pas de demander s'il allait bien, je pleurais. On me disait, tout va bien, votre bébé va bien mais je les croyais toujours pas, je l'avais pas entendu crier. Puis ENFIN, j'ai entendu un bébé pleurer et là; l'anhestésiste m'a dit : ben vous voyez, c'est votre bébé, là, c'est lui qui crie. le gynéco m'a alors dit vous avez un beau bébé de 3,830 kg et 52 cm, je finis de m'occuper de vous. Mon bébé pendant ce temps était lavé on me l'a montré avant de l'emmener en couveuse vers son papa, qui, le pauvre, était resté tout seul au milieu du champ de bataille de la salle de naissance.
Voilà pour l'essentiel, sinon, ce serait très très long. Mon fils est né seulement 7 minutes après le fameux Code rouge, c'est très peu, c'est certainement ce qui l'a sauvé, avec le fait qu'il était encore haut et que la SF pouvait donc le maintenir plus facilement pour qu'il puisse respirer.
J'ai vraiment de la chance d'être tombée sur un si bonne équipe. malgré la panique, on m'a toujours informée de ce qui se passait, les choses sont allées très vite, j'ai eu le sentiment d'une grande maîtrise et dans ces cas là, ça fait du bien, même si on ne s'en rend compte vraiment qu'après. J
J'ai pu toucher mon fils et faire du peau à peau moins de deux heures après en salle de réveil. La sage femme qui s'est occupée de moi m'a aidée pour la mise au sein (échec la première fois...), m'a reparlé de ce qui s'était passé. On m'a ensuite proposé de rencontrer un psy, mais je ne l'ai fait que plus tard. Bref, la maternité du CHU de Saint-Etienne, c'est le top, enfin, ça l'a été pour moi.
Aurélie, je peux te dire que je comprend vraiment, mais alors vraiment ce que tu a pu ressentir. C'est normal que tu ai du mal a t'en remettre. Moi, six mois après, ce n'est pas encore ça, même si ça va beaucoup mieux. Mais les 4 premiers mois, c'était dur.... n'hésite pas à en parler, si je peux t'aider. Tu peux aussi demander à voir quelqu'un, il y a souvent des psy spécialisés dans les mater, comme dans la mienne.
bises