Voila, dans quelques semaines je vais accoucher de mon deuxième enfant...
Mon premier accouchement est récent, il date de l'année dernière... Le 08 Mai 07.
Ma fille a vu le jour après environ 7heures de travail. Elle est née par voies naturelles à 7h56' du matin. j'étais sous péridurale contrôlée donc je ressentais mon accouchement et les contractions.
Je n'ai pas eu d'épisio, l'interne présent ce jour là, ne jugait pas nécessaire selon lui.
Cependant, j'ai eu une déchirure au niveau du col.
Au moment de la délivrance, pendant que mon bébé tétait tranquillement au sein, moi complétement "en amour" devant ce petit être, j'entends soudain en chuchotements "Elle perds trop de sang là, même en recousant, ça continue..."
Là, sous l'effet des hormones endomorphines produites par mon corps, je ne ressent que du bonheur, de la joie mais tout de même, je pose la question: "quelque chose ne va pas?"... et là, éffectivement, on me réponds qu'il y a une complication.
Je me dis "bof, ils vont arranger ça!" (toujours sous l'emprise des hormones!)... Ils rentrent, ils sortent, prennent ma fille pour les soins, mon homme part avec eux et plus ça va, plus ils sont nombreux à venir et ressortir, chacun venant regarder ce qui se passe sous le drap que l'on a installé devant moi...
Je me retrouve seule ensuite pendant quelques temps... Quand des douleurs atroces me prennent!!!!!!! :shock: Pires que les contractions! Je hurle et pleure de douleurs! Je me tortille comme un vers sur cette table d'accouchement, toujours les jambes en l'air sur les étriers... Ça fait 3 heures que j'ai accouché déjà.
J'appuie sur le bouton mais personne ne vient (il apparaitra quand fait la sonnette n'était pas branchée), enfin à force de crier et d'appeler Au SECOURS, une jeune sage femme en études passera et courra chercher de l'aide...
Ben oui, j'étais en train de me vider de mon sang... Une artériole avait continuer de saigner suite à ma déchirure. Cela entraina en plus de cette hémorragie, un trombus vaginal (amas de sang dans la vulve extérieure, extrêmement douloureux)
Soudain, mon homme entre avec ma fille toute belle dans ses vétements dans les bras et me vois en sanglots complètement épuisée, et surtout en train de me vider de mon sang...
Là une équipe de 15personnes arrivent... Anesthésiste, gynécologues, sages femmes, infirmières, brancardiers.
Mon homme est sous le choc, il demande si je vais m'en sortir, ils lui répondent "on ne peux rien vous dire pour le moment, prenez soin de votre enfant en attendant".
Là, on me monte au bloc opératoire. j'ai peur, je suis pétrifiée, j'ai peur de ne jamais revoir mon homme et ma fille... je pleure tellement qu'ils sont obligés de me mettre sous calmant. Il est 14h30.
On ne m'ouvrira pas, tout sera fait par les voies naturelles, mais je suis consciente pour cette intervention car je suis à nouveau sous une forte dose de péridurale (ils ont voulu m'éviter deux anesthésies générales) car le lendemain matin, je devrais repasser à nouveau sur le billard mais sous anesthésie complète cette fois.
Je suis retourné en chambre à 20H40, sous morphine.
J'ai échappé apparemment de peu à la mort, j'ai perdu énormément de sang. On me transfusa le lendemain de l'accouchement, au petit matin,avant de repasser au bloc.
Ma fille fût mise en couveuse en attendant pour ne pas qu'elle se refroidisse.
Après 4 jours sous Morphine, je pût enfin donner le sein à ma fille, j'entretenais douloureusement (car très traumatisée de tout ça) ma lactation avec un tire lait électrique, mais le lait était jeté ensuite puisqu'il contenait de la Morphine, et je réussi malgré tout à mettre en place mon allaitement malgré que j'avais nourri ma fille à la tasse en attendant sans pouvoir bouger de mon lit car j'avais une sonde urinaire et des perfusions de partout...
J'espère ne pas revivre ce cauchemar dans 8 semaines...
Si vous saviez tout les souvenirs qui me reviennent en ce moment...
Bisous les filles et pardon pour ce pavé, mais ça fait du bien de raconter tout ça...
Hormis ça, l'accouchement en lui-même, ne fût qu'un immense bonheur!