Coucou les filles !
Je rejoins le club ! Moi ça va mieux, j'arrive enfin à parler de mon accouchement, même si je trouve que l'on "m'a accouché" et pas que "j'ai accouché" (Je suis sure que vous saississez la nuance... :wink: )
J'ai un énorme sentiment de "raté", surtout après la grossesse de rêve que j'ai eu (Malgré les 28kg que j'ai pris :oops: )
En fait, là où je m'en veux le plus, c'est que mon loulou a quand même du bien morfler pendant ces 24h...
Et je vous rejoins complètement au sujet des réflexions des gens, j'ai envie de taper quand on me dit "Mais ton bébé va bien !".
(Enfin, le pire, c'est un vieux qui m'a dit "Ben si ça s'est passé comme ça, c'est parce que tu n'avais pas suivi les cours de préparation à la naissance !" :shock: J'aurais du lui répondre "Pas d'utérus, pas d'avis", non mais sans déc !)
Bon, je vous fais un ptit résumé, c'est ma thérapie à moi !
BB1, prévu le 5, ou le 12, ou le 14 avril (C'est à dire 40SA, 41SA ou 9 mois calendaires, puisque personne n'a été foutu d'être d'accord sur les dates..)
Enfin, bref, dans la maternité où j'étais suivi, c'est controle à 40SA+3, donc je me pointe le 8, col à 1, controle des urines, tension, monito, écho pour le liquide amniotique : Là j'ai un externe un peu naze qui trouve pas de liquide, une interne arrive et elle elle en trouve, bon je rentre peinarde chez moi. Je reste tranquille car ça fait 15 jours que je m'agite, que je nettoie, et que dalle, en fait je ne suis plus très pressée d'accoucher, alors je profite de mon bébé !
2nd controle 2 jours plus tard à 10h, col toujours à 1 (Je me fais à moitié engueuler parce que le col n'a pas bougé), et toujours le même externe pour l'écho, qui ne trouve toujours pas de liquide.. Je reste zen, quel naze celui-là, il me refait le coup de plus d'liquide ! Sauf que quand l'interne se pointe, ben elle en trouve pas non plus, et clac dans les dents, elle me balance "on vous déclenche", avec toute la diplomatie dont elle est capable je suppose ! Je serre les dents, pas envie de pleurer devant cette c*nne !
Une SF me donne une chemise d'hosto, me pose un cathéter, me fait une prise de sang, et finit par me demander si j'ai prévenu le papa. Ben non, j'attends de digérer un peu, histoire de pas l'appeller au taf en larmes ! Super sympa, elle me dit de lui téléphoner, et de pleurer si ça me fait du bien, que c'est normal. J'appelle donc mon mec qui est au taf, je pleure sans rien dire une minute (Il me dira après qu'il l'a trouvée très longue cette minute, et qu'il imaginait déjà le bébé mort in utero...) et je lui annonce, et je lui dis que ça prendre du temps, donc qu'il reste au travail, qu'il passera après le boulot.
12h, pose du tampon de propess (C'est marrant, j'imaginais pas du tout ça comme ça, ça ressemble aux languettes pour tester les parfums dans les parfumeries.), car col pas assez ouvert et effacé pour pose de la perf d'octocyne et puis on me monte dans ma chambre, à l'étage des grossesses patho. L'après-midi se passe, entre monito et parties de DS. Mon mec se pointe vers 18h30, et rentre à la maison vers 22H : J'ai peu de contractions, je lui dis qu'il a le temps et qu'il vaut mieux qu'il aille dormir, que je l'appelle si ça évolue. (On habite à 40 min de la Mat)
A minuit, premières contractions TRES douloureuses, et ça va aller en s'amplifiant, mon col peine à s'ouvrir et s'effacer, je souffre le martyre, il n'y pas qu'être débout un peu penchée en avant et en balançant mon bassin qui me soulage (un peu), en fait toute ma nuit est très floue, complètement shoutée par la douleur, je n'ai même pas remarqué que le coeur de mon fils faiblissait. C'est ce qui a motivé les SF à me descendre au bloc à 7h, je réclamais à corps et à cris la péri depuis 3h du mat. (A 5h, une SF m'a même demandé que j'appelle mon mec pour qu'il vienne (Elle n'en pouvait plus de moi je crois...) et moi je lui dis, non, je préfère qu'il dorme ! :shock: )
8h, pose de la péri, et là, le pied ! (On me l'a posé à 2 doigts larges, alors qu'en principe c'est plutôt à 3 qu'ils la posent, mais je pense qu'ils voulaient accélerer les choses pour mon fils qui souffrait.) Pose de la perf. J'appelle mon mec pour lui dire qu'il peut aller bosser, qu'il viendra à midi. Je dors un peu, j'essaye de récupérer de ma nuit blanche, je suis épuisée.
9h, on me perce la poche des eaux, rien ne s'écoule ! :shock:
10h30, le coeur de mon fils fait encore des siennes, on décide de me réinjecter du liquide, on me prévient que si ça rate, c'est la césa !
10h45, essai de réinjection, raté, la tête bloque. Mais en fait, je suis à 8, mon col s'est dilaté super vite, c'est pour ça que mon bonhomme souffrait, les contractions étaient trop violentes.
11h, on me dit qu'on va m'assoir pour faire descendre le bébé. Je refuse, je prétexte que je veux encore me reposer, en réalité je veux gagner un peu de temps pour que mon mec ait le temps de venir, qu'il ne loupe pas la naissance !
11h30, on m'assoit, pas longtemps car bébé n'apprécie pas, et maman non plus car je manque de vomir.
12h30, mon mec arrive, ouf, je suis rassurée. Je dors encore un peu.
14h30, on me fait à nouveau assoir, je vomis pour de bon (Mais quoi, je n'ai rien mangé depuis 18h la veille...)
15h, je sens vaguement que le bébé pousse. On m'installe les étriers. On m'explique comment pousser/souffler. Je pousse. On me dit que c'est bien. Mais le bébé n'avance pas. Le problème c'est que je suis crevée de ma nuit blanche, et que j'ai réinjecté une dose de péri peu de temps auparavant, donc je ne sens pas très bien.
15h30, la gynéco arrive avec la ventouse (Ce n'est pas du tout comme je l'imaginais, je pensais que ça ressemblait aux ventouses pour déboucher les éviers... :? ) On fait sortir le papa. La gynéco commence à tirer mon fils pendant que je pousse. (C'est d'ailleurs d'une incroyable violence cette ventouse ! ) J'entends le clac du ciseau, et voilà pour l'épisio...
15h50, mon fils nait (3,710kg pour 53 cm), on me le pose 10 secondes (sans mentir) sur le ventre et on l'emporte. J'ai juste eu le temps de le trouver géant et tout gris. Il ne pleure pas, j'entendrai le son de sa voix un peu plus tard. Le papa revient, on me recoud.
16h Mon mec va voir son fils, le filme, me montre le film : Mon bébé a la tête en obus, et souffre du crane.
17h On ramène mon bébé pour le bain.
17h30, j'ai enfin mon bébé dans les bras. Il aura du doliprane pendant 24h pour son crane, ce dernier retrouvera une jolie forme au bout de 48h.
Je n'ai pas eu trop de baby blues, mon episio ne m'a du tout fait souffrir, mon bébé est super cool.
En fait, c'est à ma visite post-natale que les choses se sont vraiment gatées, et c'est sans doute à partir de là que j'ai commencé à "digérer" mon accouchement, bizarrement. On m'a décelé un kyste endo-vaginal post natal, je vous le donne en plein dans le mille, sur ma cicatrice d'épisio... Le gynéco se veut confiant, me dit que ça me se résorber, nianiania...
Bon, comme je ne le sens pas et que ça ne me gène pas, je laisse couler, et on programme une visite de controle au mois de septembre.
Seulement, 3 semaines après, mon copain le kyste a doublé de volume et commence un peu à sortir. Je me décide de le montrer à mon copain qui m'emmène direct aux urgences, où on a poireauté 5h (Chouette première fête des pères !) et l'interne ne me prend pas trop au sérieux, appelle quand même sa chef qui me programme un rdv pour le jeudi suivant. Mais elle, quand elle a vu l'engin, ben elle a dit on traine pas.
C'est comme ça que je me suis fait opérée cet après-midi (Oui, je vous écrit depuis l'hôpital, il fait chaud et pas envie de dormir.) et là sincèrement je douille.
Je crois que l'équipe médicale en a marre de moi, j'ai été insupportable, j'ai demandé des explications, ce qu'il avait dans les perfs, et j'ai refusé de prendre le calmant proposé avant l'opé, j'estimais que je n'en avais pas besoin. J'ai trop été "dirigée" pendant mon accouchement pour le supporter à nouveau.
Alors oui, maintenant j'arrive à dire que j'ai eu un accouchement difficile, des suites de couches difficiles, j'assume et j'e**erde ceux qui donnent des leçons. (Pour la petite histoire, la belle-fille du vieux qui m'a fait la réflexion pour les cours de prépa vient d'accoucher.. Et devinez quoi ? Ben elle a été déclenchée et sa petite a eu droit à la ventouse, et pourtant, elle les avait suivis les cours, elle ! :roll: )
Pour ce qui est de BB2, je n'ai rien contre, mais dans quelques années, je veux profiter encore un peu de mon ptit loulou, et puis il faudra convaincre le papa, qui trouve que "1 c'est bien", et pas du tout convaincu par le "2 c'est mieux"...
Désolée pour le pavé, mais ça fait du bien !
Bonne nuit !
PS : Pour celles qui trouvent que le papa a été peu présent, je m'explique : Mon mec est à son compte, donc il lui est très difficile de se libérer, et j'ai un côté "petit soldat" qui fait que j'essaye toujours de me débrouiller seule au maximum. Mais, il a été très présent pendant ma grossesse et encore maintenant, et c'est un super papa complètement gaga de son fiston !